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La COP-28 aux EAU, intrigue du lobbying imposée par les réseaux.

L’insoutenable conférence de l’ONU sur le climat aux mains des pétroliers.

vendredi 6 octobre 2023, par Azouz Benhocine

Prévue du 30 novembre au 12 décembre 2023 à Dubaï, aux EAU qui sont un pays riche en pétrole et en gaz, la COP-28 est comme détournée par ceux qu’elle devait dénoncer. Chez un grand émetteur de CO2, augmenté de 30 % au cours de la dernière décennie, qui a un modique bilan en matière de changement climatique, cette conférence est critiquée par les experts. Ils voient une hypocrisie car ils ne croient guère à la réduction des gaz à effet de serre pour les nations pétrolifères.

Alors que le changement climatique persiste avec l’élévation des températures, la controverse de la tenue de la COP-28 aux Emirats Arabes Unis, alimente un manque de confiance souscrivant à la lutte contre les énergies fossiles. L’opinion universelle l’accepte, mais elle ne reflète pas les débats et les divergences qui peuvent se produire lors des négociations climatiques internationales.

C’est l’illogique que nous avons signalée dans nos engagements pour le climat. Les militants pour et même les pays sont divisés sur les réalités contradictoires. Ceux qui exigent un accord pour éliminer progressivement les combustibles fossiles, les pires matières à l’origine du réchauffement de la planète. Et ceux qui insistent sur le maintien du rôle du charbon, du pétrole et du gaz naturel, sont source de mésentente et pourquoi le nier ?

Démagogique transition énergétique des pays pétroliers.

L’autre absence de cohésion mondiale, les pays en développement soutiennent l’idée que ceux développés ont une plus grande responsabilité historique dans les émissions passées de gaz à effet de serre et devraient prendre des mesures plus importantes pour réduire leurs émissions. Cependant, les seconds soutiennent que tous les pays doivent partager la responsabilité du problème. Alors que les premiers attendent les cent milliards promis en aides. La Chine concentre cette vision dans sa concurrence avec les États-Unis.

Ahmed al-Jaber est le plus controversé des présidents qui a la charge le 28ème édition des conférences sur le climat. Elle a donné tant d’espoir, depuis celle de Paris en 2017, pour limiter et accepter 1.5° de plus de réchauffement. Le choix contesté pour diriger ce sommet, consacré aux conséquences de dévastation de la planète, par un pays membre de l’OPEP et un important exportateur d’hydrocarbures, sème discorde.

La COP-28 qui va se dérouler dans un pays pétrolier devait être celle de 2022. Mais la pandémie du COVID-19 a eu raison du programme dès 2020 et a aussi détraqué le calendrier. Celle d’Écosse COP26 de Glasgow a été reportée de novembre 2020 à novembre 2021, et par voie de conséquence, la COP27 de Charm el-Cheikh en Égypte déplacée d’une année, de novembre 2022 à 2023.

Ahmed Al Jaber naît 31 août 1973 a plusieurs cordes à son arc. Il est nommé président en mars 2014 de Masdar, un holding déjà présent dans 40 pays, qui vise à devenir la plus grande entreprise d’énergie renouvelable au monde, avec un objectif de 100 GW d’ici 2030. Mais il est également à la tête du géant pétrolier ADNOC, compagnie de pétrole des Émirats arabes unis.

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À l’approche de la COP28, il faut se remémorer les faits du même sommet des Nations Unies sur le changement climatique de 2021 en Écosse. Les sociétés énergétiques se sont plaintes d’avoir été exclues de l’événement. Alors maintenant leur inclusion est acquise, voire la gouvernance leur est accordée, ce qui ressemble à un dévoiement de l’esprit de la conférence.

Le président de la conférence des Émirats arabes unis, Jaber, a déclaré que l’industrie pétrolière et gazière doit participer au débat sur le changement climatique. Il a exhorté le secteur de l’énergie à atteindre zéro émission nette d’ici 2050 ou avant et à accélérer l’engagement de l’ensemble du secteur pour atteindre des émissions de méthane proches de zéro d’ici 2030.

Les solutions technologiques sont aussi présumées. C’est une question portant l’approche des sciences pour lutter contre le changement climatique, elle est aussi sujet de controverse. Certains pays soutiennent l’utilisation de nouvelles technologies, telles que la capture et le stockage du carbone, tandis que d’autres préconisent des approches plus naturelles, telles que la reforestation et la préservation des écosystèmes existants. Ces deux tendances peuvent être complémentaires.

Les industries extractives en Algérie, un crime écologique à ciel ouvert.

Nous avons publié récemment l’article (lien ci-dessus) sur les industries en Algérie (ciment, minerais, pétrole etc.) et leur impact sur l’environnement. C’est encore l’illusion de croire que les pays pétroliers font de l’écologie. Amin, chargé de la COP-28, laisse croire à l’objectif était d’amener les principaux acteurs de l’industrie à prendre des engagements en matière de décarbonations qui contribueraient à limiter le réchauffement climatique.

Il a organisé une réunion avec les PDG de plus de 50 entreprises du secteur pétrolier et gazier, faisant l’offre la plus polluante, comme la production d’aluminium, d’acier et du ciment ainsi leur côté de gourmands consommateurs d’énergie. Elle s’est déroulée en présence de l’envoyé américain pour le climat, John Kerry, et a abordé des questions telles que la commercialisation de l’hydrogène, l’intensification des technologies de capture du carbone, l’élimination du méthane et l’augmentation des énergies renouvelables, selon un communiqué de la COP28.

A l’issue de laquelle, il a déclaré que l’objectif était d’amener les principaux acteurs de l’industrie à prendre des engagements en matière de décarbonations qui contribueraient à limiter le réchauffement climatique. La participation de l’industrie et des entreprises dans les négociations climatiques est également un sujet de controverse. Certains craignent que les intérêts économiques des grandes entreprises ne l’emportent sur la nécessité d’adopter des mesures ambitieuses pour réduire les émissions.

Les citoyens, les militants et scientifiques doutent que ces principautés puissent être mesure de surmonter leur réalité de producteur d’énergie fossile et tenir des engagements en matière de climat. La nation qui ne publie pas de données complètes sur ses émissions des gaz à effet de serre, ce qui rend difficile d’évaluer ses progrès, les EAU abriteront la prochaine COP-28. Ils ont obtenu l’organisation de ce conclave avec les réseaux sociaux et les lobbyings achetés.

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Voir en ligne : COP et EAU (Emirats Arabes Unis)

   
   

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