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Irak : fin d’année 2012 sanglant

Les clivages entre sunnites et chiites se creusent...

mercredi 2 janvier 2013, par Jaco

Al-Qaïda en Irak, groupe principalement sunnite, a revendiqué la responsabilité de la plupart des attaques de grande envergure, ces dernières années. 10 villes irakiennes ont été touchées depuis dimanche 30 décembre d’une série d’attentats attribués aux sunnites, puisque ce sont des quartiers chiites qui ont été ciblés. Les quartiers chiites de Bagdad et Sadr-City, principal bastion de la population de ce rite, sont fréquemment touchés. La confrontation paraissant sectaire et ethnique, oppose chiites et sunnites.

La "Fitna" a pris de l’ampleur dernièrement, lorsque le gouvernement de Nouri Kamal al-Maliki, un chiite, a émis un mandat d’arrêt pour terrorisme contre le vice-président, Tariq al-Hashimi, un sunnite vice.

Depuis l’été, un semblant de normalité est apparu. Mais les actes criminels ont pris le dessus. La tendance a montré que les coups sont coordonnés à travers le pays. Et ce depuis le 23 juillet où 107 personnes ont été tuées, un débordement du conflit de la Syrie voisine, a été désigné comme nouvel raison de la déstabilisation. Puis les attentats à la voiture bourrée d’explosifs qui a tué le 16 août environ 100 irakiens, dans un parc d’attractions à l’est de Bagdad, a modifié la perception des choses.

4.487 membres des forces armées américaines ont été tués et 32.226 blessés et plus d’un million de soldats ont participé au conflit. Des dizaines de milliers d’Irakiens sont morts dans les combats, sans qu’existe des estimations fiables, concernant la population du pays envahi en 2003.

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Après l’éviction des américains d’Irak, du 15 décembre 2011, les divisions sectaires entre sunnites et chiites s’accentuent. Si la décomposition du pays se révèle en clivages ethniques, il reste que le sous-bassement religieux, avec ses disputes sectaires, est l’origine d’une violence nommable. L’islam esquisse les déchirements qui, ailleurs sont connus sous d’autres formes prétendant à l’idéologie islamiste infligée aussi à nombreux pays musulmans, font une source de désolations diverses.

En effet depuis le départ des occupants une paralysie politique et une multiplication des violences se sont installés. L’Irak est exposé, non seulement à une conséquence directe de la crise syrienne, mais surtout à la banalisation des belligérances sectaires, qui sortent de la source du conflit régional. Ce qui est traduit par un certain « islamo-terrorisme », partout dans le monde, avait par le passé la couleur de résistance à l’occupant américain soutenu par ses alliés occidentaux. Maintenant ce sont des hostilités aveugles.

En cette fin de l’année 2012, une série d’attentats a secoué l’ensemble du pays avec une recrudescence marquée pour le 31 décembre. Ce qui dénote que la déstabilisation et la confusion règnent dans ce pays, où le président, Jalal Talabani, malade est absent… Lui-même Kurde, et la vague d’attaques est attribuée à la communauté dont il relève.

Voici la série d’attentats recensés par la police irakienne et les médias internationaux

A Bagdad, une voiture piégée a explosé au milieu d’une foule de pèlerins chiites, tuant quatre personnes et blessant 16 autres. Dans un autre lieu de la capitale, un engin explosif a tué deux pèlerins chiites et fait blessés. À Hilla, banlieue du sud de la capitale, des engins explosifs improvisés ayant pour cibles des résidences civiles ont tué sept et blessé cinq individus.

Une voiture piégée a visé et ravagé le convoi du gouverneur de la province de Babil, tuant deux civils et blessant huit autres. Mais le gouverneur, Mohamed al-Messaoudi, est sauf. Un engin explosif a explosé aussi dans une maison au nord de la province de Diyala, tuant quatre membres d’une même famille. Dans cette même province, de Diyala, un policier a été tué et deux autres ont été blessés par des hommes armés.

Alors que non-loin de là, au sud de Samarra, une voiture piégée a explosé tuant un policier. Trois agents de sécurité ont été tués par des hommes armés dans la ville septentrionale de Mossoul.

D’autres attaques ont blessé environ 17 personnes frappant des pèlerins chiites et officiers de police à Kirkouk et à Tikrit. Trois civils ont été blessés lorsque des obus de mortier, lancés par des assaillants, sont tombés sur des maisons au sud de Bakouba.

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Voir en ligne : Notre dossier : IRAK

     
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