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Algérie mon amour, un film prélude à un genre à refaire !

L’inspecteur dit que le joyeux mot "amour" ne se conjugue pas au temps du Hirak !

samedi 30 mai 2020, par Djamel Damien Boucheref

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L’innommable ministre de l’intérieur limogé par Tebboune, dès son arrivée à la tête du pays, avait traité les Algériens du Hirak en "homosexuels et travestis". Cette fragilité de la morale ne permet aucun langage sur les affaires privées. Alors le film documentaire qui a pour titre "Algérie mon amour", qui est d’une médiocrité insoutenable, a pu devenir une œuvre qui donne à réfléchir. Sur l’intolérance, il a réveillé la riposte de l’alliance sacrée, renouant tous "les gardiens" des intimités de l’individu. Ce dernier doit cacher à la société qui lui refuse de laisser respirer sa liberté !

Le prochain film sur le Hirak algérien fera plus de dégâts, car il nous devisera tous les non-dits. Il y a désormais une vraie thématique qui a de l’attrait et du potentiel commercial pour disposer de son auditoire large et même bien plus riche. El-Hirak est aussi ce prétexte à donner aux médias et journalistes capable de faire vibrer les tabous, de découvrir les priorités pour réussir leur produit !

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Les pseudos leaders qui ont pris pour tribune El-Maghribiya, afin de déverser les approximatives analyses n’ont plus rien à dégueuler. Avec eux les bluffeurs qui utilisent aussi les nouveaux médias du Web, pour des buts revanchards cultivent des idées hypocrites et voisines à l’islam du vigile. Nous verrons en bas, de ce sujet, comment un film a largement déballé ce qui est en fusion et qui fait quoi ?

Car « Khawa-Khawa », par laquelle il faut commencer par suggérer son explication, visait une cohésion du rebelle avec les soldats aux gorges nouées par les trahisons et les coups des « khindjars » dans les dos. C’est bien contre les commanditaires et les complices du terrorisme de la « décennie noire », que cette confraternité (entre militaire et civile) devait être poussée.

Car seule l’armée pouvait déloger du palais d’El-Mouradiya le despote, en avril 2019. Et son gang familial devant les juges. L’institution, dite héritière de l’ALN depuis qu’elle a empêché la théocratie de prendre la majorité de l’assemblée nationale en 1990, avec une horde de tueurs sans foi ni loi, a déjà tranché contre les divisions claniques qui traversaient le mouvement national.

Même si l’action de l’armée algérienne relève du douteux clan d’Oujda, qui a noyauté le MALG (ancêtre de la terrible SM et du DRS sauveur de Bouteflika), la désolation d’écarter Messali a été des prémices. Puis c’est bien l’élimination d’Abane qui a marqué le déclenchement de la défalcation en familles tribales, les meneurs de la libération, pourtant demeurés attachés à la tâche historique de se démettre du joug colonial.

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Alors vient donc un film qui renoue avec la logique de s’intituler « Algérie mon amour ». Il devient un dangereux remède, au risque de vouloir cacher les sentiments au temps du grand obscurantisme et de la maladie qui ne rassure pas. C’est d’œuvre subversive qu’il reprend bien la voie de la difficulté, pour ventiler les esprits qui ne croient plus aux amours frustrés de la jeunesse qu’on prive d’une goutte de pastis et qu’on matraque d’Allah Akbar !

Le nouveau et prochain documentaire, parmi des milliers d’autres, traitera aussi, dans un scénario de science-fiction, de la sexualité algérienne. Celle réelle que les dépositaires de l’identité comptent soustraire à l’éducation. Les islamistes ont manipulé cette fibre personnelle des sentiments. Et avec les pions des officines hostiles à l’Algérie, ils ont dressé les jeunes contre l’institution militaire.

Pour leur faire dire « civile et pas militaire », afin de neutraliser la seule force capable de combattre la cruauté obscurantiste. Cette atmosphère fugace convient aussi aux tuteurs sur la société, qui montrent incompétence et corruption, avec l’arrogance d’avoir été élus par la magie du populisme. L’armée a ramené Tebboune pour combler un vide, le-voilà encore de progéniture cocaïnomane, encore plus toxique que le vandalisme de la croyance en un laser divin déployé dans stade.

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Incapables de soutenir directement le film-documentaire « Algérie mon amour » de Mustapha Kessous, les Algériens du « Hirak » disent qu’ils défendent uniquement les jeunes qui s’y sont exprimés dans les séquences. Comme si le désire de séparer la diaspora de son peuple n’est en vigueur que sur la page des mœurs occidentalisées que la bobine d’« Algérie mon amour » a montré.

En fait, le déluge d’agressivité, pour le film de FR5, a refroidi les militants qui se montraient dans les débats pour la modernité. Quand ils défendaient dans l’idée de la tolérance des choix privés des humains, même la chaîne TV des islamistes s’y s’est plié à respecter les libertés, en quittant les dialogues avec GIA et AQMI.

Mais dans l’espace médiatique qui se réveille, il y a un riche filon du public qui est privé de se voir et se miroiter. Des couples et des sentiments que bien avant l’Algérie, l’Egypte a perdu sous la pression des fanatiques d’Al-Azhar, existent chez les humains. Rien ne masquera l’amour et pour l’Algérie sa jeunesse sera accusée de débauche par les inspecteurs au cœur du malaise social !

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