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A Sheikh Djerrah, ce qui a mis le feu à la paix précaire de l’injustice.

Palestine & Israël : guerre entre police d’occupation et civils spoliés de leurs maisons

jeudi 13 mai 2021, par Azouz Benhocine

Chassés de leurs maisons en 1948, des Palestiniens débarquent à Jérusalem. Jusqu’en 1956 affluaient alors les nouveaux résidents dans le quartier de Sheikh Djerrah, situé à quelques 2 km de la grande mosquée. Puis l’expansion de la colonisation les a encore rattrapés dans ses lieux où encore une fois, ils doivent décamper, pour laisser place à des occupants soutenus par des associations sionistes animées de leur pseudo-idéologie. Parler en 2021 de ce qui passe à El-Kods, sans faire la genèse et sans tenir comptes des faits provocateurs des confrontations est réducteurs.

Comprendre ce qui passe en ce mai 2021 à Jérusalem passe obligatoirement par son contexte. Des faits récents ont provoqué le regain des violences. On ne peut s’en passer des causes directes, actuels et même encore présentes. Comment ne pas tenir des dernières actualités de cette zone ? D’ailleurs qui restent cachées et inconnues quand elles ont pour sujets principaux les Palestiniens.

Dernièrement, lors du mois d’avril, une fête juive a été l’événement déclencheur. Elle a servi à l’exacerbation de la haine des arabes. Lors de ses parades s’en sont suivies plusieurs agressions. Les cris de « mort aux arabes » étaient inédits. Mais ils sont finalement arrivés à leur exhibition. Et ils découlent des fondements des suprématistes de l’extrême-droite qui étaient interdits d’être élus, mais sont déjà bien installés au sein du Knesset.

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Puis l’effondrement d’une tribune, est venu bien après, lors de la principale prolongation initiée par des orthodoxes où pas moins de 45 décès ont été enregistrés dans un lieu passé hors normes, y compris le non-respect des règles sanitaires du COVID-19. Cette seconde fête, de début mai, a été une vraie saturation de violence haineuse anti-arabe. Les intégristes juifs sont devenus impunis et offusquaient d’autres juifs.

Indirectement, les habitants de Sheikh Djerrah, quartier historique de Jérusalem-Est, craignent que toute décision rendue par la Haute Cour israélienne, dont on devine la teneur, sera prise elle portera inéluctablement pour l’expulsion de leurs maisons. Elle serait un prélude pour l’éviction de leurs domiciles pour d’autres familles.

Les tribunaux israéliens examinent favorablement les plaintes déposées par les associations de colons contre les habitants palestiniens. Et les appels interjetés par ces habitants contre des jugements rendus en faveur des colons, sont peu traités ou bien rejetés. Des cas où les avocats pris par les arabes sont juifs, ont souvent vécu une trahison de ces défenseurs, sans qu’aucun recours n’a été possible. C’est les cas de plaintes pour expulser de 24 familles du quartier de « Sheikh Jarrah ».

Dix-sept familles ont mandaté l’avocat israélien Tusia Cohen pour les défendre et la bataille juridique a duré plusieurs années, sans que les associations de colonies n’aient réussi à prouver leur propriété et ce, jusqu’à 1991. Année où, raconte Sabbagh un justiciable palestinien exposé à la situation, un marché a été conclu quand l’avocat Cohen a reconnu avoir signé un accord, sans la connaissance des habitants du quartier, en vertu duquel la propriété du terrain revient aux associations de colonies.

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Dans le cas où la procédure arrive auprès de la haute juridiction israélienne, la décision serait négative pour les habitants originels uniquement quand ils sont palestiniens. Aucun doute pour le contraire et les législations sionistes l’édictent. Les familles disent que leur combat dans les arcanes des tribunaux israéliens qui a déjà duré des années, serait en principe terminé.

Elles seront contraintes de quitter leurs foyers, si les juges auront à statuer. Le verdict devrait être prononcé le lundi 10 mai, pour 4 familles. Mais les législations en vigueur ne laissent aucune chance aux arabes de demeurer dans leurs maisons. Y compris quand elles ont été achetées et payées, elles seront restituées. Mais pas au sens inverse, de juifs acheteurs vers les vendeurs palestiniens.

En réalité les expulsions sont devenues, depuis l’année 2000, très fréquentes à Jérusalem. En 2008 et 2009, ont été les familles en masse à être éjectées de leurs maisons. Mais chaque année, une à 4 subissaient ce sort abjectes qui traumatisait grandement les enfants qui se retrouvent en précarité du jour en lendemain. Puis Trump en a rajouté une épaisse couche dans cet anéantissement des droits des palestiniens.

La communauté internationale est impuissante devant l’arrogance de l’Etat hébreu et n’arrive à oublier les comportements quand Donald Trump était aux affaires à la Maison Blanche. Mais ONU, Etats-Unis, Russie et Union européenne ont appelé les autorités israéliennes à éviter des mesures qui aggraveraient encore la situation explosive depuis avril 2021... Ce n’est guère le même message pour le peuple qui se fait spolier de sa patrie, ses maisons et ses terres.

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