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Présidentielles françaises de 2012, les stratégies peaufinées sans des programmes ficelés.

La gouvernance anxiogène sortante a égaré son bilan, une profusion d’alternatives ressortent.

mardi 7 juin 2011, par Djamel Damien Boucheref

La classe politique française qui se prépare aux élections présidentielles de 2012, est bien variée d’après le nombre de profils déclarés dans une course déjà engagée. Visiblement toutes les candidatures plausibles ou déclarées sont, à un an du scrutin, au coude-à-coude. Aucune n’est encore reléguée par l’heureux éligible dès le 1er vote ou bien les deux envisagés pour un second tour.

Même si les projections se limitent à la dualité gauche-droite, la liste des partants est assez bigarrée d’une hétérogénéité soumise à un décryptage que les électeurs enregistrent déjà malgré l’éloignement des échéances et la sinuosité des parcours.

La disposition classique, socialistes face aux libéraux, n’est point préalablement figée à cette étape, comme elle se fixera lors de la phase finale du second tour. Sauf reconsidération, une pluralité s’ébauche au sein même des deux courants principaux. Les décors sont plantés illuminant la perspective qui ne peut demeurer statique jusqu’à la fin. Des variations existent. Nombreux postulants, et même à profusion, assument leurs dissimilitudes et se disent compétiteurs aux joutes. Au sein de leur famille politique se trace les différences idéologiques.

Si à droite la multiplication des candidatures, au premier tour, est redoutée et on avertisse à modérer d’autres prétendants afin qu’il laisse entière latitude à l’actuel président de capter seul l’électorat. A gauche c’est même le jeu tant préféré au sein de l’ensemble de la mouvance. Il traduit des identités politiques qui conçoivent des alliances sans opter à se dissoudre. De mettre plusieurs partants dès l’opération de présélection qui dégage le choix... du second tour des deux présidentiables restants.

Ces élections présidentielles de 2012 en France se sont déjà soldées, avec la chute de son haut d’un présidentiable potentiel. L’éminence qui était dite préférée d’une respectable majorité, l’écartement de DSK le prive de l’immunité du Chef d’Etat qui allait avoir une présomption d’innocence accordée.

Un gagnant potentiel est hors-jeu. Ils restent sur leur soif ceux qui l’ont élu avant l’heure. Les sondages le positionnent encore meilleur chef de file des socialistes, talonné par Aubry, Hollande et Ségolène. Une théorie du complot, alimentée par la présomption d’innocence, entoure son acte du Sofitel. Mais son avenir de chef d’Etat est déjà scellé, il lui est inimaginable même si le dicton dit « impossible n’est pas français ! »

Sarkozy arrivé aux derniers mois de son premier mandat, adopte le profil bas. Les houles passées des débats avortés et des questions controversées posées au nom des français sont tues. Dans le but de redresser la barre médiatique illuminée des résultats de sondages, se retenir devient vital… Donné perdant face à Marine Lepen et aussi quelque soi le candidat d’opposition, alors l’UMP, par la voix de Jean François Copé, annonce la baisse du prix de ses adhésions, de 25 à 10 euros.

Combler les retards de la personnalité qui briguera un second mandat, sa faible côte clouée, on brade et on appelle à des shows que seront les meetings d’une droite qui n’a pas sauvé le capitalisme, son grand serment. Alors les fiertés de ne pas renouveler les adhésions de Villepin et de Borloo résonnent en oppositions farouches et incluses dans une droite ubuesque ne pouvant aller au bout de l’omerta qui travaille à sauver l’éventuel maintien de Sarkozy en tête liste.

Cadrer un seul candidat à droite n’est certainement pas acquise, le tandem Borloo-Villepin apporte à la majorité une symétrie avec l’autre tractation de gauche qui associe PCF-Mélenchon. D’ailleurs le rapprochement de ces deux hommes en particulier, se verra déblayer en précampagne électorale, jusqu’à éroder l’œuvre anxiogène du président sortant.

La stratégie du PCF se dessine avec une redoutable clarté. Leur outsider présidentiable ne peut être communiste, s’il fera de la figuration. Donc la structure opte officiellement pour Mélenchon et soumet sa décision au vote des militants. Cette association est peut-être le fait majeur et cohérent qui ressort avec une démarche insolite, même si elle est attendue. L’audace de ne pas présenter de candidat-secondaire, recèle une force de proposition qui sort des us de la classe politique française

Si les bobos du PS et du PCF restent les modèles, les verts font montre d’être les stars en matière d’être de gauche en accélérant, après l’incident nucléaire de Fukushima, dans leur ascension de désormais la 3ème formation politique après le gigantisme gauche-droite. Soixante-huitard avec Cohn-Bendit, reporter-chroniqueur d’une planète verte par Hulot, magistrat reflétant une France plurielle dans l’accent d’Eva Joli et même de couleur de paysan-prolétaire… sont visualisés comme un ensemble antagonique ou sans ancrage : ni à gauche, ni à droite, juste une présence. Fondé sur l’arrangement !

Comment se cacher (ou se positionner) au centre de l’échiquier en camouflant un esprit bourgeois ? Le mérite des verts-écologistes est d’être critiques, sans avancer cependant que rouler en « Velib » est plus chinois et communiste que bourgeois !

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