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Masson, loi d’identification des blogueurs et éditeurs d’infos.

Attarder la liberté d’expression, c’est renier les acquis de l’Histoire.

jeudi 27 mai 2010, par Rebel Kazimir

La phobie des nouveaux médias est quasi généralisée, alors qu’on nous assène quotidiennement que seuls les dictatures limitent le droit à l’information et à l’expression. Justement, dans les systèmes qui ne tiennent pas à ce que jaillissent, loin et libérés de leurs girons dominateurs, de nouvelles paroles, grondent. Le regain d’affirmations négatives qui voient échapper la liberté à leurs contrôles injustifiés, est comme une pelure qui espère contenir les bourrasques.

La possibilité de maintenir, de la manière la plus réactionnaire (c’est-à-dire contre tous progrès), sous la coupe des circuits et canaux médiatiques traditionnels et révolus par les TIC, peut-être tentée ! Mais en vain, la rotation de la roue de l’histoire humaine obéit à des règles objectives. Et aucun mur ne pourra pas obstruer ce cheminement, qui ne tourne pas le dos au destin inéluctable.


JL Masson anonymat des blogueurs
envoyé par jcdrf3. - L'info video en direct.

Sous d’autres cieux où l’on perçoit l’évolution d’une manière progressiste, qui est l’opposée naturelle de la réactionnaire, on consacre désormais les médias et la presse en ligne de distinctions. Chose qu’on n’imagine pas encore, ici-bas et en France, de telles reconnaissances.

Avec l’éclatement du Web 2.0, à l’origine de la floraison des médias sociaux qui eux finalement ont créé des liaisons entre leurs « pratiquant-citoyens », nous en sommes à une volonté de réduire l’impact de la nouvelle communication « sociétale ». Surtout au niveau des pays et Etats, qui ont toujours voulu aussi bien le « démocratisme » que la mondialisation, accepter cette nouvelle donne est peut-être plus dangereux que tolérer d’autres séditions pour la justice sociale ou bien simplement l’égalité des droits. Surtout que ce regain de citoyenneté dérange beaucoup plus les privilèges établis depuis des lustres.

La remise en cause de la confiance dans l’économie numérique, promulgué en juin 2004 en France, est à l’origine d’un vent de panique chez nombreux blogueurs. Depuis que le sénateur Jean Louis Masson a proposé un projet de loi pour l’identification des auteurs des expressions sur le Web, la ressemblance va jusqu’à qu’il faut aussi montrer patte blanche pour accéder à l’info, puisque le droit de l’émettre exigerait de montrer son identité pour la diffuser.

En réalité il n’est pas seulement question de mettre des coordonnées sur les supports et plateformes diffusant de l’info et commentant l’actualité. Mais bien plus loin, il s’agit de mettre le contrôle en branle pour limiter les possibilités du Web, qui s’en passent aussi bien des frontières que des balisages quelque soi leurs formes et leurs décideurs.

Mais c’est aux bricolages médiocres que l’éthique de la Com. se trouve exposée. Et risque grandement de se faire bafouer. La méconnaissance de la genèse du Web et de la modernisation de cette communication sociétale, nous interpelle. En fait depuis 1996 que les choses ont été dites, et avec des experts avisés qui ont décrété qu’il est impossible de limiter cette citoyenneté aussi virtuelle soit-elle. L’édifiant texte, visible sur le lien qui précède n’a pas d’égal ! Et il date déjà de 15 ans.

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Voir en ligne : Signer l’appel, SUR WIKIO, pour le droit à l’anonymat sur Internet...

     
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