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Quitter Gaza, lors du carnage de mercenaires sionistes, coûte cher.

Les trafics au passage de Rafah associent douaniers, officiers et agences...

dimanche 4 février 2024, par Azouz Benhocine

Les nouveaux rapports des observateurs, des médias, des ONG et des militants humanistes font état d’une situation de corruption en pots-de-vin, qui se multiplient et de plus en plus onéreux, pour ceux qui cherchent désespérément à partir de Gaza. À l’atrocité d’une famine délibérément imposée par Israël, selon des convictions sionistes, se joint la rapacité de certains officiers égyptiens qui officient pour garder la frontière au poste de Rafah.

L’Égypte a imposé un strict contrôle sur le passage de Rafah qui est le seul check-point ne donnant pas sur Israël. Avec les sionistes, il est impossible de prétendre faire transiter la moindre chose, car l’occupant associe cruauté et répression envers les colonisés. Le cloisonnement de Gaza fait une enclave, telle une abominable enceinte sans liberté. Le recours aux tunnels est une question de survie, pour les Palestiniens de cette zone livrée à l’emprise des islamistes qui procèdent par la lutte armée, en aspirant à l’indépendance du joug colonial.

Il faut d’emblée préciser que même avant la guerre, la frontière de Rafah ne pouvait pas être traversée librement. Depuis 2007, il est géré par le ministère de l’Intérieur du Hamas d’une part et les forces de sécurité égyptiennes, d’autre part, dont le Service général des renseignements. Israël surveille également le passage depuis une base militaire voisine, en toute entente avec les autres contrôles.

Un rapport du Hamas apporte des détails sur le 7 octobre 2023.

Fuir le carnage que commettent les mercenaires de guerre, venus de toutes les contrées de la Terre pour réaliser la spoliation des Palestiniens de leur patrie, est une question de survie. Mais l’enclave est clôturée de toutes parts et sortir de ce territoire complètement entouré d’impasses et obstrué d’obstacles tous aussi armés et surveillés les uns que les autres.
The Rafah border sits on Gaza’s southern frontier with Egypt. (Photo : Edin Pašović)
Le seul passage que se risquent d’emprunter les Gazaouis qui se retirent du piège territorialisé, est celui de Rafah. Il est bloqué par l’armée et la douane égyptiennes, filtrant les passages des personnes. Cette unique frontière a commencé à s’ouvrir en novembre pour permettre l’évacuation des détenteurs de passeports étrangers et d’un certain nombre de Palestiniens blessés. Nombreux membres de la communauté égyptienne de Gaza se sentent abandonnés par leur gouvernement.

C’est en ayant une autre nationalité qu’on peut être évacué, pour échapper à l’enfer déclenché après l’attaque, du 7 octobre 2023, du Hamas palestinien, dans les colonies dressées sur des terres spoliées de leurs propriétaires originels. Alors pour nombreuses victimes de l’occupation colonialiste, conduite par la pseudo-idéologie du sionisme, désire coûte que coûte la survie, ce qui est prioritaire à l’humain persécuté par des mercenaires de guerre.

Il existe un moyen discrétionnaire plus rapide de passer le poste frontière de Rafah. Une option qui est disponible que pour ceux qui ont des milliers de dollars à dépenser. Une enquête de l’OCCRP (Organized Crime and Corruption Reporting Project), un groupe de journalistes d’investigation, traquant la corruption, a démontré les pratiques odieuses des trafiquants qui s’adonnent aux pires actes des temps de guerre.

En fonction et en partie de la fréquence à laquelle la frontière est ouverte au passage, depuis des années, un réseau d’agents de voyages et de fixateurs basés en Égypte ainsi qu’à Gaza proposent un passage accéléré via Rafah. Le prix varie de plusieurs centaines à plusieurs milliers de dollars, selon le moment. Plus le désespoir de partir est profond, meilleures sont les affaires.

Israël devant la CIJ, premier pas pour la fin de l’impunité.

Plus de 100 jours après le début du conflit, au cours duquel l’autre sortie de Gaza contrôlée par Israël a été fermée, les tarifs s’envolent. Ils fluctuent énormément, certains courtiers facturent désormais aux Palestiniens entre 4 500 et 10 000 dollars pour obtenir un permis de passage, selon plus d’une douzaine d’entretiens menés par l’OCCRP et la plateforme médiatique SaheehMasr, basée au Caire.

Le tarif pour les personnes de nationalité égyptienne est plus bas, entre 650 et 1 200 dollars par personne, du fait de leur de retour dans leur pays. Des journalistes ont parlé à 15 Palestiniens et Égyptiens qui avaient contacté des courtiers pour leur demander de partir. Deux d’entre eux ont réussi à quitter l’enclave en payant chacun 4 500 dollars de frais, tandis que trois ont déclaré avoir été arnaqués par les agents et avoir perdu leur argent.

D’autres essayaient désespérément de collecter des fonds en vendant leur or et d’autres effets personnels, en empruntant auprès d’amis et de parents, ou par le biais d’un financement participatif en ligne.

Les témoignages sur des officiers égyptiens, extorquant des Palestiniens pour leur permettre de quitter Rafah, étaient rapportés par des citoyens et des ONG depuis des années. Le territoire palestinien recèle des militants islamistes qui ont aidé l’ex-président et défunt Morsi, notamment son évasion de la prison de Wadi el-Natroun, le 23 juin 2013.

Cette conspiration des Frères musulmans a été complètement exécutée le Hamas palestinien, le Hezbollah et des militants islamistes locaux. Les moments étaient propices, alors que le chaos durant la révolution de janvier 2011 était encore en cours. Square "Tahrir" occupé par les manifestants scandant la chute de Moubarak était une aubaine aux islamistes de semer cruauté et prendre le pouvoir.

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Voir en ligne : Gaza, Palestine, Egypte, Rafah, Israël

   
   

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