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CRISE DU CAPITAL MERCANTILE

L’immobilier et la finance, deux patrimoniales rentes ébranlées.

mercredi 24 septembre 2008, par N.E. Tatem

"Subprimes" : la crise immobilière était financière parce que les endettés ne pouvaient rembourser leurs investissements d’habitat. La cellule familiale est, avant toutes autres unités ou particules constitutives d’un Etat, le meneur de la consommation. Signe précurseur de la décadence d’une économie que le monde subit moins, avec l’existence de pays émergents. La Chine s’en inquiète peu de cette crise. A se demander si elle sera plus grandie de ce qui se passe en cette rentrée 2008, avec et après un quart de siècle de croissance à plus de 10 % ?

La planche à billets que G. W. Bush a mis en branle, nommé le plan Paulson, pour imprimer 700 milliards de dollars destinés à juguler la grave crise financière, s’avère vaine. Sans que les citoyens n’aient rien eu à dire, montre que cette pseudo-meilleure démocratie est acculée... de récession mortelle. Un système politique responsable de ses actes que le président français est allé à son chevet, discourir à l’ONU ce mardi 23 septembre. Une initiative pour sauver le capitalisme mercantile…

Aux USA, une fois au pouvoir, tous les sujets administrés doivent applaudir pour toutes, et sans moindre exception, les décisions du premier responsable. Y compris quand ils mettent la main à la poche, cassent leur tirelire et dilapident leurs économies pour renflouer les caisses de la gabegie de leurs décideurs. Le premier élu à diriger le pays dispose de toutes les latitudes pour continuer à faire n’importe quoi. On a su comparer ce système politique comme la Mecque des libertés, pourtant c’est bien des autocrates sans envergure et drapés de toutes les vergognes qui s’en vantent joyeusement à la face du monde, d’être des maîtres têtus dans leur égarement.

Il est indéniable qu’une récession pernicieuse s’est installée dans le système capitaliste étatsunien. Voilà un peu plus d’un an, depuis l’ouragan qui a ravagé dans l’indifférence de la Maison Blanche la Nouvelle-Orléans, qu’une crise immobilière « les subprimes » est apparue. Elle s’est généralisée à tous les 50 Etats fédérés et s’est emparée des cases opérationnelles de l’économie des ménages mettant en ruine d’innombrables foyers déjà vulnérables avec leur surendettement. Certes le capitalisme vit et se maintient dans une dialectique de crises qui le mettent toutes et toujours à l’épreuve afin qu’il redouble d’efforts. Cependant ce 3ème millénaire entame un contexte, aussi bien politique qu’économique, mondialement ressenti comme entièrement changé et allant sur un chemin irréversible.

Ces dernières années, une nouvelle adversité met de bien nombreux pays en une compétitivité implacable qui entame le règne des puissances économiques traditionnelles. Outre l’Europe qui entretient une démarche continue, dirait-on une anticipation des économistes gestionnaires et non des théoriciens, au niveau continental portant sur des restructurations de fond et de l’ensemble des outils dans le but est la performance. Ce qui lui donne, à moindre dég ts, une stabilité. Une quête de prospérité qui résulte aussi de l’élargissement à de nouveaux Etats-membres d’une communauté qui se renouvelle du fait de s’enrichir de nouvelles populations. Ceci d’une part…

… de l’autre, il y a une foultitude de pays émergeants qui ont dépassé le stade, surtout depuis 2006, régénérant de bien meilleures conditions de l’évolution des industrialisations qu’ils ont acquises et ont réalisé l’apurement de leurs finances publiques. Beaucoup en ont fini avec leurs surendettements sclérosants. Mais ce sont surtout les nouveaux géants, tête de lance d’un ensemble déjà considéré en voie de développement qui gravent désormais avec une empreinte et d’une marque indélébile leur présence dans les t ches productives qui répondent aux besoins, en équipement et consommation, de toute l’humanité. Et c’est dans un marché mondialisé, répartissant aussi le travail, que les USA ont créé et voulu qu’ils se retrouvent désarmés. Une économie essoufflée et en déroute, qui a la particularité de ne pas être égalitaire et encore moins transparente. Mais le capitalisme se targue de liberté d’entreprise, un laisser-faire…

