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LES ISLAMISTES ABSENTS DU PRINTEMPS ARABE.

Contradictoires et ennemis des libertés, puis dépourvus de projet égalitaire, les "Fascislamistes" déroutés.

jeudi 10 mars 2011, par Djamel Damien Boucheref

Tant redoutés dans le printemps arabe, les islamistes et leur pôle majeur Al-Qaïda ont été absents. Pourtant c’était, par le passé, l’harmonie dans les propos de la nébuleuse terroriste et ceux de la centrale idéologique qu’est l’internationale islamiste. Ils sont encore craints, du cas où ils récoltent à eux seuls l’aboutissement des changements encore en marche.

Toutes les deux, Al-Qaïda et la confédération des pensées que préside une corporation de Cheikhs rêvant d’émirats, poussaient pourtant dans le sens de ce qui passe actuellement. Par les prêches de leurs relais dans les mosquées et autres déclarations souvent rapportées par Al-Jazzera, leurs affidés et cellules dormantes, ils appelaient à chasser les despotes des pouvoirs squattés pendant des décennies illégitimement. Les traitant aussi de tyrans au service des pays occidentaux et officines étrangères.

Mais dans les révoltes largement populaires qui prennent en chasse les dictateurs accapareurs de richesses, ils sont écartés. A l’exception, pourtant également à un degré moindre, du Yémen où se sont repliés, ces dernières années, les camps d’entraînements et les sectes d’endoctrinement du « Fascislamisme » (fascisme vert).

Les intégristes de l’islam noyauté en commun terme par le « Wahhabisme » saoudien et la pseudo-idéologie des théologiens du « fiqh » (savants de l’islamisme et du salafisme), n’ont pu, aussi bien en Tunisie qu’en Egypte, avoir la place dont ils rêvaient depuis presque un demi-siècle. Celle d’être en première ligne des révolutions arabes qui ont montré cette louable aliénation, peu surprenante, du timbre obscurantiste dans leurs séditions citoyennes.

Même avec la propagande occidentale qui soutenait les dictateurs, comme barrière à l’islamisme, les tenants d’un islam subversif sont restés à l’écart des mouvements sociaux du printemps arabe.

Antinomiques avec les aspirations profondes des populations, la caractéristique religieuse étant simplement futile dans les volontés des rebelles qui revendiquent une seule et unique "liberté". Celle qui associe, dans son authenticité révolutionnaire, aussi bien un imaginaire démocratique et des aspirations égalitaires.

Ce n’est donc pas aux religieux de prétendre assurer un avenir démocratique et un socialisme moderne, pouvant demeurer éternellement ouvert. Tel un projet, un programme sociétal, donnant des chances à tous les citoyens de vivre en république représentée par un Etat de justice. L’égalité des sexes est tellement secondaire dans la fausse idéologie des islamistes, car il s’agit de théocratie obscurantiste qui n’a aucun rapport avec les valeurs des idéologies (science des idées) modernes, qu’elle ne peut être admise dans les visées citoyennes des jeunes révoltées.

Et encore moins à des factions disparates et hétéroclites, dont la violence a banni d’une part la démocratie et qui assurément espère, d’autre part, replanter la féodalité, de montrer de nouvelles espérances. Comme celle qui est dans les prétentions d’un certain Dalaï-lama, la féodalité islamiste est dépassée par l’Histoire. Elle s’amenuise selon le parcours de l’évolution de l’humanité.

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