Accueil > Humanité > Monde, actualité internationale, politique, relations, diplomatie, (...) > Politique, France, francophonie, Algérie, Maroc, Tunisie, Afrique, monde (...) > associations, mouvement, vie associative, initiatives citoyennes, intérêt (...) > Leçons d’un sondage ouvert de 2014 à 2019 en Algérie.
Qui après Bouteflika ? La question protocolaire à l’aspiration de changement.
mardi 31 mars 2020, par
Ecouter l’article.
La versatilité de l’opinion algérienne est légendaire. L’esprit de girouette qui tourne selon le sens du vent est souvent comparé à la queue du coq qui plie selon la direction de la bise. Un dicton local compare le changement du point de vue politique avec cette métaphore, en mettant en exergue les marchandages sur les principes. Certains y voient de l’amovibilité. Ce qui n’est pas superflu en démocratie, avec l’idée qu’il n’y a que les idiots qui ne changent pas. Mais il y a plus d’ironie indiquant les trahisons.
Alors que peut nous apprendre un sondage qui a duré 5 années ? Nous avons eu 37529 réactions à notre questionnaire, mis en place en avril 2014. Alors que Bouteflika définitivement cloué, depuis déjà quelques mois à son fauteuil roulant, notre enquête d’opinion est des plus fructueuses que nous avons eu de la température des avis en Algérie.
– 1ers résultats d’un sondage sur les législatives de mai 2017 en Algérie
jeudi 13 avril 2017
– Sondage : Qui après Bouteflika ?
samedi 2 juillet 2016
Notre sondage a montré a montré que les Algériens ne sont pas habitués à ce genre d’appel à voter avant l’heure. Ce qui est aussi évident, ils refusent aussi d’être, personnellement, dans un panel représentatif de la société. Afin de s’arroger la mission d’être le citoyen typique, avec simplement un clic de souris d’ordinateur, n’a pas d’attrait pour des sujets qui entretiennent la confusion et la variation des idées, selon le contact ou bien d’après le contexte.
Nous avons interrogé ainsi : Qui après Bouteflika ? Car pour nous, le dernier rejeton de la famille des nationalistes qui se considéraient les tuteurs historiques de la population algérienne, ne pouvait s’approprier à la hussarde un 5ème mandat. Et nous n’avons pas été démentis. Maintenant nous savons que c’est Mr Abdelmadjid Tebboune lui succède, après une transition conduite maladivement par Abdelkader Bensalah. C’est comme une aggravation, cette nouvelle autre histoire.
Nous avons proposé 5 réponses à la question, formulée de la manière même où le parcours du champ politique algérien a été historiquement dessiné dans la pratique même de la fantomatique construction démocratique. Il est peut-être illogique de qualifier de fictives les libertés politiques en Algérie, cependant l’invention de la dialectique n’y a jamais été faite dans ce pays.
Voici la question et l’une des 5 possibilités. Qui après Bouteflika ?
– • Un autre moudjahid de la libération ?
– • Une personnalité de l’opposition ?
– • Un militaire ?
– • Un cadre ayant servi après l’indépendance ?
– • Une nouvelle tête ?
– 2è partie : Un militaire après la nouvelle tête choisie pour présider l’Algérie
mercredi 29 mai 2019
– Présidentiable après Bouteflika : l’inconnue nouvelle tête plébiscitée.
mardi 24 novembre 2015
Nous avons aussi donné possibilité, sans que ça soit une contrainte pour la participation, aux sondés la possibilité d’exprimer leur avis, avec un espace dédié à la fin du questionnaire. Nous avons quémandé les points de vue ainsi : « Vous pouvez justifier votre choix avec des arguments, mais pas obligatoire. Merci. »
Des leçons peuvent être tirées sur plusieurs plans. Notamment au bout de 5 années des révélations sont acquises lors de chaque étape. Chaque année, nous avons constaté du changement des réponses, selon le contexte qui se présente. D’après les faits et la vie socio-politique que traverse et vit le pays, les réactions se modifient. Ce qui est perceptible dans les réponses que nous recueillons, avec des revirements frappantes.
Par exemple, quand Ali Ghediri est apparu sur la scène politique algérienne, la proposition d’un militaire a été propulsée avec l’augmentation du nombre d’avis favorable à cette option. Lors du vote préconisé par l’armée pour combler le vide au sommet de l’Etat, la transformation des choix et des impressions s’est porté légèrement sur un « ancien cadre ».
Mais dès le début de la mise en ligne du sondage en 2014, la « nouvelle tête » a été plébiscitée et d’une manière constante jusqu’à la fin, avec laquelle nous avons clôturé cette enquête. Le jour même de l’annonce de l’élection de Tebboune dès le 1er tour, les Algériens souhaitaient encore de la nouveauté.
Nous organisons des sondages et enquêtes. Vous êtes invités à vous inscrire à nos panels. Merci si vous participez.
Recommander cette page |
|