Les histoires de bourse qui ont fait les Unes des actualités en ce septembre 2008, ont plus l’air de complots de traders. Des employés capables de mettre en faillite telles banques qui emporte dans sa banqueroute sa clientèle, qui sont plus des complots scénarisés. La surprise française d’un certain Kerviel, de la Société Générale, illustre qu’un seul individu peut faire la démonstration de créer des périls. Quand on s’imagine que plusieurs dizaines de milliers de tels opérateurs individuels en finances, sont d’une manière concertée capables de fomenter ou de moudre des déficits internes et chez, leurs clientèles, beaucoup de créateurs de richesses, grosses boîtes et PME, étroitement liés aux systèmes bancaires pour la gestion de leurs deux principales actions de trésorerie, d’achats et de distribution.

La vente à perte des actions boursières, pour laquelle le gendarme boursier de Wall-Street a précisé au monde entier, sa courante pratique met en évidence que les américains règlent les affaires des argentiers, comme bouc-émissaires de la crise. Avant de se rendre compte que leurs produits manufacturiers, à l’exception de ceux destinés aux armées, ont perdu biens des terrains. Même là où ils ont une grande maîtrise, les technologies et qui ne sont pas les seules en perte de vitesse, le marché mondial regarde davantage du côté chinois et indien où il peut trouver des produits compétitifs à tous points de vue, aussi bien en performance et de prix. Des pans entiers de la production américaine ont subi, comme des échecs, les transformations de l’économie mondiale.

La première conséquence de l’actuelle crise financière se situe justement dans l’arrêt des achats des produits technologiquement élaborés, notamment d’informatique par les utilisateurs potentiels. Les banques sont en première ligne, comme partout où existe une quelconque comptabilité, les grands et premiers acquéreurs. Ils préfèrent dans la conjoncture de crise retarder leurs acquisitions et temporiser pour le renouvellement des équipements. Pendant la première quinzaine du mois de septembre 2008, plus de 50 000 emplois ont sautés dans la seule ville de New-York dans le secteur des services financiers. Avec un taux de plus de 60% chez les pupitreurs sur ordinateurs chargés des saisies de données dont les t ches sont en réalité incontournables dans la continuité du fonctionnement des plus primaires activités des bureaux.

Celui de la mécanique, en l’occurrence la Chevrolet au label GM (Général Motors) pollueuse et assoiffée de brûler l’énergie pétrolifère, est un secteur en plein mutation pour se consacrer aux véhicules à petits cylindres et dont ils ne s’est jamais intéressé. Ici aussi la nouvelle donne écologique est globale et terrestre. Alors que les voitures construites à moindre coup et sophistiquées avancent dans la satisfaction de la demande des pays où elles sont fabriquées, les pays émergeants. Et par ailleurs, beaucoup d’européens ont déjà mis sur les marchés des automobiles pas chères mais certainement moins gadgétisées. L’industrie mécanique américaine tente aussi de se recycler dans ces créneaux désormais porteurs. Elle semble souffrir d’un aléa réel. Les infrastructures de fabrication habituées à produire d’autres modèles aux exigences d’espace différentes, ne peuvent être rentables sans un réaménagement des ateliers en un agencement inspirés des vieux modèles Renault et Fiat. L’adaptation est plus onéreuse que l’on présageait.

La production agricole connaît une embellie partout où les patrimoines fonciers sont fertiles. Cet autre secteur est malmené par une autre crise alimentaire qui vient de s’annoncer pour toute l’humanité. Elle constituait une plaque tournante pour beaucoup de matières premières et se convertit en source d’énergie. Les américains retournent à leur première richesse, mais aussi dans un cadre mondial perturbé. Les achteurs lorgnent aux pays émergeants, depuis toujours en mesure de répondre au demandes de certaines matières premières. Mais ils se consacrent davantage à regarder leurs propres besoins alimentaires.

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