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Le rêve d’une bonne croissance échappe à l’Algérie contentée par la rente pétrolière

Plus compliqué sera l’avenir, puisque la chance du faste énergétique s’amenuise avec le passé

mardi 29 janvier 2019, par Djamel Damien Boucheref

L’Algérie a ruiné son économie publique, la vague libérale qui parle toujours de réformes n’a plus honte de vouloir privatiser des transports utiles aux plus démunis de la population. Et même certains services de l’Etat, aujourd’hui pléthoriques, peuvent un jour làcher, pour être plus chers et payants. Pour le secteur privé, il faut avoir un parrain pour être protégé de la bureaucratie qui s’adonne au racket. Au regard des problèmes du leader africain, Cevital, dans son bercail, l’économie algérienne est gérée à vue, par une immorale incompétence...

Faute de ne pouvoir espérer un essor économique qui soit à 2 chiffres, 10% et plus, l’Algérie est contentée du minime toléré. Les citoyens s’écœurent finalement de la gouvernance qui depuis la couverture de la souveraineté nationale, n’a pas amorcé le développement et la modernisation. Les dirigeants issus de la guerre de libération ont brisé les appétences radieuses de la jeunesse…

Le général-major Ghediri, révélé à l’opinion algérienne dernièrement, lors de préparatifs de l’élection présidentielle prévue le 18 avril prochain, réfute qu’une crise économique sévit en Algérie. Il a pleinement raison. Le concept de « crise » indique que le phénomène est ponctuel. Or depuis des décennies que ce vocable est galvaudé…

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Il a pleinement raison le candidat qui surprend. Dans une Algérie rengorgeant de diverses richesses à forte valeur et prisées sur le marché mondial, la raison économique n’est valable. C’est un vaste territoire connu, depuis des millénaires, comme grenier agricole. Elle est même une nation au potentiel humain inégalé. Avec 65% de sa population à moins de 30 ans : où serait donc la fatalité économique ?

Cette crise qu’aucune période, depuis carrément 1980, ne s’en est point passée, est-elle si éternelle ? Non et elle a été dépassée. Dès lors que le prix du baril du pétrole est dans sa moyenne des 60$. Alors que tous lui souhaitent, chez les vendeurs 130$ et chez acquéreurs 30$. Les recettes pétrolières et gazières s’effondrent, elles ne représentent que 60% du budget national.

Alors jetons un coup d’œil sur les derniers soubresauts de la vie économique en Algérie. Quand rentiers, bureaucratie et dogmes contradictoires affutent leurs épées pour tuer. Et les beaux discours dogmatiques tentent encore de faire de l’appareil étatique un artisan nourricier des goinfres populaces…

Commençons par la monnaie nationale : le dinar. Le dinar algérien a glissé vers le bas par rapport au dollar, passant de 110,96 DA à 118,62 DZD en 2018. Et avec l’euro, il descend de 125,32 à 137,69 DZD. En effet aucune chance qu’il fasse un bond vers le haut. Depuis bien des décennies que les rentiers foutent la gabegie, pour que chaque année il régresse un « chouiya ».

Puis, en second point, le produit intérieur brut (PIB) qui s’élevait à 20,51 milliards de DZD en 2018, contre 18,59 en 2017, ne progresse que de son plus nul. En dollars américains, cela fait 178,3 milliards USD l’année dernière, contre 167,6 l’année précédente, selon les chiffres du ministère. La conversion en devise est éloquente, car le plus caste pays d’Afrique se comporte économiquement telle une épicerie.

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L’économie en Algérie n’est pas déficitaire, tant que le tarif du baril énergétique de référence n’est pas en dessous des 35$, elle équilibrée. A plus de 100$, 3 fois plus, c’est carrément le faste. Mais dépendre entièrement de cette seule richesse du pétrole est, elle, une crise qui se résume à la dangereuse mono-économie qui est, hélas ! multi-décennale.

Faute aussi de ne pouvoir une croissance à 2 chiffres et prolongées sur plusieurs décennies comme en Chine ou bien celle déclenchée depuis 4 ans déjà en Inde, l’Algérie s’apaise socialement avec le minimum. Elle est donc, au bilan final de 2,3% en 2018, contre 1.4 en 2017. Alors que le projet gouvernemental officiel tablait sur 4%.

La désespérance des jeunes qui prennent la mer pour aller vivre ailleurs, est insoutenable et les larmes n’ont jamais été un remède. Le pays puise de ses ressources internes uniquement pour la consommation. Et il le fait plus que par le passé.

Il est vrai que l’économie non pétrolière a progressé de 4% en 2018, contre 2,2% en 2017. L’industrie pétrolière et gazière est cependant et toujours de loin la principale activité rentable. Les exportations de pétrole du pays se sont faites avec 72,43 milliards d’USD le baril l’an dernier, contre 52,71 USD en 2017. Ce qui la moyenne, au regard des fluctuations.

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