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Le FBI et le NSA sans scrupules pour contrôler le Web

Si c’est en Chine ou en Russie, ces violations seront surqualifiées de dictature

dimanche 9 juin 2013, par Hugo Mastréo

La désobéissance des journalistes aux systèmes de fraudes, aux dictatures et aux atteintes aux droits des citoyens, a connu un regain de probité, telle une subversion immiscée dans l’emprise autoritaire et bureaucratique. Wikileaks est passé dans les méandres d’une corporation à qui on voue de l’écoute, pour les droits principaux des humains, Internet aidant. Et ça relate d’amères vérités !

Certes pas généralisée, car la corruption touche aussi certains écrivaillons à la solde des criminels de guerre et des injustices, existent aussi parmi les journalistes qui brillent par l’auto-censure. Mais une synergique avance en décantation, assez souvent liée à la conscience, pour dissocier le bon grain de l’ivraie, au sein de la presse et les cercles intellectuels.

L’histoire de la 1ère semaine de juin de 2013 nous vient d’une sorte de collaboration entre quelques titres de presse qui ont rendu, une atteinte aux libertés par l’espionnage administratif, plus visuelle. Tant des soupçons étaient déjà, et ce depuis la naissance des réseaux sociaux d’Internet, bien annoncés à ce sujet : du chapardage des indications à des fins commerciales et plus gravement pour l’espionnage.

Jeudi 6 juin, « The Guardian » quotidien britannique (lire ici) a révélé que la NSA et l’Agence nationale de sécurité américaine, le FBI, auraient demandé conjointement à la société de téléphonie Verizon, sur ordonnance de justice qui interdit aussi aux entreprises d’informer leurs usagers, des données de tous leurs clients, pour mieux traqués les suspectés d’être des menaces. Puis le « Washington Post » affirme, sans moindre hésitation, que les mêmes services ont libre accès aux serveurs de Google ou Facebook (voir ici).

Selon ces deux journaux, 9 géants du Web, Apple, Google, Facebook, Microsoft, Yahoo, Paltak, AOL, YouTube et Skype… fourniraient aux services de renseignement américains un accès direct à l’ensemble de leurs serveurs. Ce qui permet de consulter l’ensemble des données personnelles des utilisateurs, et ce sans leur accord.

Après que les articles de ces titres sont publiés, le directeur du renseignement, James Clapper, s’est empressé à faire une déclaration en fin de soirée de la même journée, pour dénoncer les affirmations des médias. Il parle de fuites de documents hautement classifiés. La révélation de ces programmes de sécurité, a-t-il reconnu que l’Amérique va en souffrir.

Voilà en gros, l’échange entre médias et responsables. Qui ne laisse pas place au doute, quant aux pratiques où s’authentifie un écroulement des valeurs, celles longtemps et imperturbablement poussées avec volonté de les propager comme modèle à l’humanité. Si c’était en Russie ou en Chine, on crierait à la dictature, une telle violation des renseignements personnels.

Et pratiquement voici la description des procédures toutes légales de la surveillance :

 Le programme est légalisé par le Congrès et mené sous son autorité

 Il est autorisé par la Cour de surveillance du renseignement étranger qui consolide la légalité du programme.

 Le gouvernement traite avec discernement et tamisage des données acquises. Il les examine quand il y a un soupçon raisonnable et basé sur des faits précis. Notamment le lien à une organisation terroriste étrangère s’avère véridique.

 Le personnel chargé de la lutte contre le terrorisme peut donc accéder aux enregistrements recueillis.

 Les informations acquises sont supervisées par le ministère de la Justice et le tribunal dit « FISA » concerné.

 Une très petite fraction des dossiers est jamais revue, car inutile ou n’ayant pas de rapport avec la sécurité.

 Les données traitées par le programme sont revues tous les 90 jours, alors que leur alimentation est continue.

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