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Syrie : des crimes contre l’humanité des deux parties

Des carnages dans le rapport « Human Rights Watch » (Titulaire du Nobel de la paix en 2008)

lundi 14 octobre 2013, par Azouz Benhocine

A toutes les fois, qu’ils rejoignent tardivement les mouvements protestataires, ils les pervertissent avec la violence induite par leur sentiment d’impunité usurpé de la religion. Les islamistes ont la particularité d’entretenir le terreau du terrorisme qui se revendique de la même matrice idéologique. Ils préparant en amont l’endoctrinement, des mercenaires volontaires, de candidats au Djihad recrutés sur le tas.

Les Etats et cercles liés à ce genre de terrorisme qui ébranle nombreux pays du Monde, ont trouvé deux vocables qui définissent les deux versions : islamistes modérés et « salafistes ». Après le Printemps Arabe, les Etats qui ont été transformés se trouvent confrontés aux deux recrudescences qui claquemurent les libertés des autres individus, pourtant ceux ayant initiés la revendication de démocratie.

Depuis 2011, la vie quotidienne des Irakiens et des Syriens reproduit l’effroi vécu en Algérie pendant la « décennie noire » (des années 90), avec en plus le clivage sectaire entre chiites et sunnites. Mais spécialement pour la Syrie, les confrontations des puissances internationales se sont emboîtées pour leurs stratégies. Avec l’espoir populaire de chasser le despote, à l’horreur islamo-terroriste s’est rajouté l’interventionnisme étranger.

Le tyran que son propre peuple s’est lassé de sa présence, et dont l’indécence est le processus dynastique de relayer au pouvoir l’égal du communisme coréen, qu’aucune raison ne peut avaliser. Voué au destin d’un lynchage, comme Kadhafi, mais les islamistes super-armés sont là pour le chaos qui fait oublier l’essentiel.

Que reste-t-il donc de la révolution syrienne ?

La désolation islamo-terroriste remplace la révolution.

Des rebelles islamistes syriens ont tués ou enlevé des centaines de civils, dit le groupe des droits de l’homme « Human Rights Watch », l’une des rares organisations à avoir eu le prestigieux prix Nobel de la paix (en 2008), comme cette année l’OIC « l’Organisation pour l’interdiction des armes Chimiques » en 2013.

<doc1157|right> Cette organisation avance dans le dernier de ses rapports diffusé ce vendredi 11 octobre, que lors d’une offensive débutée le 4 août par les groupes rebelles armés d’opposition en Syrie ont été tués au moins 190 civils et sont prises plus de 200 autres personnes en otages. Ces actes, qualifiés en crimes contre l’humanité se sont déroulés dans les zones rurales, des villages alaouites pro-gouvernementaux, de Lattaquié le 4 août 2013.

Selon la même déclaration au moins 67 victimes ont été exécutées ou tuées en toute illégalité, dans le cadre de cette opération d’août qui a duré jusqu’au 18 août. Selon HRW au moins 20 groupes armés d’opposition distincts ont participé à cette opération, qu’ils ont appelée tour à tour « La campagne des descendants d’Aïcha, mère des croyants », « L’offensive Barouda » ou « L’opération de libération du littoral ».

Si la présence de cet ensemble de groupes n’est pas pleinement établie, cependant, cinq groupes qui ont agi en tant que principaux fournisseurs de financement, organisateurs et exécuteurs des attaques étaient sans aucun doute présents dès le début de l’opération le 4 août. Il s’agit de : Ahrar al-Sham, l’État islamique d’Irak et de Syrie, Jabhat al-Nusra, Jaish al-Muhajireen wal-Ansar et Suquor al-Izz.

Fondant son enquête sur place, sur les déclarations de témoins, vidéos et photos et examen de dossiers d’hôpitaux, HRW est assurée qu’au moins 67 des 190 civils morts ont été identifiés. En ce qui concerne les autres victimes, des enquêtes plus poussées sont nécessaires pour déterminer les circonstances de leur mort et si celle-ci résulte d’un meurtre commis en violation des lois de la guerre.

Le lourd bilan des victimes civiles, la nature des blessures constatées – par exemple de multiples impacts de balles ou lésions causées par une arme blanche – ainsi que la présence de 43 femmes, enfants et personnes gées parmi les morts, tout cela indique que les forces d’opposition ont tué la plupart des autres victimes soit intentionnellement, soit sans discernement.

Cette association a déjà par le passé fourni un rapport accusant les forces gouvernementales de tortures, d’exécutions sommaires et extrajudiciaires. Signalés dans plusieurs régions comma Daraya (faubourg de Damas), Idlib, Homs et Tartous. Les actes incriminants le pouvoir de Bashar ne peuvent être ignorés ou restés impunis par ceux de ses opposants qui sont certainement plus atroces.

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Voir en ligne : Notre dossier : guerre civile en SYRIE

     
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