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Tebboune remanie, sans perspective radieuse, le 1er gouvernement.

Une rentrée avec l’effet COVID-19, le Hirak et la réduction des ressources.

mercredi 24 juin 2020, par Djamel Damien Boucheref

L’incapacité d’analyser les motivations du remaniement ministériel, déclaré en soirée du 23 juin 2020, a régné dans les salles de rédaction. Opéré par le président Abdelmadjid Tebboune qui se confronte à l’épuisement des stocks monétaires, il a aussi surpris nombreux des plus avisés, y compris les membres de l’exécutif concernés ou pas du mouvement. Si le marasme économique est visiblement l’idée, c’est l’héritage des méthodes qui prédomine.

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Renouant avec l’opacité traditionnelle à laquelle tiennent les rouages d’Alger, Mr Tebboune a donc réexaminé la composition de l’équipe Djerad. Il a aussi gardé dans les secrets d’Alcôve, comme le sont les us, cette perturbation sans effets aussi sur le cours des choses. L’enseignement supérieur, l’agriculture, les transports et le tourisme ont été touchés, mais rien n’est dit sur les raisons et les perspectives.

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Aucune réponse n’est donnée par toutes les chapelles qui prétendent être au parfum de "l’algériologie" et ses arcanes. Mais en réalité, à l’origine tel qu’il était auparavant, le collectif gouvernement du 4 janvier 2020 fut pléthorique. Et forcément il incarnait un vicié bricolage bureaucratique où le clientélisme avait une forte connotation de surpasser la révolte encore en marche.

Ébranlé par la pandémie du COVID-19 dont le nombre de cas n’est pas encore réduit. Alors qu’en même temps, l’anarchie de la société livrée au charlatanisme, notamment en politique, reste vigoureuse. Les Algériens ont été plus que jamais préoccupés de la situation du système sanitaire, des pratiques nauséabondes de la justice et de l’avenir qui les attend, alors on leur montre ce remaniement.

La crise du "virus" n’est pas innocente, quoique penseront les habituels crédules qui n’ont aucune perception des réelles natures du pouvoir algérien qui refuse d’abdiquer au Hirak. Faut-il aussi parier que la réduction des ressources pétrolières n’y est pour rien ? Du moins le contexte comporte bien des interférences qui favorisent de revisiter les responsabilités sur les échecs déjà constatés.

Tebboune a pris ses fonctions en décembre, malgré le boycott de son élection par les manifestants de l’opposition populaire et non celle des pervers politicards. Le mouvement pro-démocratie qui a aidé à déloger le puissant, aphasique et illégitime président Abdelaziz Bouteflika l’année dernière, tourne au tamis, encore pour se décanter des opportunistes et des aventuriers. Voire même le mouvement social se débarrasse même des toxiques populistes.

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Probablement la première remarque qu’on peut relever est que le nouveau cabinet préserve également des délégués ministériels à l’économie numérique, aux petites et moyennes entreprises, à la communauté algérienne à l’étranger et celui consacré performances sportives. Ce qu’on observe donc, un niveau de médiocrité comme si un jeune découvre les choses qu’il n’avait jamais croisées.

Sur la question de la rente nationale, pour laquelle les castes et les clans traversant la bureaucratie, se livrent des coups bas en coulisses, il y a un retour un ancien PDG (1997-2000) de la compagnie d’État Sonatrach, chargée du gaz et du pétrole. Abdelmadjid Attar, revient aux affaires. Il est ministre de l’Énergie, pour tenter l’innovation mais pas celle qui se doit d’éviter les fossiles dont il a le talent.

Voilà donc, la nouvelle équipe comprend aussi la création d’un nouveau département de la transition énergétique et des nouvelles énergies, ce qui est la perception apparente. Alors que l’Algérie reste depuis des décennies dans l’incapacité de se diversifier sur d’autres industries. Loin s’en-faut, le gaz et le pétrole demeurent les dominantes de l’économie. Il n’y a que peu d’imagination qui se dégage en dépit de moult tentatives et discours.

La baisse du prix du pétrole qui n’est pas spécifique à la période de la pandémie, car datant de 2014, reste la seule configuration budgétaire du pays. Le ministère de l’Économie, lors de ces moments de fortes fluctuations rendant plus sensibles les projets de travail, est revenu au chef de la banque centrale algérienne, Aymene Benaberahmane.

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Il s’agit certainement de trouver, dans la fiscalité locale, les réponses pour l’époque des vaches maigres, en ce concerne les caisses. La mobilisation des moyens de l’Algérie n’échappe à servir les parasitaires qui ont eu à répandre des gages pour que la bureaucratie leur fasse allégeance, plus qu’à des institutions modernisées.

Le remaniement que le président vient d’essayer, est destiné à tenter de résoudre les problèmes économiques. Ces derniers sont devenus insurmontables avec l’émergence de petites industries, détenues par des bricoleurs cherchant à s’enrichir sans relever les vraies possibilités du terroir local.

Ces difficultés économiques croissantes sont certainement liées à la dépendance du pays aux revenus pétroliers qui a brisé les volontés basées sur l’artisanat et la création. Les moyens habituels sont soumis à des restrictions que la faiblesse de la production, y compris du pétrole, qui a été la plus compromise, dès lors que la corruption les avait gangrenées.

Plusieurs secteurs, comme la construction mécanique ou bien même du bâtiment, ont été fermés. Car détenus par la mafia "politico-financière" entretenu par le nationalisme dirigiste. Alors les voyages ou bien le commerce, à cause de la maladie persistante, n’ont aucune chance d’être relancer.

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