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Cœurs de porcs génétiquement modifiés transplantables aux bébés.

La société "eGenesis" réussit des "xénotransplantations" sur des babouins.

jeudi 20 juillet 2023, par Jaco

Près de 17 singes macaques « cynomolgus », communément dits crabiers, ont survécu plus de 60 jours, après avoir reçu des reins de mini-porcs du Yucatan produits par eGenesis. Ils ont été conçus pour lutter contre le rejet d’organes et pour éliminer le risque de transmission virale. Le passage à la transplantation de cœurs porcins, eux aussi génétiquement modifiés, sont la prochaine étape, après des résultats encourageants dans ce même sillage animalier.

La technologie CRISPR permet à modifier le génome des porcs afin de supprimer les gènes qui provoquent le rejet des organes par le système immunitaire humain. Le pari avance depuis 2015 que cette société a été fondée. Elle a déjà produit des porcs dont les organes sont compatibles avec l’homme dans des études précliniques. « eGenesis » prévoit de commencer les essais cliniques sur l’homme en 2025, après ses pratiques sur des cobayes primates…

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Lorsqu’il s’agit de greffes d’organes chez l’humain, la probabilité du risque de rejet est sérieuse. Souvent les compatibilités entre donneur et récepteur sont de l’ordre d’un cas sur, au moins, un million. L’autre préalable est la taille, les chirurgiens veillent à faire correspondre les dimensions de l’organe transplanté aux mesures physiques du spécimen receveur.

Un babouin est le premier à obtenir une greffe cardiaque, d’un jeune porc génétiquement modifié, dans le cadre d’une étude qui devrait ouvrir la voie à des greffes similaires chez des bébés humains, a déclaré Katz, médecin-chef de la société de biotechnologie eGenesis. Les modifications permettent aux organes d’être transplantés avec succès sur des personnes, d’après ces récents travaux.

La société, basée à Cambridge, dans le Massachusetts, a développé une technique qui utilise l’outil d’édition de gènes CRISPR pour apporter environ 70 modifications au génome d’un porc. Son dessein est d’avoir un vrai cœur humain plus tard, les malades seront mis en survie avec ce matériel, selon les espérances des scientifiques à l’origine de ces expériences.

Avant que cela ne se produise, l’équipe d’eGenesis s’entraînera sur 12 bébés babouins. Deux opérations de ce type ont été pratiquées jusqu’à présent. Aucun des deux animaux n’a survécu au-delà de quelques jours. Alors que le metaverse propose des exercices médicaux de pointe en mode virtuel, mais cela n’a pas été dit.

L’ingénierie biomédicale médicale est devant un grand dilemme, certains cas de malades sont totalement désespérants, ils n’ont aucun donneur compatible et aucune perspective d’être sauvés. L’idée d’utiliser des organes et des tissus d’animaux, connue sous le nom de « xénotransplantation », est ancienne, les premières expériences ont été réalisées au 17ème siècle.

Des tentatives plus récentes ont été faites dans les années 1960, puis à nouveau dans les années 1990. Beaucoup d’entre eux utilisaient des organes de singes et de babouins. Mais vers le début des années 1990, un consensus a émergé selon lequel les porcs étaient les meilleurs candidats donneurs, dit Montgomery, un des pionniers à eGenesis.

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L’inadéquation entre l’offre (donneurs) et la demande d’organes est inconnue. Car des décès surviennent à chaque étape du processus de prise en charge des maladies et des organes cibles. Ce qui signifie que de nombreux patients n’arrivent jamais à l’inscription pour la greffe et perdent la vie.

Les porcs offrent un approvisionnement potentiellement abondant en organes pour les humains, mais la «  xénotransplantation » généralisée nécessitera une approche collaborative et itérative de la recherche, ainsi que la participation des patients transplantés et du public.

Quelque 130 000 greffes d’organes s’effectuent chaque année dans le monde. Beaucoup plus de patients meurent en attendant un organe introuvable. Bien plus de malades ont besoin d’une greffe d’organe, car la rareté des réponses à de tels besoins complique l’espérance. Nous n’oserons pas avancer de chiffres pour les décès qui ne trouvent pas de solutions...

Environ 65 millions d’adultes dans le monde souffrent d’insuffisance cardiaque. La prévalence devrait augmenter considérablement avec le vieillissement des populations. Malgré les progrès de la thérapie pharmacologique et des dispositifs de traitement de l’insuffisance du cœur, la morbidité et la mortalité à long terme restent élevées. De nombreux patients évoluent vers une insuffisance avancée et développent des symptômes sévères persistants. La transplantation reste la thérapie de référence pour améliorer la qualité de vie, l’état fonctionnel et la survie de ces patients.

Un cœur de cochon génétiquement modifié a maintenu en vie une personne pendant deux mois l’année dernière. Il s’agit d’un homme de 57 ans nommé David Bennett. Son histoire est sur le site Web de eGenesis. C’est grâce à un cœur de cochon, battant dans sa poitrine, qu’il a survécu. Mais il faut reconnaitre que c’était bien pour prolonger son attente pour un éventuel don, sans aucune certitude de l’avoir...

Les chirurgiens opèrent Bennett, patient cité dans notre article, dans la procédure du 7 janvier 2023 UNIVERSITÉ DU MARYLAND, image source eGenesis

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Voir en ligne : Science, recherche, médecine, transplantation, organe

   
   

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