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Les Mourabitoune de Belmokhtar signe le plus horrible attentat au Mali

Les vétérans algériens, reculent en Afrique du nord, sèment la terreur au Sahel

jeudi 19 janvier 2017, par Gros Emile

« El Mourabitoune », le groupe terroriste de l’Algérien Mokhtar Belmokhtar qui opère dans l’ensemble du Sahel vient de revendiquer le plus grand attentat commis, le 18 janvier 2017, à Gao au Mali. Le mode opératoire cette fois relève bien des méthodes, avec la grande mobilité et le nombre de terroristes prêts à l’action suicidaire, du groupuscule qui s’est fait connaître avec l’attaque du complexe gazier algérien de Tiguentourine à In-Amenas en 2013.

Selon une source militaire au sein de la Minusma, «  le kamikaze est arrivé dans un véhicule et s’est fait exploser  » vers 8h40 GMT. D’autres sources notamment des survivants parlent de plusieurs éléments, jusqu’à 5 terroristes qui se sont fait explosés ensemble. Les combattants visés appartiennent aux différents groupes locaux alliés dernièrement au gouvernement malien. Après l’attentat le ministre de la Défense malien, Abdoulaye Idrissa Maïga, était attendu sur place et le président Ibrahim Boubacar Keïta a annoncé un deuil national de trois jours.


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Encore lié à Al-Qaïda, dont la présence sur la scène des relais criminels internationaux a été réduite par l’absorption des effectifs d’islamistes armés par l’EI (Etat islamique), l’AQMI coordonne avec les Mourabitoune. Ces deux groupuscules refusent d’être ensevelis par la nouvelle organisation qui s’est imposée depuis les mobilisations citoyennes du printemps arabe. Les révoltes populaires des républiques arabes pour la démocratie se sont faites noyautées par les islamistes adhérents sans réserves à l’islamo-terrorisme plus transfrontalier que par le passé.

Parallèlement donc à l’AQMI, l’autre groupe d’Algériens qui lui aussi reste encore jaloux de son « algérianité » (El-Djaza ra), les Mourabitoune lui, du fait de ses contacts avec Ezzarkoui le remplaçant d’Oussama Benladen, a préférence de demeurer plus lié à Al-Qaïda. Le premier dirigé par des vétérans de la « décennie noire » est toujours plus présent au nord d’Algérie est aussi actif dans l’ensemble de la région d’Afrique du Nord notamment la Libye et la Tunisie.


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Dans les pays de la couronne du sud, ces deux organisations opèrent souvent ensemble. Mais celle sous le commandement de Belmokhtar, est plus dotée de moyens dont financiers, avec le contrôle de plusieurs trafics, est plus active dans toutes les zones sahariennes. C’est cette horde qui a revendiqué l’attentat qui a fait pas moins de 80 morts et plusieurs dizaines (plus de 100) de blessés.

Sa similaire, l’AQMI dont quelques uns de ses rares membres ont déclaré leur ralliement à Daesh, chapeaute plusieurs groupes notamment en Algérie, dont El-Mourabitoune. Parce qu’elle jouit de réseaux de liaison très bien ancrés dans les régions du centre et de l’Est algérien, l’AQMI est incontournable pour les recrutements ou bien la préparation des attentats du fait de ses contacts.


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Elle a expliqué la frappe des Mourabitoune, dont certainement elle a fourni quelques uns de plusieurs Kamikazes qui se sont explosés, ce 18 janvier, dans le campement militaire qui regroupe, outre des soldats maliens, plusieurs groupes des tribus locales, notamment le CMA, ex-rébellion à dominante touareg, engagées contre le terrorisme. L’AQMI a qualifié cette attaque une punition pour ceux qui ont participé l’opération Serval, devenue Berkane, dirigée par l’armée française sur demande des autorités maliennes.

Le site qui a été frappé est un point de stationnement pour des troupes armées pro-gouvernementaux, créées avec l’accord de paix signé en mai-juin 2015 entre Bamako et les différents groupes armés. Censées préfigurer la refonte d’une armée malienne unitaire, ces contingents se préparaient pour des patrouilles, dirigées par des militaires maliens, prévues dans le cadre de la traque des terroristes qui rodent encore les vastes territoires moins peuplés.

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Voir en ligne : Notre dossier : Mali

     
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