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LES MANIFESTANTS ALGERIENS CONTRE LA "BOUTEFLICAILLE" !

Le pouvoir algérien, auteur d’une falsification de la constitution, décidé à réduire à néant la contestation populaire.

dimanche 6 mars 2011, par N.E. Tatem

Depuis ces semaines du printemps arabe, les jeunes algériens, des villes intérieures subissaient des intimidations. Et enfin, pour la cinquième fois depuis le 22 janvier, les tentatives de marches des opposants algériens, se sont trouvées cloîtrées et bloquées dès leur démarrage. Lors de la dernière, du 5 mars, la mobilisation des partisans du pouvoir s’est montrée très décidée, motivée et plus agressive.

PortoFolio en bas de ce texte : COMMUNIQUE DE LA L.A.D.H. Oran

Dès que les premières personnes commençaient à pointer aux lieux des rendez-vous d’où devaient commençait les manifestation, et dans plusieurs villes d’Algérie, les policiers les ont embarquées. D’abord les journalistes ont été molestés et pris avant tous autres individus. Ce qui a engendré de priver grandement l’opinion de la suite des évènements.

A l’ouest du pays, une marche prévue à Oran à partir de la Place du 1er-Novembre, a été interdite d’une manière dûment préparée. Une centaine d’interpellations, dont le représentant de la LADH Kaddour Chouicha, une dizaine de journalistes et d’autres citoyens. Ils ont été dispatchés sur plusieurs commissariats pour ne pas leur offrir l’occasion d’être ensemble. Et finalement ils ont été rel chés en après-midi, quand la dispersion a été déclarée réussie et close.

Dans la capitale, au quartier de Hussein Dey, face au tribunal, une dizaine de manifestants sont arrivés une heure avant la marche, parmi lesquels deux députés du RCD et Ali Yahia Abdennour, président d’honneur de la Ligue algérienne de défense des droits de l’Homme (LADDH), gé de 90 ans. Ils ont été vite ceinturés par les forces de l’ordre.

Dans le quartier d’el Madania, place du 1er-Juillet, Saïd Sa di le secrétaire du RCD a failli se faire lyncher par une horde d’une centaine d’hystériques « Batalgya » (nom pris des partisans du déchu égyptien Moubarak). Dès son arrivée sur les lieux, il a été traité de « kabyle, rentre chez toi à Tizi-Ouzou. Le Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD a 19 députés sur 389 au parlement), est membre de la CNCD.

A l’ouest d’Alger, à Ain Benian ville qui connaissait depuis des années desrévoltes citoyennes, des barrières avaient été érigées dès l’aube du samedi. Servant à bloquer l’accès aux piétons. Tandis que des véhicules blindés et un gros contingent de policiers casqués surveillaient les alentours, sans qu’il ne se passe quoi que ce soit, selon des témoins.La répression en alerte a impressionné, les jeunes emprisonnés dans les creux du désespoir !

Et aussi quelques jours auparavant les locaux du siège du parti RCD, comme à Bordj-Bou-Arréridj, ont été visés par des saccages. Cette ville connue pour ses actes de militantisme citoyen, et qui avait un certain temps présenté Nor-Eddine Aït-Hamouda comme candidat à la députation, située aux confins de la petite Kabylie où le clivage arabes-berbères est ancré comme fortement le fléau du tribalisme qu’a entretenu par le passé le parti unique, tentait chaque week-end de créer un regroupent contestataire. Mais les sbires du système rentier et corrompu prenaient leurs menaces au bout du couteau.

La CNCD, lancée le 21 janvier suite aux émeutes qui ont ouvert la nouvelle année et à la révolution des jasmins du pays voisin, s’est scindée en deux. Les partisans de marches dans les rues avec la société civile et des syndicats autonomes plus favorables à un travail de fond.

LE PAYS PROFOND BOUGE AUSSI

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Messages

  • Il y a eu des manifestations en Algérie le 05 mars 2011, mais également une dans les camps de Tindouf, et personne n’en parle.

    En effet le samedi 05 mars 2011, des centaines de jeunes sahraouis des camps de Tindouf ont manifesté contre les membres de la direction du Polisario. Ces dernier sont, accusés, entre autres, de corruption, de népotisme et de tribalisme. Les manifestants protestaient également contre la privation des droits élémentaires et appelaient à un changement de la direction de la centrale du Polisario ainsi qu’à des réformes et à une vision plus claire pour mettre fin au conflit artificiel avec le Maroc.

    Cette manifestation de jeunes sahraouis, qui vivent séquestrés dans la camps de Tindouf, a été violemment réprimée par l’appareil sécuritaire du Polisario et des agents sécuritaires algériens qui contrôlent tous les camps de réfugiés sahraouis en Algérie.
    Merci de bien vouloir publier ce papier.
    Farid Mnebhi