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Maroc, rien à attendre des fausses promesses.

2èmes grandes manifestations à travers plusieurs villes, depuis le 14 mars.

lundi 25 avril 2011, par Hugo Mastréo

Pour la 3ème fois depuis le début de l’année, des milliers de marocains ont réclamé la démocratie et la justice sociale, par de grandes manifestations en ce dernier dimanche d’Avril. Ces manifestations sont le premier mouvement d’ampleur, depuis le début (14 mars). En effet depuis les révoltes en Tunisie puis en Egypte et à présent dans d’autres pays du monde arabe dont la Libye, elles sont grandioses, après celles du 14 mars, réclamant des réformes politiques au Maroc où la JUSTICE SOCIALE TIENT LA PREMIERE PLACE.

Depuis le 14 mars, jour de grand soulèvement où les centres de plusieurs villes ont été dévastés, le déclenchement de la protestation a formulé l’aspiration populaire de modifier le système marocain de gouvernance. Cette sédition qui, revient en force, a pour but de combattre les injustices. Et elle reflète que les dirigeants despotiques doivent se désister des pouvoirs qu’ils détiennent. Ils ont semé la misère !

La revendication de limitation des pouvoirs politiques du roi Mohammed VI est davantage mise au devant que l’amoindrissement des disparités, notamment par les commentateurs qui étouffent les injustices. Comme dans les contestations qui secouent le monde arabe, elles ont le prétexte direct des systèmes politiques, mais induisent profondément des revendications sociales. Dont l’emploi comme, partout, l’a bien dit un questionné par un journaliste "Je suis ici parce que je veux un Maroc plus juste, dans lequel les chances sont les mêmes pour tous les jeunes, notamment pour ce qui concerne l’emploi" .

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Ont été tracées depuis, avec ces revendications, les grandes lignes des réclamations qui incarnent les aspirations réelles des marocains. A savoir la réduction du pouvoir du roi Mohamed V sur les institutions, présentée sans remise en cause de son règne. Depuis cette date du 14 mars, le mouvement ne s’est essoufflé malgré des sorties sporadiques. Mais les appels et leurs enjeux sont devenus plus clairs aux yeux de l’ensemble des sujets de cette monarchie.

Le régime est gangréné par la posture d’être le 1er producteur mondial de cannabis. Et en exerçant une colonisation, en illégitimité dans les résolutions onusiennes et la légalité internationale, sur le Sahara occidental, son peuple est plongé dans la misère sociale où la corruption et la mendicité sont des quotidiennetés.

Le Mouvement de jeunes du 20 février, lancé sur Facebook, principal organisateur des manifestations a appelé pour des marches dans plusieurs villes du royaume et à des horaires différents, pour ce dimanche 24 avril.

Le mouvement a été appuyé dès sa naissance par des ONG comme l’Association marocaine des droits humains (AMDH) ainsi que des journalistes indépendants. L’appel consistait à “l’adoption d’une Constitution démocratique”, mais aussi la caractéristique sociale est grandement reproduite et avancée.

Dans les villes de Rabat et Fès (du centre du pays), c’est vers 15h00 (16h00 GMT) que les rassemblements ont commencé, puis une heure plus tard, à 16 heures, a eu lieu le déplacement des manifestants. La 1ère ville, la capitale, environ elles étaient 10000 personnes selon les autorités, alors que les organisateurs avancent le chiffre de 20000. Et ce malgré une forte pluie battante. Et des incidents de saccage qui sont l’expression de colère, ont suivi.

A Marrakech, du sud et haut-lieu du tourisme marocain, ils étaient 2000 manifestants regroupés dès 10 heures de la matinée. Un groupe quelques 200 personnes désignées comme étrangères à la manifestation ont attaqué et pillé des magasins. Comme elles ont lancé des pierres contre un édifice public ainsi qu’un fast-food. Pour marquer que des noyaux émeutiers considérés les plus conformes aux réalités des soulèvements des peuples arabes, et sont encore dans la rage de la révolte.

Dans la ville de Tanger (nord), les manifestations, au nombre de 3000 selon les pronostics, ont commencé à partir de 11h00 GMT avec la même hargne.

Tellementla poudre aux yeux des promesses comme la libération de quelques 190 prisonniers politiques dernièrement, n’assouvissent pas la soif de liberté et d’égalité. Ce qui tarde à se concrétiser, c’est l’accès de tous les catégories du peuple aux richesses...

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