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Iran : il y a 25 ans massacres par Khomeyni de prisonniers politiques

Pour une fois, le cimetière de Khavaran visité par les parents des victimes

samedi 21 septembre 2013, par Hugo Mastréo

La boucherie iranienne de 1988, il y a 25 ans, a duré quelques semaines. Chaque jour des centaines de pendaisons publiques donnaient spectacle à la population pour marquer les esprits. Les tueries ont duré plusieurs jours où ont été exécutés de 30 à 40 000 de militants politiques. Le 31 août a été retenue comme jour de commémoration de ces crimes encore impunis.

Des cadavres enfouis sous terre avec empressement, et dans le secret dans des fosses communes, pendant tout l’été 1988 en Iran. Ces enterrements ont eu lieu un peu partout dans les grandes villes du pays. Les nombreux tués sans jugements, de triste mémoire, ont été cachés aux regards et jetés dans des trous à la h te, à Téhéran et sa périphérie.

Le cimetière de Khavaran, sud de Téhéran connu pour être celui des minorités religieuses et des apostats, est celui qui a accueilli le plus grand nombre de ces assassinés. La partie de ce lieu d’inhumation est connue avec l’appellation "lanatabad" (????????), lieu des damnés. De tels persécutions expéditives continuent encore.

Les familles des victimes et les cercles de démocrates internationaux, ainsi que du pays, ont tenu à rappeler, après 1/4 de siècle, ces crimes d’un régime théocratique qui exclut toute alternative sortant du modèle autocratique du clergé. Le nombre de personnes tuées sur Fetwa (décret religieux) de Khomeyni, ci-joint copie en image. L’ayatollah a lancé sa "solution finale" : le massacre des prisonniers politiques pendant l’été 1988.

<doc1142|right> Les principaux opposants au régime, les « Khalk » (moudjahidine du peuple) ont lancé l’alerte qui n’a eu rapidement l’écho escompté. Puis en automne 1988, les organisations de défense des droits de l’homme étrangères ont fini par saisir l’affaire des exécutions de masse, alors qu’elles poursuivaient encore Iran. Depuis une enquête internationale a apporté des précisions.

Et par la suite en décembre 2000, Hossein-Ali Montazeri, ayant été pendant dix ans le successeur désigné de Khomeiny, publiait ses mémoires. Son texte révélait avec des documents choquants les atrocités du régime criminel des Mollahs. La plus horrifiante des indications de ce livre porte sur le massacre des prisonniers politiques en 1988 sur l’ordre de Khomeiny.

En ce 25e anniversaire, médias et internautes iraniens basés à l’étranger ont publié de nombreux articles pour lutter l’amnésie. Des tweets, messages, films et reportages sur la fosse commune anonyme dans le cimetière de Khavaran ont été aussi diffusés afin de rappeler. Et une page Facebook en persan est également dédiée aux nombreuses victimes depuis 1988.

Les gouvernements iraniens qui se sont succédé n’ont jamais reconnu officiellement ces exécutions. Cette année, les membres des familles ont été autorisés à assister à une commémoration au cimetière de Khavaran. L’actuel ministre de la justice, Mostafa Pour Mohammadi et ministre de l’Intérieur d’août 2005 à août 2008, a été par les initiateurs de ces éliminations systématiques de prisonniers qui n’avaient aucune forme de défense.

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