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Ali Ghediri, acerbe sur la crise politique, ne cède pas aux fossés du populisme

La crise politique que les acteurs impotents dirigent et à laquelle adhèrent de nouveaux sbires

lundi 28 janvier 2019, par Djamel Damien Boucheref

Révélé enfin aux Algériens, le général à la retraite Ali Ghediri a brisé la glace qui le faisait peu connaitre ou déformait ses traits de militaire resté inconnu parmi le personnel du sérail. Par le passé, il était sommé du silence par l’obligation de réserve, alors qu’il suivait les convulsions de son pays. Ce nouveau visage est vite devenu le candidat le plus en vue.

Une pesante médiocrité a déclassifié les partis, et les personnalités, de l’opposition devenue une myriade de professionnels complaisants. Complices, pour certains, avec les prédateurs au pouvoir. Et d’autres sont passés en maîtres absolus des compromissions avec les plus belliqueux intégristes qui étouffent et empoisonnent la vision corrective de la société algérienne, lassée des conflits identitaires.

L’élection présidentielle du 18 avril 2019 est devenue un pari pour cet homme avec, ou bien derrière, lequel s’alignent des personnalités de non-moindre envergure comme Mr Arezki Ait-Larbi. L’Algérie a vécu depuis l’arrêt de la mascarade électorale de 1990/91, la propagande islamiste qui mettaient les hauts gradés de l’armée, à la fois en junte autocratique et de responsables véreux pilleurs des caisses publiques.

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Les grands perdants de la présence de cet improbable candidat, sont les tenants de la théologie politicienne. En effet l’armée algérienne, héritière de la guérilla révolutionnaire qui a libéré le pays, est éprise, son devoir constitutionnel, de moderniser le pays. Elle s’assigne souvent la gestion des affaires, pour émanciper les humains qui flagornent de leur propre gré avec l’obscurantisme, le régionalisme, le clanisme et même la perversion.

Le populisme en Algérie a son nouveau refrain. Pour éliminer la critique sociale, les forces rétrogrades qui ont garrotté la pensée critique, s’adonnent, depuis ces dernières années, à galvauder la formulation de « la haine de soi ». La censure frappe actuellement les Algériens en rupture avec l’islamisme. Et les cynismes qui voient en cette subversion, de rejet des criminels politiques, l’ineptie, n’aiment pas la libre parole !

Or l’index même de l’anti-populisme, auquel Kateb Yacine a assumé, dans son fameux art, vient de la dénonciation de la flagornerie du peuple « beau et gentil ». Quand la société est livrée à la tradition obsolète et à rémanence surannée. Kamel Daoud, Boualem Sensal et des centaines de milliers d’exilés, ou bien ceux brimés sur place, n’entrent jamais dans le moule des dirigeants. Mais ils rejettent systématiquement le modèle de recette populiste, que semble dépasser ce candidat qui cite «  la diaspora  » ! Ce mot désigne un ensemble frais !

Le forum du journal Liberté, qui n’est guère une conférence de presse réservée aux journalistes, mais une rencontre publique avec la société civile, a permis à Ali Ghediri d’exposer son analyse peu complaisante. Si déloger le clan qui squatte, sans légitimité, le palais présidentiel, est sa priorité, avec cet exercice du 27 janvier 2019, il expose son analyse. Elle est acerbe et tient le pouvoir comme peu optimisé pour sortir le pays de la nébulosité.

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D’emblée le général-major, passé à la vie civile, est plongé dans l’arène politique. Paraissant déjà adapté, comme envelopperait un gant une main, il met un faisceau fastueux sur les problèmes réels. L’Algérie souffre depuis 1988 d’une énorme carence, causée par l’absence d’un personnel politique efficient. Il l’a martelé, quand la référence économique lui est suggérée comme le malheur du pays.

En effet la faillite de la classe partisane en Algérie a ses symptômes. L’un d’eux est l’absence de concrétisation des objectifs d’une fluidité démocratique. Dans un pays rengorgeant de ressources à forte valeur sur le marché mondial, qui a un vaste territoire connu, depuis des millénaires, comme grenier agricole, est même une nation au potentiel humain inégalé. Il est fait de 65% de sa population à moins de 30 ans : où serait donc la fatalité économique ?

Imputable à ses éternels boycotteurs qui s’adonnent à de graves dérives, comme les connivences avec les démagogues et les obscurantistes, la félonie pratique aussi les exclusions. Avec les sbires du FLN/RND, la crise politique dans le plus vaste pays d’Afrique réconforte les castes rentières qui réinventent leur emprise sur les mannes de la rente. «  Ils neutralisent le peuple…  », a bien précisé pour ne pas nuire aux réformes espérées !

La médiocrité a emprise au sein des partis algériens. Avec ces organisations comateuses, les personnalités de l’opposition. Deux catégories qui sont devenues des bêtes dans le déséquilibre de la chaîne alimentaire de la jungle nationale. Telle un staff de professionnels complices, par inspiration populiste, des ingénieux commis du pouvoir. Et en même temps, ils sont passés en maîtres absolus, des compromissions avec les plus belliqueux intégristes. En connivence avec les champions des conflits identitaires.

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Cinq choix ayant trait au profil, au parcours et à la personnalité du prochain président. ICI - MERCI

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