Accueil > Climat > Un blé destiné aux terres arides mis au point par des scientifiques.

Un blé destiné aux terres arides mis au point par des scientifiques.

L’idée des agronomes, la céréale OGM utile à l’ère de la crise climatique.

dimanche 12 mars 2023, par N.E. Tatem

Avec des racines plus grandes, la conception d’un blé capable de germer et de produire des graines, dans les zones moins irriguées, donc de résister au réchauffement climatique, a été conçu par un groupe de chercheurs de l’université Davis de Californie. L’idée circulait depuis des années dans les milieux agronomes. La manipulation des gènes des êtres a évolué et ouvre des perspectives nouvelles pour des OGM (organismes génétiquement modifiés) qui répondent à plusieurs besoins notamment de médecine et les priorités de nutritions. Les céréales sont largement consommées et la science fera évoluer les variétés.

L’une des plus attendues découvertes scientifiques vient d’être proclamée avec l’exposé, publié 1er février 2023 par Communication Nature, des chercheurs qui l’ont réalisée. Elle concerne un blé adapté aux zones arides qui a été créé avec les manipulations génétiques. Les réticents qui expriment leur phobie hostile envers les OGM ont pour leur compte.

Les touffes d’arbres du Sahel et sud Sahara dans la rétention du carbone.
8 mars 2023

Grâce à l’introduction de gènes OPRIII, qui accélèrent la production des « jasmonates  », les phytohormones qui se consacrent à la régulation de la croissance des plantes, cette variété de blé a été conçue. Sa disponibilité à grande échelle est soumise au préalable de multiplication, afin d’avoir des réserves appréciables de semences. Alors qui en seront les 1ers bénéficiaires ?

Les chercheurs ont ainsi développé une espèce de blé capable de pousser dans les régions les plus arides du globe, ce qui est une aubaine au moment où la fièvre du réchauffement climatique sème une angoisse partout sur la planète. Ils ont sélectionné les gènes responsables de la taille des racines pour une réponse aux espérances tant galvaudées par des politiciens et des agronomes des pays ayant de forts besoins pour cet aliment.

L’exposé -en anglais- de la recherche et des expériences de l’université DAVIS, de Californie.
Les différences de dosage dans les gènes, de la 12-OXOPHYTODIÉNOATE RÉDUCTASE, modulent la croissance des racines du blé.

L’importance du blé dans l’alimentation, de nombreuses populations dans le Monde, lui confère une place de choix parmi les surfaces emblavées pour les céréales. Essentiellement il s’agit d’une culture pluviale dépendante de la variabilité du climat. Le déficit hydrique constitue le principal facteur limitant des rendements en céréales, en dépit de l’existence de sols à ensemencer.

En Algérie, il est cultivé sur une superficie d’environ 1,5 millions d’hectares, avant que les exploitations sahariennes ne viennent élargir les espaces utiles à cette production. Ce qui rendra l‘étendue de l’ordre de 3 à 3,7 millions d’hectares à l’horizon de l’an 2050, selon les premières estimations dues aux expertises qui les fixent. Et seulement si la même politique, entamée dès 2018, continue avec un rythme soutenu, lors des prochaines décennies.

Effet des mutations de perte de fonction et de la surexpression des gènes OPRIII sur la longueur des racines.

Retour du discours agroécologique en Algérie alors que les steppes sont sous mousson.
10 septembre 2019

La recherche a été réalisée par le département des sciences végétales, de Université publique de Californie, Davis, dans le but tout indiqué de suffire les besoins de l’humanité et de répondre à la crise climatique. L’invention qui était depuis des années, voire des siècles, dans les visées des agronomes, consiste à réduire la gourmandise en humidité des plants d’épis céréalières.

La motivation pour résister au réchauffement climatique, par tous les moyens, a aidé à s’intéresser à cette tâche. Selon les chercheurs, une sélection de gènes "OPRII" pourrait également servir à développer d’autres espèces de cultures de céréales à l’avenir, comme le maïs notamment, qui devrait voir sa production mondiale être divisée par deux d’ici 2100.

La problématique de l’insuffisance de cet aliment fondamental dans plusieurs pays semble donc trouver une solution pérenne. Cette dernière réside dans l’allongement des racines des pousses qui extériorise vers le ciel l’épis. Ce qui permet de puiser plus d’humidité des strates basses du sol, comme le montre l’illustration.

C’est le résultat qui indique que les racines nodales (1RW) connaissent un arrêt de croissance régulé par le développement similaire à celui des racines séminales. Pris ensemble, ces résultats sont cohérents avec la densité racinaire plus élevée et l’accès accru à l’eau des plantes 1RS par rapport à 1RW. ce qui a été relevé dans les expériences sur le terrain.

Pour avoir une idée et aller plus loin, voici la suite des réactions, avis et analyses d’autres scientifiques sur les travaux présentés par cet article : DOCUMENT.

Partager sur les réseaux :

Voir en ligne : développement durable, préservation, richesse nationale, population

     

GNU GPL

Un message, un commentaire ?

Forum sur abonnement

Pour participer à ce forum, vous devez vous enregistrer au préalable. Merci d’indiquer ci-dessous l’identifiant personnel qui vous a été fourni. Si vous n’êtes pas enregistré, vous devez vous inscrire.

ConnexionS’inscriremot de passe oublié ?