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Lybie : Pile ou Face ?

SI LES SOUTIENS ETRANGERS RESTENT TIMIDES, C’EST UN SIGNAL FORT POUR ECRASER LES AUTRES MOUVEMENTS DU "PRINTEMPS ARABE".

lundi 14 mars 2011, par Hugo Mastréo

La violence avec laquelle Kadhafi réprime les citoyens de son pays qui ne sont pas d’accord avec sa pérennité à la tête de l’Etat, sans moindre alternance démocratique, a montré à d’autres pays arabes qui vivent des manifestations, la méthode de terminer avec leurs révoltes. En effet à Bahreïn et au Yémen, le déchaînement des appareils répressifs est devenu plus virulent et sanguinaire.

Défaite ou bien repli de la rébellion libyenne, les forces de Kadhafi mènent l’offensive.

Depuis les démonstrations des militaires restés fidèles au despote libyen, qui gouverne sans partage et d’une manière clanique, depuis plus de 4 décennies son pays, un net recul des contestataires est constaté. Ce qui montre aussi leurs faiblesses en matière de combats armés, par leur perte de terrain. Désormais une suite d’offensives qui mettent en défaite les rebelles. La difficulté de ces derniers, est de ne pas être capables de mener une guerre aussi minime et sanglante à la fois, que celle à laquelle ils se sont trouvés confrontés.

Kadhafi indispose la perception des expressions citoyennes du printemps arabe et amoindrit les conséquences de ce qui s’est passé en Tunisie puis en Egypte. Plus gravement des blocages fatals sont dressés contre les autres tentatives de démocratisation enclenchées dans nombreux pays arabes, où les frondeurs ne manquent pas.

Les forces de Mouammar Kadhafi prennent de vitesse les diplomaties du monde, toujours hésitantes en ce concerne une ingérence préconisée. Avec une forte position favorable, de la Ligue arabe, aux révoltés acculés jusqu’à Bengazi par les assauts qui n’épargnent guère les civils, le paranoïaque colonel risque les tribunaux internationaux. Et même dans ce cas, il faut que G. W. Bush soit aussi jugé à ses côtés. Sinon les peuples aujourd’hui désobéissants ne croiront jamais en ces juridictions internationales.

Les bastions de sédition qui sont des bourgades comme des oasis dans le désert, tombent, l’une après-l’autre, sous la force de frappe de l’armée du colonel. L’Onu, interpellée par la ligue arabe, a vite avalisée la création d’une zone d’exclusion qui limiterait la motorisation de l’aviation militaire des forces loyales au Zaïm. Ces dernières se contenteront des routes, et s’exposeront ainsi aux frappes chirurgicales. C’est aussi une protection assurée pour les insurgés, contre les attaques aériennes. Le conseil de sécurité ne compte pas se réunir de sitôt…

La victoire au pile-ou-face !


Il est difficile pour ce qui est la communauté internationale d’être crédible, de nier que les victoires de Tunisie et d’Egypte ne soient pas des leçons à suivre. La répression au Yémen et en Libye, laisse croire que les déboires du printemps arabe tournent court. Ils finissent écrasés par les chefs d’Etats qui sont plus des carriéristes. Des tyrans à ne vouloir aucunes alternances à leur règne absolu. Maintenant que l’odeur du pétrole est plus forte en Libye, fera des convoitises…

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Ces mouvements de révoltes sont spontanés, il n’y a aucun doute. Cependant leurs similitudes et leur géographie interpelle la conscience humaine. L’humanité est face à des despotes, comme les désarmés d’une insurrection incertaine. C’est un très mauvais signal envers d’autres dissidences éprises de démocratie, de faire tomber leur mur de Berlin nous apprennent nombreux commentateurs.

Les pays occidentaux qui font cette communauté internationale ont été moins chauds pourtant, lors des révoltes de Tunisie et d’Egypte. Sous le prétexte « de la menace islamiste », les dictateurs contenaient un terrorisme. Réduisant les libertés dans ce sillage.Les islamistes qui soutiennent Al-Qaïda, suite aux agressions en Afghanistan, puis en Irak, sont très présents en Yémen et Bahreïn.

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