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2 lois majeures à la hussarde devant l’inculte parlement de la nouvelle Algérie.

Silence des incompétents députés pour des législations au cinéma et aux médias.

mardi 4 avril 2023, par N.E. Tatem

Le narratif que le régime en Algérie veut prolonger depuis 2019, consiste en la transmission du nationalisme populiste et réactionnaire aux bureaucrates. Ceux qui ont collaboré avec les indépendantistes fondateurs de la 1ère république se sont mis à écarter les critiques et se sont évertués à voiler les lumières pour capter le sillage de la relève. Les universitaires et les intellectuels sont des empêcheurs à tourner-en-rond pour les incompétents et leurs serviles recrues, ils les écartent.

Les gouvernants qui abordent la seconde république au vaste pays du Maghreb, se sont déjà consacrés à endiguer les identités pluralistes. Ils se dont dressés maintes fois contre la volonté du peuple qui s’accroche fièrement et toujours aux conduites et valeurs tracées par toute l’humanité traversant les ères. Alors que l’espace algérien a retrouvé sa souveraineté, c’était en 1962, le monopole "khéshéniste" piétina le projet imaginé par les martyrs de la dignité...

Quelles perspectives en 2023 à l’Algérie d’exclusion et d’oppression ?
18 mars 2023

Ce qui est aberrant avec les successeurs à Bouteflika, c’est qu’ils desservent l’Algérie par le mensonge qui fanfaronne la grandeur en divorçant avec la légendaire verve des humbles révolutionnaires qu’a enfantés ce pays. La nébuleuse "militaro-bureaucratique" qui gouverne depuis le Hirak, de février 2019, quête de légitimer son emprise sur le pouvoir sans même proposer aux administrés un programme. Or le changement auquel aspire la population a opté à la rupture avec les vices qui ont raté l’émergence du pays envié pour ses moyens, notamment ses ressources humaines…

Pour des textes primordiaux à la liberté d’expression de la presse qui s’étale à tous les acteurs de contrôle hiérarchique et juridique, la gravité est lourde. Ce qui devait motiver les arts comme le théâtre ou la littérature et surtout impulser la vérité dans les appareils du 4ème pouvoir des médias, qui en font leur outil de révélations, l’absence de débat dans la société augure que c’est une manœuvre pour limiter les droits citoyens et institutionnels.

Médias et cinéma...

Au lieu de passer par la consultation et l’implication des journalistes, artistes et universitaires est passé avec un mutisme insoutenable, voire criminel. Comme le produisent habituellement les bureaucrates au détriment de la démocratie !

Le parlement algérien élu avec moins de 15 % du corps des votants, a approuvé à la hussarde, voire sans moindre parole ou regard des concernés à la base de la perfection, les plus importantes lois pour l’harmonie du tissu social. Quand il s’agit de législations pour les médias et le 7ème art, il y a des corporations d’une valeur éclairante et d’un savoir qui ne peuvent être tant méprisées. C’est du mépris de la part des responsables envers des gouvernés réprimés et sans liberté.

Nous avons mis en ligne une contribution sur le projet de texte relatif à l’industrie cinématographique soumis aux députés, que signe Yacine Teguia avec une mise en exergue des points saillants de la formulation textuelle soumise à débat des élus. Ces derniers semblent n’avoir jamais vu d’œuvres pouvant inspirer leurs questionnements ou susciter leurs apports pour un cinéma fécond. En effet des incultes ont été mal-élus du fait du boycott...

Quelques remarques sur le projet de loi relative à l’industrie cinématographique.
29 mars 2023 par Yacine Teguia

Particulièrement l’absence des artistes concernés, aux compétences variées et pouvant enjoindre les directives, afin d’améliorer les métiers et d’impulser à la production filmique qualité et quantité, rien ne présume la perfection ou bien l’encouragement de la création. Alors que les jeunes s’exilent à l’étranger pour s’exprimer sous des spots plus libres et fournis en moyens…

Et ce qui est pire dans ce ballet macabre des proclamations de lois à la va-vite, celle concernant le 4ème pouvoir est la plus prenante. Plusieurs journalistes traînés en justice, passés par les geôles des prisons et virés de leur gagne-pain quand il s’agit de l’employeur public qui tire ses ressources de la rente nationale. Alors, on n’entend plus la voix qui explique et n’en voit aucun réagir...

Le parlement, après une intervention du ministre concerné, désignant clairement l’embrigadement des journalistes, s’est empressé d’approuver la première lecture du projet de loi sur les médias et sans en discuter un moindre détail. Pourtant, la rédaction préalable contient les procédures relatives à la création d’établissements médiatiques et elle interdit le financement étranger et sans en assurer un quelconque équitable pour les médias locaux.

... Entre les mains d’incultes députés !

Bien qu’aucun détail de vote spécifique n’ait été fourni dans la déclaration officielle, la majorité des 462 membres de l’Assemblée nationale a approuvé le texte. Cependant, le Mouvement de la société pour la paix « MSP », islamiste qui a le plus grand bloc parlementaire d’Algérie, a exprimé son opposition à la proposition. Donc ses 65 élus ont été donc contre, ne levant les mains d’approbation dans l’hémicycle.

Selon le ministre des Communications, Mohamed Bouslimani, qui s’est exprimé devant le parterre de la chambre basse, la récente législation « … assurera une utilisation libre et responsable des médias, en conformité avec la constitution et les lois de la République, tout en encourageant le professionnalisme dans le secteur médiatique ». Par quelle magie serait possible ? Peu d’explications !

Il a également déclaré, suite au vote, que cette loi « … rectifie les déséquilibres et comble les manques des précédentes législations », sans même indiquer lesquels et dans quel stade ou domaine de l’information existent ces inadéquations. Le ministre a désigné que l’ambition de tous est d’établir des médias « solides, responsables et dignes de confiance ». Ces qualifiants servent de passepartouts.

L’Algérie est passée sous contrôle des pires bureaucrates qui ont associé médiocrité et corruption, pour enfreindre à l’élan progressiste entamée avec l’enthousiasme des années 1960 et par la suite le programme d’industrialisation de Boumediene... Après Bouteflika, les dirigeants issus de l’ENA sont menacés par les engagements des militants, des intègres, des femmes, des identitaires, les gauchistes et les tous les progressistes qui rêvent d’universalité.

Nous organisons des sondages et enquêtes. Vous êtes invités à vous inscrire à nos panels. Merci si vous participez.

Vous pouvez répondre, au court sondage, en langue arabe.-

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