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Paludisme et diphtérie au sud d’Algérie, des décès déplorés.

Indicateur du manque d’hygiène et de prise en charge de la santé publique

mardi 1er octobre 2024, par Djamel Damien Boucheref

La situation sanitaire dans les wilayas du sud algérien, les wilayas de Tamanrasset et Bordj Badji Mokhtar, ayant enregistré des cas de diphtérie et de paludisme, reste à établir. Au 1er octobre 2024 plus de 40 personnes, sur un total de 536 cas recensés, depuis la fin du mois d’août dernier, sont décédées. Les wilayas les plus touchées sont Tamanrasset, Bordj Badji Mokhtar, mais surtout In Guezzam, où la ville de Tinzaouatine, frontalière avec le Mali, subit les plus lourdes pertes.

Paludisme et diphtérie au sud algérie

Sur les ondes de la Radio nationale, le Pr Kamel Sanhadji, connu pour avoir été précurseur de la trithérapie anti-VIH, président de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSS), a révélé que la diphtérie a causé 28 décès dans la seule ville de Tinzaouatine. Cette bourgade, située à la frontière malienne, est au cœur de la crise. Une zone, où les infrastructures sanitaires sont limitées. Un seul décès dû à la diphtérie a été enregistré à In Guezzam, une autre wilaya, de cet extrême sud du pays, aussi atteinte.

Nous avons publié, dernièrement, un article sur e trachome où l’Algérie est aussi touchée : Le #trachome, #indicateurs des performances de #santé publique.

L’envoi immédiat de quantités supplémentaires de médicaments antipaludéens, de vaccins et de sérums antidiphtériques, afin d’assurer une prise en charge urgente, a été faite lundi 30 septembre. Alors que rien n’augure que les dispositions sur place soient à la hauteur de l’alerte. Les cas de diphtérie signalés dans le Grand-Sud ont été recensés dans les zones frontalières comme Tinzaouatine et Timiaouine, mais seulement ces foyers.

Le paludisme a touché 421 cas officiellement recensés, dont 12 ont été mortels, d’après le Pr Sanhadji. Les wilayas d’In Guezzam et de Bordj Badji Mokhtar sont les plus touchées. Quant à Tinzaouatine, il y a plus de 200 malades. Des 12 décès de cette maladie, 5 ont été enregistrés à In Guezzam et 7 à Tinzaouatine.

Propagé par la piqûre de certaines espèces de moustiques anophèles, le paludisme ou Malaria, communément appelé « fièvre des marais », est une maladie infectieuse due à un parasite transféré par cet insecte.

Quand les Algériens ont vu et entendu leur président A. Tebboune fanfaronnait que le système sanitaire est premier en Afrique, nombreux se sont rappelés qu’ils vont en Tunisie ou en Turquie pour se soigner et même ailleurs plus lointains pour les fortunés. Mais des pays comme l’Afrique du Sud, le Maroc et l’Egypte ou d’autres pays du continent performent, dans ce domaine, mieux que les prétentions…

L’épidémie de paludisme qui frappe le sud-ouest algérien est d’une gravité sans pareille par le passé. Elle est inconnue de cette ampleur sur le continent africain et inimaginable qu’elle tombe dans un climat délétère du secteur de la santé dans le pays. Le Croissant-Rouge algérien a lancé un appel aux professionnels volontaires, aux médecins et aux infirmières les conviant aux convois médicaux arrivant dans la région.

Selon le directeur de la prévention du ministère, Djamel Fourar, l’Algérie a organisé trois campagnes de vaccination depuis 2023 contre cette maladie qui se contracte par la piqûre de moustiques infectés. Mais rien n’y fait pour que cette proclamation étayée soit véridique. Car les conditions factuelles de ce qui se passe, relatent que rien n’a été vraiment réalisé en matière de précautions.

Le réchauffement climatique favorise plus qu’il atténue les maladies.

Sans humilité, le ministère algérien de la Santé a confirmé l’apparition de cas de diphtérie et de paludisme « importés  » des régions subsahariennes voisines. En effet, jusqu’à présent, il a été signalé dans les régions mitoyennes, des cas qui ne sont pas soignés. La déclaration, faite le vendredi 28 septembre, prend référence de cette source des Azawads ayant documenté ce même sujet.

L’épidémie connue date de juillet et s’est produite au Sénégal. Or, c’est l’inaction des services de santé publics locaux qui est criarde, bien des moyens manquent, voire du personnel à peine capable d’agir. «  Comment expliquer la mort de dizaines -+ de 100- personnes jusqu’à présent, si ce n’est par manque d’action et incompétence  », a déclaré Akadi dans son intervention au Sénat.

M. Akadi a déclaré que les responsables locaux de la santé avaient ignoré la « situation épidémique », ce que nous relevons de la réalité du terrain que nous avons questionné. Et il a souligné le manque d’installations sanitaires dans ces régions désertiques du sud de l’Algérie, à près de deux mille kilomètres de la capitale, avec une faiblesse des moyens.

Ce sénateur n’a pas été de main morte. Il a déclaré aujourd’hui que 100 personnes avaient été tuées dans les provinces de Bordj Badji Mokhtar et In Guezam, à la frontière du Mali et du Niger. Et il a averti que ce nombre pourrait augmenter alors qu’il accusait les autorités sanitaires du sud d’être responsables de l’épidémie.

L’Algérie a annoncé dimanche une deuxième livraison d’avions médicamenteux vers les régions de l’extrême sud où l’ouest du pays est touché, par deux pathologies. En raison de la prolifération des cas de diphtérie et de paludisme au sein de la population, où au moins dix décès ont été signalés, la détresse est son paroxysme.

La Cellule de veille ne semble avoir été installée avec l’apparition de la maladie, mais un peu tardivement selon la réaction d’un sénateur originaire de la région du sud concernée. Elle vient d’être mise en branle pour élaborer des rapports quotidiens sur la situation sanitaire pour s’enquérir des développements en cours, selon une dépêche de l’APS (Algérie Presse Service) qui couvre une réunion au ministère de la Santé à Alger.

Nous organisons des sondages et enquêtes. Vous êtes invités à vous inscrire à nos panels. Merci si vous participez.

Vous pouvez répondre, au court sondage, en langue arabe.-

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