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Mon école, ma vie

vendredi 20 mars 2009, par hinda

L’enfant a besoin d’amour et de compréhension, l’enfant rural a besoin de l’école. C’est à l’école où il va apprendre à rêver et à croire que ces rêves peuvent se réaliser un jour. C’est à l’école où il va retrouver son enfance, c’est à l’école où il va faire ses premiers choix dans la vie. Il est cité dans la déclaration des droits de l’enfant, que ce dernier doit être protégé contre toute forme de négligence, de cruauté et d’exploitation.

Il est cité dans la déclaration des droits de l’enfant, que ce dernier doit être protégé contre toute forme de négligence, de cruauté et d’exploitation. Qu’il ne doit pas être soumis à la traite, sous quelque forme que ce soit. Que l’enfant ne doit pas être admis à l’emploi avant d’avoir atteint un ge minimum approprié, qu’il ne doit en aucun cas être astreint ou autorisé à prendre une occupation ou un emploi qui nuise à sa santé ou à son éducation, ou qui entrave son développement physique, mental ou moral. Or l’enfant dans le milieu rural marocain ne bénéficie pas de ces droits, il n’ose même pas rêver d’une vie meilleure, car on lui a fait croire que c’est son sort de vivre et de mourir sans rêver. Pourtant il ne leur croit pas à fond, quand il se dirige vers l’école en courant, les yeux brillants, il leur dit en silence : « là-bas, derrière vos barrières, il y a certainement quelque chose à laquelle je dois arriver, quelque chose qui m’attend et que j’attends aussi. »

Personne ne l’écoute, il continue à parler à lui-même en silence, un jour il se fatigue et oublie la chose.

L’enfant a besoin d’amour et de compréhension, l’enfant rural a besoin de l’école. C’est à l’école où il va apprendre à rêver et à croire que ces rêves peuvent se réaliser un jour. C’est à l’école où il va retrouver son enfance, c’est à l’école où il va faire ses premiers choix dans la vie.

Les discours officiels sur l’égalité et la lutte contre la marginalité ne manquent pas, mais les problèmes de ces enfants sont toujours les mêmes. Si ces discours visent de montrer que le Maroc fournit des efforts dans le cadre du développement humain, si les côtés officiels ont leurs statistiques, tout cela reste insuffisant. On est tous concernés, mais peu sont ceux qui font quelque chose pour aider ses enfants à donner sens à leur vie. Au moins il faut ne pas leur mentir, en tous les cas ils n’attendent pas beaucoup de l’autre, quelque soit cet autre. Mais est-ce qu’ils ne doivent rien attendre de l’école aussi, leur dernier espoir ?

Quand l’enfant perd confiance en tout, quand il se sent insécurisé, il commence à se défendre contre tout et rien, il devient rancunier et cherche à se venger de la vie qui était très cruelle à son égard. Alors on peut comprendre facilement le comportement agressif de ces adolescents qui rentrent à leurs villages pendant la fête du mouton et détruisent tout ce qu’ils trouvent dans l’école : portes, fenêtres, tableaux…etc. Ces adolescents qui échouent à l’école et la quittent dans un ge critique pour aller exercer des travaux durs dans les grandes villes. Peut-être qu’ils pensent que l’école est l’une des causes de leur souffrance, que les gens qui représentent l’école l’ont déçus, et que s’ils avaient réussi à l’école, ils auraient été comme ces gens respectueux qu’ils voient dans les villes où ils travaillent. Nulle part ils trouvent le bonheur, au village comme à la ville c’est le souvenir d’une malchance continue, or ils ont ce besoin de dire : « moi je suis et mois je fais », et ils disent et font tant de choses qui les défavorisent davantage. Les enfants du milieu rural sont des enfants, pourquoi on leur refuse de vivre leur enfance ? Pourquoi on leur défend ce qui est permis aux enfants ? Pourquoi on ne fait que les juger ? Pourquoi l’école n’arrive pas à leur donner un bel avenir ?

Pour répondre à ces questions, il faut un autre article, mais surtout, il faut une recherche objective et une réforme qui met l’Enfant au centre et établit l’Ecole en tant que le portail que l’Enfant franchit pour atteindre la vie saine.

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