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Aaron Swartz : suicide d’un hacker qui partage les libertés

Les lumières de l’injustice ne sont pas plus hautes qu’un monde meilleur.

dimanche 13 janvier 2013, par N.E. Tatem

Aaron Swartz est considéré comme le premier internaute à tenter de libérer des contenus, des articles scientifiques et académiques, pour les partager avec quiconque désirant construire son savoir. Et dans ce cas, il ne pouvait être qu’un "Hacker" (pirate informatique), une pratique considérée illégale et même chez les plus tolérants provocante.

Pourtant, libérer la littérature scientifique financée sur des fonds publics et rendre les systèmes de publication accessibles à la plupart de ceux qui ont payé, de leurs impôts, et à ceux avides de connaissances, restera à jamais comme un geste pour toute l’humanité un acte d’intérêt collectif...

Aaron Swartz Bio sur Wikipédia.

L’un des activistes, de l’Internet libre, des plus connus du monde vient d’être découvert mort le vendredi 12 janvier 2013, dans son appartement de Brooklyn. Aaron Swartz a marqué le militantisme pour que le Web soit à la portée de tous et totalement ouvert aux expressions. De même qu’il fut un créateur d’outils (des sites) d’une performance et d’une popularité inégalées.

Les premiers éléments recueillis sur la mort d’Aaron indiquent qu’il s’agit d’un suicide, il s’est pendu. Laissant une trace indélébile dans le monde des geeks (les érudits de technologie informatique), il fut dans les grands chantiers des échanges de l’information ainsi que la création des outils de l’e-citoyenneté. Il faut noter aussi que ce genre de personnes qui servent l’humanité est à la fois doué et audacieux.

Pour la première entreprise en rapport avec le journalisme citoyen, il avait, alors qu’il était adolescent, rejoint la plateforme « Reddit ». (Où POPULI-SCOOP est inscrit depuis 2008). Ce site, ancêtre des réseaux sociaux, diffuse les actualités, sans distinction ou rétention des sources, placées par les internautes qui sont généralement des journalistes.

Quant à la seconde action envers la citoyenneté, il a créé en 2007 « Avaaz » l’un des sites reconnu mondialement pour les pétitions à signer en ligne. Ce dernier se consacre aux questions du changement climatique , des droits de l’homme , des droits des animaux , de la corruption, de la pauvreté et des conflits.

Né en 1986, dès 14 ans il prenait part aux prises des informations au nez et à la barbe des censeurs et des bureaucrates présidant les hiérarchies des structures traditionnels. D’ailleurs pour accélérer et automatiser l’accès aux informations, il a joué un rôle clé dans le développement du logiciel RSS, une technologie qui reste à jamais la meilleure pour le suivi des sources du net, les prises de chaque diffusion des sites-Internet.

Considéré aussi comme le hacker (pirate informatique) le plus ingénieux, faisant avancer les aspirations des curieux d’où génèrent, à partir de parents ou se transforment eux-mêmes, les érudits du monde. De l’avis des connaisseurs, il a su créer et participer à la philosophie pour qu’Internet soit réellement écosystème florissant de connaissances ouvertes et étayées sans restriction.

La plupart de ses travaux resteront des perles de la mémoire même d’Internet. Nombreuses et certainement indispensables, ses réalisations portaient toutes les libertés que peut recéler et défendre le Net. Parmi les récentes il participa au collectif originellement connu sous la COICA, prédécesseur de la SOPA et PIPA (les lois liberticides de protection des droits d’auteur aux USA).

Aaron a fondé une organisation appelée Progrès demande , qui a mobilisé plus d’un million activistes en ligne et s’est avéré être un allié précieux pour gagner la campagne qui a influé les législations américaines. Incontestablement brillant, mais aussi - comme presque tout le monde et les génies en premier- un homme complexe et en proie à des démons et des défauts.

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Voir en ligne : Notre DOSSIER : Internet et l’E-citoyenneté

     
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