Accueil > Humanité > Monde, actualité internationale, politique, relations, diplomatie, (...) > Discours du « vendredi 13 » de Barack Obama : Al-qaïda n’est pas synonyme (...)

Discours du « vendredi 13 » de Barack Obama : Al-qaïda n’est pas synonyme de l’Islam.

La polémique enfle, les islamophobes, guidés par des personnalités conservatrices, de plus en plus virulents.

lundi 16 août 2010, par Gros Emile

La défaite aux prochaines élections, du Sénat des États-Unis qui auront lieu le 2 novembre 2010, est promise sinon déjà annoncée aux démocrates guidés par l’actuel président Barack Obama. Le fait d’avoir soutenu l’ouverture d’un centre culturel musulman qui comprend une mosquée au Ground Zero, non loin du site des ex Twin Tower.

Ces joutes électorales auront lieu en même temps que l’élection des gouverneurs et l’élection des représentants. 34 sièges doivent être renouvelés sur les cent que compte cette assemblée, auquel il faut ajouter trois élections partielles (Delaware, Massachusetts et New-York). Le mandat des sénateurs étant de six ans, ceux qui seront élus à cette élection siègeront dans le112e Congrès, du 3 janvier 2011 au 3 janvier 2017.

A cause du soutien de Barack Obama à l’ouverture du centre culturel musulman baptisée « La maison de Cordoue », on promet aux démocrates une défaite cuisante. Aussi autres pronostics et sondages révèlent que majoritairement les américains sont opposés à l’existence de cette institution qui abrite aussi une mosquée.

Le f’tour organisé vendredi 13 août par Barack Obama, à La maison Blanche, est une rupture dans les méandres islamophobes des States. Vendredi est le jour de prière collective pour les musulmans, et la rupture du jeûne « le f’tour » est le repas que prennent en terminant une journée parmi les 29 ou 30 du Ramadan.

S’il a été question de son soutien ouvert au projet de la mosquée du Ground Zero, qui alimente encore une polémique, son discours aura-t-il l’écho pour terminer avec les disparités comme celles dont souffert longtemps les afro-américains ? Du moins il compte peser sur le débat de Il a rappelé que la liberté de culte et le droit à la communauté musulmane de disposer de ses lieux de pratique religieuses et culturelles sont garanties.

Même après le discours d’Obama, les islamophobes n’ont pas arrêté. Nombreux politiciens conservateurs comme l’ancien vice-candidat républicain aux présidentielles Sarah Palin, Newt Gingrich, un républicain et ancien président de la Chambre des représentants, John Cornyn un sénateur texan et Peter King, représentant républicain de New York se disent toujours contre le projet.

Mark Williams, un porte-parole du mouvement conservateur « Tea Party politique », a déclaré le centre serait utilisé par les « terroristes adorer leur dieu-singe. » Et Peter King a plaidé que Barck Obama « met du sel sur la plaie… » Exhortant les dirigeants musulmans derrière le projet de reconsidérer l’emplacement.

Ce qui est accablant dans la société américaine est le traumatisme des attentats du 11 septembre. Un récent sondage est même troublant. Réalisé par non-moindre conservatrice CNN, avec son « Opinion Research Corporation sondage », qui fait quotidiennement l’apologie des guerres américaines, comme le fait en contrepartie la chaîne El-Jazira pour Al-Qaïda en particulier et l’islamisme en général (qui n’est pas littéralement l’Islam), les chiffres sont éloquents. Ils montrent qu’une majorité d’Américains sont, du point de vue politique, opposés au projet à cet emplacement. Le sondage, publié mercredi, montre que presque 70 pour cent des Américains s’y sont opposés, dont 54 pour cent de démocrates, 82 pour cent des républicains et 70 pour cent des indépendants.

Les partisans du droit de la construction du centre, y compris le maire de New York Michael Bloomberg, estiment que « la tolérance religieuse est la meilleure réponse à l’extrémisme religieux »... «  Al-Qaïda nous a attaqué, l’Islam ne nous a rien fait. » Jerrold Nadler, un démocrate membre du Congrès dont la circonscription comprend le « Ground Zero » du site, a déclaré sur "l’état de l’Union." « Nous n’avons pas été attaqués par tous les musulmans. Et il y avait des musulmans qui y ont été tués. »

Partager sur les réseaux :
     
Pas de licence spécifique (droits par défaut)