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Bouteflika se tient debout devant John Kerry

L’armée assure que le vote aura bien lieu.

vendredi 4 avril 2014, par N.E. Tatem

L’arrivée à Alger du secrétaire d’Etat américain John Kerry, le 3 avril, qui reprend un déplacement annulé, ou suspendu, il y a quelques jours dans la région, a été décisive pour montrer que le processus électoral est inévitablement en marche. Vicié et anxiogène, avec un président malade mais accroché au trône, le vote du 17 avril a désormais levé toutes restrictions.

Francophone et même francophile John Kerry n’avait certainement pas besoin d’interprète lors de cette rencontre avec Bouteflika. Mais l’expression vocale du président algérien est complètement réduite, en séquelle de l’AVC d’avril 2013 dont il a été victime, ne permettrait un échange assez compréhensible.

De ce point de vue, le secrétaire d’Etat a eu son propre interprète, qui l’a rejoint depuis l’ambassade des USA à Alger, afin surtout de percevoir les réels propos qui lui seront dits.

Quand Bouteflika traite les Algériens de médiocres, d’ailleurs qui ne lui donnerait pas raison ?

Cependant, cette visite qui est une étape d’un périple dans la région du Monde arabe et d’Afrique du nord, a beaucoup servi de montrer pour la 1ère fois, depuis sa maladie, Bouteflika debout. Tout en gardant la mise en scène habituelle, d’installer déjà le raïs sur sa chaise-fauteuil puis faire rentrer son convive. Cette fois Bouteflika était déjà debout, tenait de sa main gauche l’accoudoir de son siège et attendait l’entrée de J. Kerry.

Le passage à la seconde république revenant à la génération qui n’a été dans le mouvement libérateur du colonialisme français, est encore une fois retardé. Le processus électoral avance inéluctablement, un autre chapitre est réservé à l’ancien diplomate algérien, qui ne veut pas l cher le sommet du pouvoir.

L’Armée déclare que la maladie du président ne l’empêche pas de briguer son 4è mandat !

Le même jour, le général-major Gaïd Salah qui est aussi vice-ministre de la défense, a tenu une conférence devant les cadres de l’armée, pour assurer que la démarche électorale suit son cours. Une manière de signifier que l’ANP (l’Armée Nationale Populaire) n’arrêtera pas le vote.

La maladie du président ne permet point de commettre un coup d’Etat -MILITAIRE- aussi républicain soit-il. D’autant que Bouteflika reprend visiblement des forces. Le chef opérationnel de l’armée a été clair et insistant. Les forces sécuritaires qu’il dirige, garantiront le bon déroulement du vote du 17 avril.

Depuis des mois, le clan du président s’adonne, avec une arrogance accomplie, d’assumer de prolonger leur règne. Entendre par clan, les rouages et les personnes qui les contrôlent. Inutile dans cette situation de demander au président où est sa révision de la constitution ? Il l’avait entamée avant sa maladie et maintenant oubliée

Plusieurs médias, notamment les nouvelles chaînes de télévision, se sont alignés derrière la continuité du pouvoir qui gouverne le pays depuis l’indépendance en 1962. Dernière en date des manœuvre médiatique, la traduction de la locution de John Kerry «  look forwards  » par l’interprète en «  nous nous réjouissons  » au lieu de «  nous attendons  », qui est parmi toutes les trouvailles pour manipuler l’opinion.

Le clip de la campagne de Bouteflika

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Voir en ligne : Notre dossier : Algérie

     
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