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RETOUR A VILLIERS-LE-BEL A UNE HEURE MATITUNALE POUR DES ARRESTATIONS.

Villiers-le-Bel, les fauteurs de troubles réveillés à 6 heures du matin par les cliquetis des menottes et des appareils photos des journalistes.

lundi 18 février 2008, par N.E. Tatem

1000 policiers ont fait une descente à Villiers-le-Bel, dès 6 heures du matin en ce lundi 18 février, suite aux violences de novembre de l’année dernière. Nombreux journalistes ont été invités à couvrir ce passage à l’acte des services d’ordre qui instaurent et notifient qu’aucune impunité n’est consentie à l’égard des jeunes qui se sont révoltés pour ce qu’ils considèrent, encore, une bavure aux circonstances non encore pleinement élucidées, à ce jour.

Au-moins 33 personnes, sur une prévision de 38 arrestations, ont été interpelées. Ce déploiement a regroupé plusieurs corps du RAID, de l’office central de répression du banditisme (OCRB), des groupes d’intervention de la police nationale (GIPN), des services de police judiciaire de Versailles et Paris.

Peu après 8h, des perquisitions étaient toujours en cours. Cette opération est, selon les premières réactions, le fruit des enquêtes entrecoupées. Elle résulte aussi de la distribution des tracts qui appelaient les habitants à fournir des renseignements contre rémunérations. Malgré la singularité de cette dernière méthode qui a, d’un côté, allié plusieurs soutiens des syndicats de policiers et des élus locaux de la majorité, et de l’autre, de timides réserves de l’opposition ou des experts en sécurité, elle constitue désormais une pratique recommandable, surtout qu’elle est légale, pour mettre la main sur les émeutiers qui étaient impossibles d’appréhender pendant les faits. Elle concernait les auteurs de coups de feu qui ont visé les policiers lors des violences, originellement 3 à 4 cas, mais finalement tous fauteurs de troubles, ou soupçonnés tels, ont été arrêtés avec cette intervention.

Les événements de Villiers-le-Bel font état de deux interprétations contradictoires, selon les représentants de l’administration ou la population. Un retour nécessaire… Dimanche 25 novembre à 17h10, trois agents de police dans une voiture de service percutent une minimoto conduite par deux adolescents, Moushin et Larami, de 15 et 16 ans, non casqués et inconnus des services de police. Selon la préfecture du Val d’Oise, l’accident serait dû à un refus de priorité à un carrefour sans feu rouge de la part de la moto qui roulait « très vite ». La voiture de police, toujours selon la préfecture, roulait « entre 40 et 50 km/h sans gyrophare » et exécutait une « patrouille » et non pas une intervention. Le laconisme entre « Très vite » et la précision « 40 à 50 km/h » explique la source de cette déclaration.

Selon les rares propos des habitants de cette ville, premiers à venir constater les faits, la moto aurait au contraire remonté une rue à sens unique dans la direction ouverte. C’est en tentant de la bloquer que les policiers auraient provoqué l’accident. Hagards sous l’effet de la collusion, ces derniers n’ont pas apportés les secours aux deux jeunes et ont préféré se retirer pour éviter d’être attaqués par les habitants. Un quart d’heure plus tard, les pompiers sont arrivés pour constater les 2 décès, selon les autorités. Mais bien presqu’une heure plus tard, selon les témoignages contraires. Vers 18h30 les réactions de violences commencèrent et se sont attardés jusqu’à 0h30, pour reprendre le lendemain.

L’appel aux journalistes est, selon les us du pouvoir Sarkozy, la forte médiatisation des actions qui ont pour but d’effacer les « boulettes » soldés par des reculs comme sur la révision des 35heures hebdomadaires du travail légal ou la révision du parrainage d’un élève de CM2 de la mémoire d’un enfant victime de la Choa par celui de toute une classe, entre-autres bien nombreuses déclarations et gestions jugées d’une approximation ressemblant à un amateurisme. D’après une première réaction de Ségolène Royal, c’est le spectacle qui va cacher les échecs sur bien nombreux autres plans économiques et sociaux.

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