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L’emblème culturel de l’identité berbère agace militaires et juges en Algérie

Parce que majoritairement les Amazyghs adhèrent à la démocratie et tirent la société au progrès

lundi 24 juin 2019, par Djamel Damien Boucheref

La grande confiance que ressent le peuple algérien pour son armée, que la propagande islamiste contre les "généraux" n’a pas écorné, s’estompe. Avec la "criminalisation" des jeunes porteurs de l’emblème du "YAZ", la fraternité (Khawa/Khawa) n’a pas d’épilogue aux protestations qui exigent le changement de doctrine dans la gestion des affaires publiques. Et tergiverser, entre "tuteurs historiques" et génération aux valeurs universalisées, glisse vers l’enlisement !

Comment une magistrature dépourvue de loi, faisant le précis sur des faits de société, peut-elle qualifier un acte délictuel ? Pas moins d’onze jeunes algériens ont été présentés aux tribunaux, notamment celui de Sidi M’hamed de la capitale, pour avoir brandi, lors des marches nationales du jour le plus long, vendredi 21 juin, le drapeau culturel de la berbérité.

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Il est vrai que le problème identitaire en Algérie a généralement des conséquences conflictuelles. De sinistre mémoire, il a eu pour émanation la cruauté de la "décennie noire". Avec la religion et la langue arabe, c’est une personnalité factice et réactionnaire qui a été, une société sous résilience, imposée aux Algériens. Les progressistes aspiraient à fonder une « algérianité » élevée au rang de modèle révolutionnaire, mais la frange rentière a adopté la main de fer et l’exclusion.

Les autres visions, que celles des affinités arabe et musulmane, sont toutes indiquées ennemies à la cohésion. Même si des concessions sont réalisées pour "Tamazyght", l’ampleur de l’islamisme conjuguée à des processions de donneurs de leçons en racisme béat et régionalisme criard, ne laisse pas place à la cohésion. Ces empêcheurs de la démocratie s’attaquent aux Kabyles, en les accusant de séparatistes, de lier à des mains étrangères hostiles et en les rouant de moult affabulations…

Des justiciables ont été appréhendés le jour de l’acte-18, continuant des manifestations populaires qui revendiquent, depuis plus de 4 mois, le départ du système politique ainsi que sa composante humaine prédatrice. Leur tort est d’être aux avant-postes qui appellent au départ des corps et hiérarchies des personnels qui ont mené pendant des décennies une gouvernance ruineuse. Ceux globalement contestés par la population. Et la justice traite nombreux cas de corruption où ils sont impliqués...

Il a fallu la prétention d’un 5ème mandat, pour le plus honnis des présidents qu’est Bouteflika, pour que se déclenche la protestation dite du 22 février. Par laquelle une société civilisée est passée au mouvement « Hirak » social, recyclant tous les anciens militants, au sein d’une génération plus juvénile et abreuvée de la culture digitale, comme imprégnée du civisme moderne modélisé par l’universalité.

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Et il a suffi aussi qu’un discours du chef des armées, à partir de 3ème région militaire de Béchar où stationnent le gros des troupes algériennes, qui s’est dit dérangée par la vue de l’emblème amazygh. A la vue du tissu tricolore, traversé « yaz », pour que les agents de l’ordre public agissent. Et les tribunaux mettent en branle des procès.

Aux mains des nationalistes, les deux instruments de la religion où cohabitent islamistes et rentiers ainsi que de la langue obsolète devant les sciences, sont à hégémoniques, d’une part, sur les franges de démocrates où les berbères sont présents. D’autre part, les tenants du pouvoir qui s’effondre sont défalqués, en clans vissés au régionalisme qui obtient ses consignes des chapelles sectaires.

Si en Algérie on a entendu parler de laïcité, elle est particulièrement venue de la communauté berbère par la voix d’un psychiatre nommé Saïd Sa di à la tête du RCD (rassemblement pour la culture et la démocratie). Dépassant la vision innée de percevoir des communistes, aujourd’hui effaçant leur présence et tout préalable, le matérialisme scientifique révolté contre les barricades divines !

Aucune base juridique et légale ne permet aux tribunaux d’accuser un algérien pour la possession ou l’exhibition d’un emblème à qui reviennent ses idées. Ce qui expliqué par l’article 32 du code pénal dont la disposition stipule : «  Les libertés fondamentales et les droits de l’homme et du citoyen sont garantis. Ils constituent le patrimoine commun de tous les algériens et algériennes, qu’ils ont le devoir de transmettre de génération en génération pour le conserver dans son intégrité et son inviolabilité  ».

Le yaz peut être représenté avec les caractères Unicode suivant :

 ? UniCar lettre tifinaghe yaz U+2D63 lettre tifinaghe : yaz

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