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Irréductibles à Syrte & avancée du dialogue inter-libyen

Daesh isolé en Libye, les milices locales doutent du conseil présidentiel

mercredi 5 octobre 2016, par Azouz Benhocine

La situation commence à se calmer en Libye, mais le passage à une stabilité irréversible est très précaire. À tous moments, des confrontations entre Libyens peuvent se produire puisque le conseil présidentiel, qui a gagné l’approbation internationale et une reconnaissance des pays de la région. Il n’est pas encore entièrement légitimé par le soutien des milices locales, notamment celles installées à l’ouest, qui l’accuse d’être installé de l’étranger. Celles de l’Est, présentes à Tripoli, resstent autonomes même de l’armée. L’isolement des factions islamo-terroristes du Daesh est acquise. Mais il y a encore de lourdes besognes guerrières, pour éliminer les plus récalcitrantes et neutraliser celles qui se pas rendent pas aux forces régulières qui se sont recomposées autour du général Haftar.

Commençons par dénoncer une manœuvre française qui reste inexplicable. La réunion consacrée à ce pays du Nord-Est africain a eu lieu le lundi 3 octobre à Paris, initiée par le ministère des Affaires étrangères, est vraiment sans clarté. Elle a rassemblé l’Égypte, le Qatar, les Émirats arabes unis et la Turquie. L’Allemagne, l’Italie, la Grande-Bretagne, les États-Unis, l’Arabie saoudite, l’envoyé spécial de l’ONU pour la Libye, Martin Kobler, et la haute représentante de l’Union européenne pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité, Federica Mogherini, auraient également participé, selon RFI. Mais ni la Libye, ni l’Algérie, la Tunisie et la Ligue arabe n’ont été conviées à cette réunion.


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Les milices de l’Est se rapprochent des dirigeants provisoires qui gouvernent la Libye. Celles de l’ouest qui représentent plus une tendance islamiste, que patriotique se revendiquant de la révolution de 2011, refusent de reconnaître l’actuel conseil présentiel, tout en continuant de négocier des pans du pouvoir et des postes dans les fragiles institutions qui sont mises en place à petits pas, avec le missionnaire de l’ONU, Martin Kobler. Des marathons de dialogue continuent, leur objectif est de rapprocher les tribus et milices de l’est et de l’ouest, dans un cadre qui sert à éviter une escale militaire.

S’il y a un sujet de révolution détournée dans la métamorphose du « printemps arabe » que la Tunisie a ouvert avec la révolution des jasmins, c’est bien l’épisode libyenne. D’une part le réveil des islamistes locaux qui étaient, sous la caporalisation des « frères musulmans » enracinés depuis des décennies chez le voisin oriental l’Egypte, aux aguets. Et d’autre part, les missionnaires occidentaux déjà en alerte pour basculer un régime dirigé par un paranoïaque dont l’incohérence a été toujours considérée en retard aux aspirations d’un peuple tribalisé.

L’ancien président français, Sarkozy, a été maintes fois été cité comme précurseur de l’accélération de la chute de Kadhafi. Il a utilisé la mitoyenneté géographique, comme avec Bashar Al-Assad, en fomentant par une invitation de l’ancien dictateur qui planta pendant 5 jours sa « khayma » (tente) au cœur de la capitale, en plein mois hivernal de décembre 2007. Il n’en est pas moins responsable de la déstabilisation de la Libye, que la riposte américaine en plein révolte fut aussi le déclencheur premier et direct du désordre.


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En effet, le rôle des américains dans et l’avancée du désordre est établi avec la déchéance accélérée de l’ex président libyen. Kadhafi n’avait intention de quitter le pouvoir, mais a proposé d’organiser des élections présidentielles. Il reçut un refus catégorique du secrétaire d’Etat américain, à l’époque Mme Hillary Clinton. À Syrte, ville natale de Kadhafi où un journaliste a été tué dernièrement, les terroristes islamistes compliquent les choses et retardent la généralisation d’une trêve non-officielle entre Libyens.

Selon Counterpunch (magazine bi-mensuel publié aux États-Unis), le dirigeant libyen avait créé une nation économiquement indépendante. Elle disposait de l’eau malgré le climat désertique, la nourriture était en abondance, le pétrole était bien exploité et avait créé une banque d’État soutenue par « 143 tonnes d’or et un montant similaire en argent » et quelques 7 milliards de valeur en $ dans des placements à l’étranger. Le logement était un droit humain pour tous les Libyens, mais n’avait une éthique dans sa gouvernance. Sa ville natale, livrée actuellement au terrorisme, était privilégiée par rapport aux autres agglomérations urbaines du pays.


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Un intervenant de taille, le Dr Kilari Anand Paul, citoyen américain originaire de l’Inde évangéliste travaillant dans l’humanitaire pour son pays d’origine (l’Inde) dont il fut « ambassadeur pour la paix mondiale » a rapporté son témoignage dans des négociations avec Kadhafi, concernant le rejet des démarches en Libye. (Lire ICI, avec les lettres du régime de Kadhafi adressées à la Maison Blanche.)

Cette démarche de ce missionnaire a été rejetée. Maintenant la responsabilité des Etats-Unis perçue, au même titre que pour l’Afghanistan ou bien la Syrie, comme un quitus pour les islamistes alors que leur pole majeur qui conduit les violences, ISIS, était le mieux préparé pour la prise de contrôle. La conséquence des milliers de morts, la crise internationale des migrants et des tas de crimes.


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Cinq ans après la mort du colonel Kadhafi, la Libye va-t-elle enfin trouver le chemin de la paix ? Puisque les explications sur le passé ne servent plus. Actuellement les troupes du maréchal Haftar ont conquis les zones pétrolières. De son côté l’ONU, selon son émissaire l’Allemand Martin Kobler, craint une contre-attaque de la part des milices de l’ouest. Ces dernières ne reconnaissent pas les personnalités au pouvoir et brandissent l’escalade militaire.

Le général Haftar a promis de se retirer des installations pétrolières et de laisser la gestion du pétrole à la Compagnie nationale pétrolière et transférer l’argent à la Banque centrale, qui est contrôlée par le Conseil présidentielle. Et c’est pourquoi la production de pétrole, dans les dernières quatre semaines a augmenté de 200 000 jusqu’à presque 500 000 barils chaque jour. Les milices gangrènent l’ensemble du pays et sont encore présentes à Tripoli. Une situation qui reste paisible, mais difficile à changer d’un jour à l’autre.

Lettres de Kadhafi, à la Maison Blanche où il promet des élections présidentielles, remises par Dr Kilari Anand Pau.

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Voir en ligne : Notre dossier : Libye

     
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