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8 mai 1945 en Algérie, les fours crématoires nazis après les événements !

Sétif, Guelma et Khérata, le génocide est inscrit comme une leçon pour le passage à la lutte armée libératrice.

dimanche 9 mai 2010, par Azouz Benhocine

Les évènements du 8 mai 45 en Algérie ont été un prélude à la guerre 54/62. L’est-algérien les a couvés plus qu’ailleurs, notamment les régions de Sétif, Guelma et Khérata. C’est-à-dire géographiquement à partir de la petite Kabylie, Kherata, l’Est s’est réveillé. Des manifestations pour la reconnaissance de la souveraineté...

LE CONTEXTE DE L’EPOQUE

Avant que les faits n’aient lieu, et pendant les années de la seconde guerre, certains nationalistes algériens ont créé une alliance partisane dénommée les AML (les Amis-du-Manifeste-des-Libertés). Une vraie organisation a été mise en place, comme un forum de discussion nationaliste, pour donner demander une autre citoyenneté aux Algériens, ce qui était politique et dans le cadre français. Le "second-collège" qui ne leur donnait aucune représentation équitable et suffisante, n’était pas conforme à ce qui est digne d’un cadre républicain. La France avait la mémoire de la commune et des tas de références en matière des droits humains, alors que le colonisé algérien s’est trouvé totalement exclu et sur sa terre.

Les AML ont été suggestifs, au fil de leurs débats qui ont tenu bien les 4 années (40/45) de guerre, du besoin de liberté d’abord. Et ce qui entraîné à l’indépendance finalement, par faute de la sourde oreille de l’occupant.

Les communistes algériens réunis au sein du PCA, le seul parti multiethnique, alors modérés et plongés avec le PCF, dans un débat théorique de la "Nation en Formation" cher à Maurice Thorez secrétaire du PCF à l’époque. Ils n’ont pas adhéré aux AML, comme nombreuses personnalités aussi.

Une polémique les a aussi, sous la houlette de leur secrétaire Amar Ouzeguène, qui s’était mis en opposition décidée avec les AML. Pour les communistes, passaient en premier le fascisme et les droits des travailleurs, et le premier responsable y tenait.

De même que les Oulamas, l’association des sages musulmans, guidée par Benbadis qui tenait aussi un discours d’assimilation, n’ont pas pris part dès le début aux AML. Mais à peine quelques semaines, ils le rejoignirent.

Les AML ont été plus perçus comme un rassemblement incohérent et comblant un vide. Suite à une faillite ponctuelle de la classe politique, exprimée avec le désintéressement de la population, les AML ont été un colmatage des activités partisanes vidées et inaudibles du fait de la seconde guerre.

Pour dire une vérité historique, ils ont chauffé à blanc la population algérienne. Ils ont bien brandi le droit à une citoyenneté, qui s’est vite mué, lors des 4 années, à l’aspiration d’indépendance. Une aspiration toute légitime, mais n’était pas un projet assez mûr et crédible en 1945.

L’occupation a montré sa férocité !

La raison que les communistes et les oulamas (dans un premier temps) n’ont pas suivi : l’absence d’un véritable projet historique. Cette action politique, AML, s’est avérée une aventure parce qu’elle est à l’origine d’une situation conflictuelle. Et la confrontation, sans bases logistiques ou attaches idéologiques, a été créée sans ancrages.

Elle a débouché, comme inachevée en matière d’anticipation de l’avenir, sur les massacres de 45 000 algériens. La riposte musclée et aveugle des colonialistes qui, sous prétexte de rétablir l’ordre, ont pratiqué des expéditions sanguinaires.

APRES LES FAITS

Après les faits, c’est-à-dire le 9, 10... 11 mai etc, les humanistes, dont nombreux français, se sont préoccupés de la répression. Elle a été infligée, par non pas seulement l’armée régulière française, mais aussi certains colons virulents qui, plus tard, tenaient à l’Algérie française.

La riposte était aveugle pour taire ces AML qui ont profité de l’opportunité d’une guerre, qui a secoué le monde entier, contre Hitler. Après les évènements du 8 mai 1945, les arrestations ont été quasiment l’occasion pour en finir avec la contestation du système de domination coloniale. Tous les militants algériens de l’époque ont été internés. Pratiquement aucun des plus engagés n’a échappé !

A Guelma, extrême-est algérien, où aussi les manifestations pour l’indépendance sont une réelle révolte. Dans un village dénommé Sédrata, par passé comme ville romaine il était connu avec le nom de, "Héliopolis". Un fait marquant a eu lieu et reste inconnu, y compris pour les historiens algériens.

Après-coup du 8 mai donc, le regard des humanistes devait constater ce qui s’est passé ?

A la veille de l’arrivée d’une délégation à Guelma, les cadavres des révoltés qui sont restés 2 jours,après les faits aux places où les morts ont eu lieu, l’armée et les colons se sont empressés à effacer les traces de leurs crimes. Ils ont utilisés le four brûleur d’un gisement de pl tre, situé à Sédrata, pour carboniser les nombreux cadavres. Mais les blessés et torturés, qui étaient aussi nombreux, ont été introduits dans la salle à feu.

Ce fait des blessés et cadavres ont été passés, pour ne pas être vus par les humanistes, à la crémation, reste la grande hantise de la répression des colonialistes français. De même que les plus récalcitrants des insurgés ont été introduits, pour qu’ils servent d’exemples, sous les yeux des autres algériens, et terminer avec leur ténacité. CES FOURS CREMATOIRES identiques à ceux DES NAZIS ont été, un fait des évènements du 8 mai 45 en Algérie, à la fois une punition et un signe aux autres nationalistes.

Je tiens à noter que certains français ont été vraiment contre la répression, dont nombreux médecins. Mais quand on se demande, pourquoi un tel fait n’a été que rarement rapporté ? La réponse coule de source, les algériens se remémorent les fours hitlériens, et rarement ceux qui les touchés. Ceux des allemands où ont été carbonisés les juifs, disent encore de nos jours : "Les fours permettaient de fabriquer du savon à partir de la graisse humaine."

Après le 8 mai 1945, les communistes du monde entier, avec les éclairages des algériens, ont créé des réseaux de soutien aux prisonniers internés après les faits...

Plusieurs milliers incarcérés dans des camps de concentration qui n’ont à en vouloir aux bagnes, sont restés des mois et certains bien plus d’une année... Hitler venait d’être battu, ses pratiques ont été reproduites !

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