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Virages de l’ordinaire

Le retour d’un nouvelliste qui s’était distingué dans les années quatre-vingts.

lundi 11 avril 2011, par Hakim Arabdiou

Mustapha Bouchareb vient de publier un recueil de vingt-trois nouvelles, intitulé "La Troisième moitié de soi"*. A quelques exceptions près, les villes et pays où se déroulent ces histoires ne sont guère nommés ou alors de manière imaginaire. Mais, prénoms et patronymes des protagonistes nous indiquent qu’il s’agit essentiellement de pays arabes.

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La totalité des nouvelles de ce recueil connaissent des fins dramatiques, comme si ces dernières étaient inscrites dans le destin de certains personnages. Ainsi, dans "Nuit pourpre", l’auteur nous fait part des graves méfaits des psychotropes sur un groupe de jeunes amené à commettre un crime horrible sur un employé de station-service. Dans "Pèlerinage", le narrateur relate la disparition de sa femme, Sanna, durant leur pèlerinage à la Mecque.

Il ne la retrouve que quinze ans plus tard, gr ce à la ténacité d’un jeune officier de la police saoudienne. C’est toutefois une femme que l’ ge et les aléas de la vie ont fait autre. Et lui aussi ! Autre nouvelle, "Yamra" est le nom péjoratif par lequel la bourgeoisie arriviste et féroce d’une contrée arabe affuble ses employées de maison, surexploitées et maltraitées, jusqu’à l’irréparable parfois. C’est le cas de cette jeune fille malade que sa patronne bat à mort, avant d’apprendre que la victime était enceinte de son propre mari, suite à des viols répétés.

Dans "Loudun", un lycée de jeunes filles est définitivement fermé suite à la crise de démence qui s’empare de nombreuses élèves. Avec "Feu rouge", Mustapha Bouchareb nous montre comment la bêtise et l’arbitraire policiers, suite à une banale infraction au code de la route, peuvent entraîner des conséquences tragiques pour Sadek et Salwa, un couple ordinaire.

Dans "L’Enfer annoncé", une famille de la bourgeoisie algéroise s’est aménagé une sorte de bunker dans le sous-sol de sa villa, en prévision de bombardements de leur ville par une puissance étrangère. La nouvelle, "Une Enfant de la guerre", est la confidence d’une femme à sa voisine sur la blessure restée béante en elle, depuis l’arrestation brutale puis la disparition de son père, résistant enlevé sous ses yeux d’adolescente par l’armée d’occupation.

Dans "Train de nuit", le lieutenant de marine, Safta, fortement épris de sa fiancée, se procure par des voies détournées des permissions de sortie de sa caserne pour parcourir chaque week-end un millier de kilomètres, aller-retour, afin de la rencontrer. Au cours de l’un de ces voyages, un événement insolite survient.

Cette recension est loin d’être exhaustive. Les lecteurs auront le plaisir de découvrir dans ce recueil plusieurs autres nouvelles fascinantes.

Mustapha Bouchareb enseigne depuis les années quatre-vingts la linguistique appliquée anglaise à l’université de Riyad, en Arabie saoudite. Il est l’un des meilleurs nouvellistes algériens. Prix de la Meilleure nouvelle en 1985 à Alger, il a publié aux défuntes éditions Laphomic un recueil marquant, Ombres dans le désordre de la nuit (1987) ainsi que deux romans, Fièvre d’été et Ciel de feu à l’écriture forte et sensible.

* La Troisième moitié de soi » de Mustapha Bouchareb. Ed. L’Harmattan, Paris, 2011.

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