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Benflis mis à mal en fin de campagne.

Protester des falsifications du vote, une velléité ingérable dans la rue algérienne

mardi 15 avril 2014, par Djamel Damien Boucheref

L’outsider le plus visible dans la course à la présidentielle algérienne vient de vivre une clôture de campagne qui, pour le moins que l’on puisse dire, chaotique. Benflis n’avait guère surpris en insistant sur la falsification du scrutin lors de ses meetings de campagne. Mais son ton montait, avec la menace de manifester en cas où il constaterait que l’administration manipulerait le vote. Ce qui a suscité moult réactions, jugeant et commentant le personnage ainsi : Benflis se rebiffe !

Manifester dans la rue algérienne, le mouvement citoyen BARAKAT en a pris la tension où sont mis les services d’ordre et de sécurité !

Le jour où nous publions ce sujet, un autre de l’hebdomadaire français L’EXPRESS, le prend, comme POPULI-SCOOP, au mot. Voici l’interview

Issu du sérail doublé du parti FLN usurpant la mémoire collective et des rouages administratifs, Benflis est partie prenante du système qu’il estime pouvoir hériter, d’un président dont il a été chef de l’un des exécutifs gouvernementaux. Ses dénonciations des trucages des votes se sont répété et ne cessaient de faire monter le langage en promettant de protester.

<img1254|right> Alors que la rue algérienne a divorcé depuis des années avec les manifestations paisibles, on a donc interprété l’aveu. Les forces démocratiques qui peinent de sortir de l’ornière où elles se sont retrouvé du fait de leur désorganisation, ont divorcé avec les manifs de rues. Les menaces de Benflis de protester pour les fraudes ont rebiffé bien des corporations et des organisations qui lui ont voué considération. Des plumes perdues pour le second des pronostics...

Il s’agit d’appels à la violence et de menaces de mort à l’encontre des walis, des chefs de dairas, de leurs femmes et leurs enfants, ont été qualifiés les propos proférés par le candidat Ali Benflis. Plusieurs de ses soutiens, prenant distance, ont décidé de lui retirer leur soutien. Telles sont les lectures faites unanimement des dires d’un candidat qui reste, malgré ça, dans la perspective d’une présence au second tour.

L’Algérie n’a que faire d’un soulèvement interne au régime.

Ce fut Bouteflika lui-même qui le qualifia d’avoir des visées terroristes, en recevant le chef de la diplomatie espagnole, selon nombreux organes algériens et internationaux. Puis les gardes communaux qui ont viré de leur désappointement silencieux, en apportant littéralement leur soutien au 4ème mandat à Bouteflika. Et ensuite c’est au tour des retraités de l’ANP (l’armée), comprenant aussi ceux de la gendarmerie, qui se sont démarqués.

Depuis la décennie noire, des années 90 du déchaînement du terrorisme, rares les manifestations ont pu se tenir en Algérie avec des mobilisations massives et sans escarmouches. Les services de sécurité, tous corps confondus, se retrouvent dans les pratiques répressives, face à l’aveuglement des cortèges qui s’adonnent au vandalisme.

Le flou plane pour l’origine de la provocation qui mènent à ses dépassements et cruautés en plein rue. Est-ce la police et ses arrières, l’armée et son DRS, ou bien les manifestants ? Qui se met le 1er à créer le désordre ? En fait la tuerie de 125 jeunes berbères en 2001 à Alger, dès le retour de Bouteflika aux affaires. C’était à une manifestation des militants de Tamazyght qui maintenant revendiquent l’autonomie de la Kabylie !

Pourquoi Bouteflika est passible TPI -Tribunal Pénal International- pour les crimes de 2001

L’armée algérienne est dans l’incapacité de gérer le moindre rassemblement, du fait du fléau des saccages qui ont forme de troubles démolissant tous sur leur chemin. C’est ainsi que l’institution militaire a été aussi contrainte de son coté de diffuser un communiqué mettant en garde contre le déroulement du vote du 17 avril 2014, ainsi que les éventuelles manifestations qui seront initiées après le scrutin.

Déjà, le jour-même du dernier passage de John Kerry, le secrétaire d’Etat américain, à Alger et sa rencontre avec Bouteflika pendant laquelle, pour la 1ère fois ce dernier a été montré debout, l’armée a tenu une conférence faite à ses cadres.

Ouverte aux médias, l’ANP par la voix du général Gaïd Salah vice-ministre de la défense (le chef de l’Etat est à la fois à la tête de ce département ministériel au titre de chef des forces armées), l’armée a assuré que la présidentielle du 17 avril aura bien lieu, écartant toute velléité de suspension. La constitutionnalité, selon la 1ère loi en vigueur, de ce vote est dans la légalité. Un putsch suspendrait la constitution.

Une série de défections des soutiens de Benflis, ainsi que de son entourage, s’est déclenchée en fin de campagne. L’heure, comme depuis des années, ne se prête guère bonne au désordre…

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Voir en ligne : Notre dossier : Algérie

     
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