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En Libye 2 élections, législative & présidentielle, augurent une sortie de crise.

L’éclaircie avance tant que les interférences déstabilisantes soient neutralisées.

mardi 16 novembre 2021, par Azouz Benhocine

Proclamant que la Russie et la Turquie doivent retirer leurs mercenaires sans délai, le président français n’a pas été de main douce pour les ingérences étrangères en Libye. Si la France sous Sarkozy a participé publiquement à la chute de Kadhafi, prétextant en 2011 l’évitement d’un massacre des insurgés, elle s’est depuis isolée, envers ce voisin du sud qui est convoité de partout. Mais voilà que les 2 élections essentielles, d’un président et du parlement, programmées pour le 24 décembre 2021 mobilisent...

Une élection en Libye a toujours suscité un intéressement, car elle draine une lueur d’espoir pour le dépassement de la crise politique où plusieurs forces, tant internes qu’externes, qui s’entrechoquent pour s’accaparer le pouvoir. La vacance de ce dernier, depuis la chute du despote lynché par la foule, n’est pas à démontrer, mais à combler afin que cette nation sorte du marasme. Voilà 2 importants votes qui se présentent au destin libyen.

Des mercenaires russes du groupe Wagner sont présents aux côtés de l’armée nationale libyenne, basée à l’est de la Libye et soutenue par les Émirats arabes unis et l’Égypte en plus de Moscou. La Turquie a aussi son contingent de salariés armés, invité par l’ex-gouvernement Saraj. Généralement ce sont des islamistes qui fleurtent avec la cruauté terroriste. Tous doivent se retirer sans délai.

Les élections en Libye que les perdants redoutent par les armes.
13 juin 2021

Vendredi 12 novembre, soit 45 jours du double vote, Macron a déclaré à la conférence : «  Le plan de retrait des mercenaires doit être mis en œuvre. La Russie et la Turquie doivent retirer leurs mercenaires sans délai.  » Mais qui lui répondra ? La Russie et la Turquie n’ont envoyé à Paris que des représentants de bas niveau, malgré les invitations aux chefs des deux pays.

Au lieu que ça soit le conclave parisien qui a regroupé plusieurs nations ainsi que les responsables libyens qui tiennent le haut du pavé chez les médias, d’autres événements sont venus, faire non pas les trouble-fêtes, mais rajouter une crédibilité à la course pour pourvoir les institutions supérieures du pays de légitimité.

Saif-El-Islam, le fils du despote lynché, annonce, sous bien nombreuses les caméras, sa candidature à la présidentielle. La surprise en vaut les feux de la rampe, en dépit qu’il soit poursuivi en justice… Puis Khalifa Haftar, le lendemain, a aussi prononcé, lors d’une intervention, sa volonté de briguer le prochain vote pour la présidence. Les 2 hommes ont des démêlés avec la justice et le 1er avec les instances internationales.

Le gouvernement turc craint que la France ne cherche à retirer les forces turques de Libye. Il soutient depuis longtemps que ses forces sont régulières et invitées par un État reconnu par l’ONU. Contrairement à d’autres forces étrangères dans le pays. Bien qu’il ait également embauché et envoyé des milices pro-Ankara de Syrie.

Ce qui a remis en première des préoccupations le vote. D’ailleurs tant attendu, le processus électoral est au cœur de l’engagement de la MANUL. Le Sous-Secrétaire général et Coordonnateur de la mission Raisedon Zenenga a rencontré l’ensemble des acteurs libyens, les dirigeants et les représentants des partis politiques pour entendre leurs points de vue sur qui est en cours.

20 000 mercenaires étrangers opèrent en Libye, selon l’ONU.
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Les dirigeants de plusieurs pays se sont réunis à Paris le 12 novembre pour une conférence sur la Libye et ont menacé de sanctions envers ceux qu’ils ont qualifiés de "spoilers" des élections présidentielles, et d’un nouveau parlement, prévues le 24 décembre. Jamais une lueur d’espoir pour la stabilité de la Libye n’a été autant perçue qu’en cette fin d’année 2021.

Alors que les forces étrangères lorgnent à créer, garder ou agrandir leur influence, la conférence initiée par le président français, a réuni un large panel. Des chefs d’État, de gouvernement et des ministres des Affaires étrangères, dont la chancelière allemande Angela Merkel et la vice-présidente américaine Kamala Harris. Les dirigeants de la Libye, de l’Égypte et de l’Italie étaient également présents.

Le communiqué à l’issue de cette rencontre de Paris qui a déblayé bien des contraintes psychologiques et a appelé sommairement «  toutes les parties prenantes libyennes à se mobiliser résolument en faveur de l’organisation de ces élections présidentielles et législatives libres, équitables, inclusives et crédibles…  » à l’échéance fixée qui est résolument pertinente.

La Libye a plongé dans le désordre, après le règne sans partage et multi-décennal du despote Mouâmar El-Kadhafi. Presque jour pour jour, après un chaos qui a commencé il y a une décennie, une double élection suscite de l’attrait. L’ONU considère ce projet d’organiser ces 2 votes, de présidentiel et législatif, à une date perçue comme commémorative et telle une référence clé, comme un appel servant à rétablir la stabilité, après des troubles pour une nation effondrée.

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Voir en ligne : Libye

     

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