Accueil > Humanité > Monde, actualité internationale, politique, relations, diplomatie, (...) > Politique, France, francophonie, Algérie, Maroc, Tunisie, Afrique, monde (...) > nationale, fait politique, une et première page, médias, actualité, pays, (...) > Algérie, étudiants de médecine protestent des contraintes sociales.
Pédagogie ruinée, salaires et bourses avilis et conditions de vie délabrées.
jeudi 7 novembre 2024, par
Au Maroc, les étudiants de médecine furent précurseurs de revendications sociales et pédagogiques, portant essentiellement sur la durée de leur cursus qui a été rétréci à six années au lieu de sept. Ce qui est considéré par leur "discipline amoindrie". Puis, tel un déclenchement par mimétisme, les étudiants algériens ont élargi leurs doléances. Leur action a surpris plus d’un, car inattendue. Et les agents de surveillance du régime redoutent toujours toute manifestation, croyant qu’elle en un "Hirak" antigang visant Tebboune et sa pléiade d’énarques et de militaires.
La situation des étudiants de médecine en Algérie les a obligés à manifester fin octobre 2024 et début novembre. Ce qui a intrigué nombreux observateurs des faits algériens. Parce que le pouvoir des bureaucrates, bardés des militaires, n’autorise pas les libertés de tous genres, surtout de manifester. Y compris pour exprimer le soutien aux Palestiniens, sous carnages sionistes, est interdite. Les slogans des citoyens restent incontrôlables.
Mais cette fois, les futurs médecins ont brisé ce qui est le mur du silence, imposé contre l’exercice des droits citoyens, par les nouveaux imposteurs du dogme nationaliste. Une doctrine, camouflée d’un filoutage de patriotisme, qu’on brandit à chaque époque pour de prétendus périls. Dont celui de la partition du pays que certains berbéristes s’aventurent à tenter.
L’université algérienne et le rôle de locomotive des grands événements.
La corporation médicale a choisi de sortir du mutisme généralisé, avec des revendications sociales. Le black-out ordonné par les crédules politicards a été brisé. Les successeurs des pseudos nationalistes du régime qui a pendant plus d’un demi-siècle mis l’Algérie telle une bête qui essaie de se mordre la queue, notamment en matière d’éducation universitaire, persistent à la "hogra" des citoyens engagés.
Les élèves universitaires, de cette chaire de haute pointure scientifique, prennent leur destin en main. Mais ceux de médecine sont seuls. Avec une liste de revendications strictement sociales et pédagogiques qui éclairent grandement le peuple algérien.
Le mouvement social a touché quasiment toutes les grandes universités du pays. Chose que les médias locaux n’ont pas osé couvrir. L’auditoire du pouvoir est berné d’une relance endiguée d’un manque flagrant en économie. Et une lourde timidité, du programme sociétal, donné à l’intégrisme en cadeau aux pires réactionnaires, ne favorise pas une vraie émergence.
- Liste des demandes.
– Le volet pédagogique : soulevé par les élèves de médecine de toutes les universités algériennes. Il exprime la piètre qualité de l’apprentissage prodigué, avec des moyens scientifiques sommaires et un encadrement de pseudos « Khabirs » (experts et professeurs justes alphabétisés) d’une médiocrité insoutenable.
– La limitation de l’accès aux spécialités : par des critères bureaucratiques du chiffre et sans moindre regard à la qualification et sans recours aux examens sélectifs des disciples.
– Les modiques bourses : qui ne satisfont plus les moyens qu’exigent une formation qui mérite des livres, des outils d’expérimentations et des réalisations qui gravent les connaissances.
– Les places de résidanat : ces années de manœuvres pratiques pour les médecins internes sont des postes sont de plus en plus rares, éloignés, mal payés et devenus d’une insupportable pénibilité.
– Les établissements piteusement managés : où le métier de médecin est vraiment professé en cadre et temps réel est le déversoir de toutes les entraves que vivent les citoyens. Ce qui cause la fuite des cerveaux et la « harga » des jeunes en général.
– L’authentification des diplômes : qui est un droit élémentaire pour un cadre formé par une institution digne de sa vocation, est bloqué pour plusieurs spécialités. Il concerne les médecins qui ont déjà quitté le pays, qui n’ont pas de réponse devant les établissements de leurs nouveaux employeurs.
En Algérie, les étudiants privés de lancer startups et de brevets d’invention.
- Les réponses partielles du ministère.
- • Renforcement des équipements : Un budget spécifique sera alloué à l’achat d’équipements et de fournitures pour les laboratoires et les stages pratiques.
- • Augmentation du nombre de postes d’études médicales spécialisées : ouverts pour a été porté à 4 045, soit une hausse de 1 000 places par rapport aux années précédentes. Il s’agit de la plus importante augmentation depuis 20 ans, les postes n’excédant pas annuellement 1200 pour l’ensemble des spécialités. Ce qui advient par la …
- • Suspension de l’application de l’article 9 de l’arrêté 1144 : Le ministère a décidé de suspendre l’application d’une disposition réglementaire relative aux conditions d’accès aux études médicales spécialisées, en prévision d’une révision avec la participation des étudiants.
- • Création d’une plateforme numérique de recensement des demandes d’authentification des diplômes : Le ministre a décidé de recenser numériquement les étudiants en médecine souhaitant obtenir une authentification, afin de trouver des solutions pour les diplômés, tout en empêchant leur départ à l’étranger. Un projet est en cours pour définir les conditions d’obtention de cette authentification.
Nous organisons des sondages et enquêtes. Vous êtes invités à vous inscrire à nos panels. Merci si vous participez.
Voir en ligne : Algérie, étudiants & Universités
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