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Mots-clés, Google face à une controverse de la libéralisation.

Pétitionnaires français de grande envergure s’adressent à Google.

vendredi 12 novembre 2010, par N.E. Tatem

Plusieurs entreprises françaises, non de moindre importance, se sont liguées en protestant auprès de Google pour la gestion des mots-clefs. Ces tags orientent les internautes d’une manière infaillible sur le moteur de recherche qui a un monopole quasi inattaquable sur le Web.

Environ un millier d’annonceur, sur Google, ont mis la main-dans-la-main pour contester la nouvelle politique du moteur de recherche. Le Syndicat de la presse quotidienne française, celui de la presse magazine, l’Union des Annonceurs et l’Union des Fabricants, ont manifesté leur doléance à Google. Elle peut ne pas rester lettre-morte, mais Google fera de son côté ses calculs et peut ne pas limiter l’achat des mots. Dans le cas d’acceptation de cette demande, des rectifications protectionnistes se feront désormais a posteriori.

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Les mots-clés génèrent le résultat de la recherche sur Internet, une fois la requête inscrite sur le browser (le cadre centralisé sur la page) avec une expression quelconque dûment choisie par l’internaute. Dans le cadre de Google Adwards, le service de publicité réservé aux annonceurs, il est possible d’acquérir n’importe lequel des mots, même s’il n’est en rapport avec l’activité de l’annonceur. Et sans tenir compte des frontières géographiques. L’oréal par exemple, a été acheté dans un autre pays, et donc un revendeur se trouvant ailleurs est placé avant la maison qui produit cette marque.

Appel de Google qui signifie à tous de s’adapter –LE PLUS RECENT-

Ces opérateurs économiques de tous les secteurs, auxquels se joints les titres de presse quotidienne et magazines ainsi que les annonceurs, ont adressé une missive remettant en cause le mode d’acquisition des mots-clés avancée par l’entreprise dirigée par Eric Schmidt. Une politique inspirée du libre échange du système capitaliste classique.

Or, dans cette totale liberté d’achat des mots-clés instaurée par les services de Google, le piétinement sur les droits des marques ne peut être évité. Si de l’inscription du mot Gallimard, sur l’outil de recherche, on est dirigé sur France-Soir, la conséquence s’imagine avec la manière d’orienter les quêteurs du Web.

Comme Google engrange des fonds de sa libre mise-en-vente des mots-clés, il n’est pas encore possible de discerner la réaction du destinataire de la lettre. Depuis le 14 septembre dernier, Google a ouvert l’appropriation virtuelle dont il détient totalement le circuit des termes utilisés. Depuis un incontrôlable achat des mots tels qu’ils sont exprimés comme marques ou formulations, a été mis en branle.

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La dématérialisation des labels par la gr ce d’une déontologie nouvelle, qu’Internet a mis dans la vie économique, sociale, politique et culturelle, il est devenu imprenable, aux marques établies depuis des décennies et même des siècles, de sauvegarder leurs noms.

On se souvient du complot de l’achat par l’UMP, le parti de la majorité présidentielle en France, de certains mots-clés. A la même période Monsiur Sarkozy a reçu le président de Google. L’affaire se présente ainsi : Les termes « violence », « banlieue », « voitures brûlées », « émeutes » et même « racaille » sur Google, les internautes ont eu, pendant un certain temps, la surprise de lire une publicitaire sur le site officiel du parti. Et directement sur la pétition de soutien « à la politique de fermeté » du président, quand il était ministre de l’Intérieur, concernant sa politique pour les banlieues. Madame Fadéla Amara n’a eu aucun mot à dire, pourtant chargée de ce département ministériel.

Dès le mois d’août Google a mis en marche un nouveau générateur de mots-clés, qui consiste à jouer une certaine transparence. Dès qu’un mot est introduit, Google affiche le nombre de requêtes faites pour dans le cadre programme Adwords, celui de son principal département commercial source de ses grandes revenus.

L’ouverture du marché des mots-clés a pour effet de, selon le contenu même de la lettre, « développer des situations illégales - actes de parasitisme, de concurrence déloyale ou de contrefaçon, risque de confusion pour le consommateur en recherche de références fiables - face auxquelles Google ne peut rester sans réponse ».

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