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Un site Web de pédophilie démantelé, des arrestations aux États-Unis et dans d’autres pays

Résultats révélés aujourd’hui, l’opération Blackwrist commencée en 2017 et des arrestations en 2018

jeudi 23 mai 2019, par Azouz Benhocine

L’opération "Blackwrist" menée par "interpol", ouverte depuis 2017, vient de donner ses premiers résultats en ce mois de mai 2019. Son message clair à ceux qui maltraitent les enfants, selon une déclaration faite ce jeudi de Juergen Stock le directeur des services internationaux, est qu’ils seront traduits en justice.

D’emblée il faut savoir que le recours à ce qui est le "Darknet", appelé aussi le Web sombre, est utile pour plusieurs formes de délinquances, notamment le terrorisme. C’est un espace privé du Web où on accède avec de clés, comme des "passwords" (mots de passe). Ce qui est un réseau superposé ou parallèle.

Ils utilisent des protocoles spécifiques qui intègre des fonctions préservant l’anonymat des usagers. Certaines de ces "parties de la toile" ont des fonctions limitées comme l’échange de fichiers. Mais d’autres permettent la construction d’un écosystème anonyme complet comme des sites web, blog, mail, irc...

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Depuis l’année d’ouverture de l’investigation, en 2017, soit deux années de poursuites et de surveillance, le travail s’est concentré sur un site Web "obscur" ou "occulté". C’est-à-dire dont l’accès n’est pas facilité au premier venu ou inscrit. Interpol a sollicité l’aide d’agences nationales du monde entier.

Les premières arrestations ont été effectuées en début de l’année dernière, en 2018. Mais il ne fallait pas les révéler, afin de continuer l’enquête. Il s’agit de l’administrateur principal du site, un certain Montri Salangam qui avait été arrêté en Thaïlande. Et une seconde personne du même site, appelée Ruecha Tokputza, qui a été arrêté en Australie.

Selon Interpol, le premier Salangam, dont l’un de ses neveux a été sa victime, a été condamné en juin dernier à 146 ans de prison par des tribunaux thaïlandais. Les enfants ont été attirés au domicile de Salangam avec la promesse de nourriture, d’un accès Internet et de jeux de football.

La seconde personne est enseignante en maternelle. Elle est gée de 36 ans. Tokputza a été condamnée à une peine de 40 ans de prison, lors de son procès en Australie vendredi dernier, 17 mai 2019. Après avoir plaidé coupable à 51 chefs d’accusation contre 11 bébés et garçons, sa peine est la plus longue jamais prononcée en Australie, pour des infractions sexuelles contre des enfants dans le pays.

Le premier bilan connu est de neuf personnes avaient été arrêtées en Thaïlande, en Australie et aux États-Unis, toutes impliquées dans cette maltraitance. Et pas moins de 50 enfants sont été sauvés, après que les enquêteurs eurent découvert un réseau de pédophilie en ligne.

A ce stade la police pense que 100 autres enfants sont encore, ou l’ont déjà été, maltraités et s’efforce de les identifier. Au commencement de l’activation des traques ciblées, le département US Homeland Security Investigations (HSI) a retrouvé l’adresse IP du site Web. Il hébergeait effectivement des photos et des vidéos d’abus, pour vraiment lui consacrer une recherche.

Ce dernier regroupe quelques 63 000 utilisateurs répartis dans plusieurs pays du monde. Interpol a essayé d’expliquer aux médias ses fastidieuses recherches. Dans sa déclaration à propos de son opération Blackwrist, elle avait commencé son enquête après avoir découvert des informations remontant au site Web concerné.

La police a déclaré que les agresseurs téléchargeaient de nouvelles images toutes les semaines. Ils agissaient de sorte pour masquer très souvent le visage des enfants. Ce procédé avait pour dessein de rendre plus difficile pour les enquêteurs d’identifier les victimes ou bien leur environnement.

Lequel n’était pas ouvert au grand public. Seulement sur abonnement qu’il était possible de voir ses contenus, voire d’adhérer. Les utilisateurs pouvaient utiliser un logiciel crypté pour se cacher derrière des couches de secret.

C’est le genre de plateformes sur Internet qui ne sont répertoriées par les moteurs de recherches, comme google. Ces sites Web sont bien cachés. Ils ne peuvent pas être trouvés via le web public. Les utilisateurs doivent avoir l’adresse URL spécifique pour atterrir sur un site.

De nouvelles arrestations sont encore attendues dans près de 60 pays, selon les policiers. Ils poursuivent leurs enquêtes, après les arrestations ont eu lieu en Thaïlande, en Australie et aux Etats-Unis.

Dans cette enquête des photos sont encore en exploitation. La police tente d’identifier une centaine d’images supplémentaires. Elles ont été partagées dans les coins non cartographiés d’Internet, ce qui fait la localisation des pays ou régions demande encore davantage de recherches.

Investigateurs lors d’une réunion opérationnelle, à la veille des arrestations de janvier 2018 - Photo d’Interpol :

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