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L’usage du téléphone dans la justice algérienne est devenu une tradition !

Une justice favorable aux amis et familles des responsables du pays.

mercredi 10 juillet 2024, par Moussi Nassim

En Algérie, contrairement aux pays de justice impartiale, le justiciable cherche en premier lieu à activer ses relations avec les grands responsables, pour l’usage du téléphone. Afin d’avoir l’impunité et pour aussi écraser les droits des autres. Jusqu’à quand on aura une justice ou seule la loi règnera  ?

De nos jours, demander à un citoyen méprisé de croire à l’institution judiciaire, en Algérie, est inutile. Aller en justice pour récupérer ses droits, il vous répondra : je gaspille mon argent, alors pourquoi faire ? Une expression qui veut tout dire, sur la façon avec laquelle se gère ce pilier de l’État pour servir les humains.

Professeur en Algérie, Mira Moknache harcelée par la justice du téléphone.

La plupart des hauts responsables de cet organisme de l’État ont été les derniers au baccalauréat de filières littéraires. Ils accèdent aux postes par népotisme et un concours de figuration. Puis, ils traitent les affaires du peuple sans prendre en considération la législation algérienne. C’est la raison pour laquelle ils n’ont pas de conscience professionnelle qui les oblige d’être à la hauteur des besognes qu’ils sont chargés d’accomplir. La loi s’applique aux plus démunis et sur ceux qui n’ont pas de contact avec les fonctionnaires de ce secteur.

La démarche avec laquelle on forme les juges pose un vrai problème. Il est préférable que les juges acquièrent un savoir en différentes spécialités. Un économiste aussi peut se spécialiser comme magistrat des affaires commerciales et économiques, mieux qu’un étudiant en droit n’a pas les facultés de comprendre.

Plusieurs détenus politiques ont entendu leurs verdicts, après avoir passé plus d’une année en prison. N’est-il pas injuste de juger innocent quelqu’un qui a passé plus d’une année en prison ? Comment rendre sa vie comme avant ? Il peut perdre son travail, ses amis, sa femme, sa vie normale et passer une année cauchemardesque en prison et puis on lui dit : "vous êtes innocent."

Les juges Algériens qui sont souvent sous les instructions des militaires et d’autres hauts cadres, et pour la plupart d’entre eux, les pots-de-vin sont une nécessité pour trancher dans une affaire en votre faveur. Ce qui pousse les hommes honnêtes et ceux qui ont une conscience de céder leurs postes pour d’autres activités libérales afin de gagner leur pain.

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Avoir une affaire en justice parce que votre voisin vous a pollué par ses vaches et ses brebis, dans le cas normal, c’est une affaire d’hygiène de la localité. Sans des interventions par téléphone, l’affaire peut durer pas plus de quinze ans pour prononcer le verdict final. Cela veut dire que la justice ne reconnaîtra pas que le voisin est coupable jusqu’à ce que vous tombiez tous malades dans la famille.

On doit dépolitiser la justice algérienne et la libérer des mains des militaires et des hommes politiques. Deux affaires restent énigmatiques vu que jusqu’à présent notre justice n’a pas encore identifié les meurtriers. Celle de Matoub et Mohamed Boudiaf (Le lieutenant Boumaârafi L’Mbarek est en prison pour ce dernier cas), après plus de 25 ans. Et les juges n’arrivent toujours pas à dévoiler les comploteurs pour ces deux crimes.

La justice algérienne est incompétente, pour traiter (enquêter et prononcer des verdicts) aux affaires de corruption et de violation des droits humains de manière efficace et impartiale. Il y a un manque de transparence et d’indépendance dans le système judiciaire, ce qui entrave la lutte contre la corruption et l’impunité.

De nombreux cas de détournement de fonds publics et d’abus de pouvoir restent impunis en raison de l’inefficacité de la justice. Les citoyens ont peu confiance en la justice et en son impartialité, ce qui nuit à l’État de droit et à la démocratie en Algérie. C’est comme une nation sans avenir livrée à la gabegie de la corruption et à l’incompétence.

Les citoyens algériens sont choqués que les juges ne soient pas indépendants des bureaucrates et des cercles influents du pouvoir qui les désignent, voire les nomment aux postes de travail et paient leurs salaires. Les dirigeants du pays semblent ne pas avoir conscience sur l’état d’esprit des jeunes qui fuient le pays et sur la moralité qui construit chaque individu.

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Vous pouvez répondre, au court sondage, en langue arabe.-

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