Accueil > International > Algérie : l’opposition est, sans alternance, au rôle de figuration !
Vote présidentiel, Tebboune dans une autre parodie de démocratie.
samedi 22 juin 2024, par
L’Algérie de postindépendance a pu construire une classe politique, en dépit du parti unique, qui milite pour l’intérêt du peuple et de la nation. Par le contexte historique, ça a pu engendrer un nationalisme de paranoïa. Par contre, la "Nouvelle Algérie" se caractérise par un opportunisme inégalé, quand on trouve un militant farouchement opposant qui se transforme du jour au lendemain à un enfant du système.
Plusieurs raisons ont poussé une certaine opposition, plutôt qu’une autre, qui était à une certaine époque plus au moins imposante et force de proposition, à devenir la marionnette du système. Les divisions ethniques, la faiblesse de la personnalité de son personnel et les ruses, dont le pouvoir en place récupère les militants sincères, entre autres, ont fait que l’appareil gouvernemental ait une déstabilisation de son mécanisme vu la faiblesse de la partie opposante.
Est-ce encore une participation factice au vote présidentiel en Algérie ?
Après l’indépendance du pays et la confiscation du pouvoir par le clan d’Oujda, le peuple Algérien a vraiment été satisfait de l’opposition, telle celle du FFS. Ce n’était pas seulement un parti qui voulait accéder au pouvoir, mais aussi, il proposait des solutions pour les sorties des crises. Militant pour les droits de l’homme et les libertés, malgré les difficultés rencontrées, le militantisme d’Ait Ahmed s’effectuait depuis l’exil...
La machination ourdie par la chambre noire des généraux pour affaiblir ce vieux parti de l’opposition a conduit à une création d’un autre parti dans l’opposition "kabyle". Ses membres fondateurs sont tous des anciens militants du FFS. La création du RCD en 1989 a aidé à la diversité des courants de l’opposition. Sauf que ce jeune parti n’a pas tardé à être récupéré pas un pouvoir très rusé. Ou peut-être, il était chevillé au pouvoir dès le début, d’ailleurs, plusieurs rencontres ont eu lieu entre Saïd Saadi, le président de ce parti et les généraux.
Dans les années 2000, le RCD a été représenté par deux ministres, ce qui montre son implication dans la mal gestion des biens de l’état. Saïd Saadi dans son dernier livre raconte qu’il a demandé au général Toufik de surveiller ses ministres et en cas de dérapage de la part de ces derniers, il les lui signale.
La période de Bouteflika est distinguée par la récupération de toutes les forces de l’opposition par l’argent sale, peu importe le degré des valeurs morales par laquelle se caractérise n’importe quel opposant. D’ailleurs en 2012 les élections législatives étaient pour la majorité des candidats sont des fortunés illégalement.
Algérie, sous le règne de la médiocrité du personnel politique.
La fameuse intervention du député du front Elmoustaqbel, Basma Azouar, adressé à l’ancien chef du gouvernement, Ahmed Ouyahya. Et qui a été vite récupéré par une valise ministérielle, pour ne plus entendre une voix opposante à l’APN, prouve la capacité de ce pouvoir à manipuler et à recruter tout le monde, malgré son appartenance qui n’étonne pas l’opinion publique par cette machination. Ce genre de reddition est devenu la mode de notre époque moderne ou beaucoup d’opposants ont pris leur position d’opposants dans le but d’accéder à des postes de responsabilités.
La période de Tebboune après un mouvement protestataire qui demandait le départ de tout un système, cette chronologie a incité Abdelmadjid Tebboune à restreindre les libertés et les droits, d’ailleurs pour une simple publication, tu peux te retrouver en prison, ce qui a poussé la majorité des opposants authentiques et honnêtes à arrêter leur militantisme pour une Algérie des droits.
Ainsi, le vieux parti de l’opposition FFS participera dans les prochaines élections présidentielles avec comme candidat, le secrétaire général, Youcef Aouchiche, dans le but de la participation de la région de Kabylie dans le prochain vote, puisque cette région a connu une abstention totale durant l’élection précédente. Cette façon d’induire en erreur et de tromper l’opinion publique par une opposition qui joue de la comédie, dans l’intérêt du pouvoir en place, ne fait que résumé la situation générale.
De la gauche, le PST et le MDS ont été interdits et leurs locaux fermés ainsi que le dirigeant du dernier a été injustement emprisonné. Sauf les politicards rentiers, avec des partis comploteurs et même larbins des dirigeants en place, prétendent être opposants et dans la course truquée du vote présidentiel.
Banalement, les politiciens algériens, du nouveau règne de la bureaucratie qui a succédé à Bouteflika, après l’avoir servi avec le système qui lui est antérieur, assument leur médiocrité. L’opposition est inexistante, brimée et interdite, car jugé critique du pouvoir de la "nouvelle Algérie.
La quasi-majorité du peuple est opposante après une hausse des prix des produits de première nécessité, et la baisse de la valeur du dinar, malgré les tentatives du pouvoir d’acheter la paix sociale par des augmentations anarchiques des salaires. La question que je me permets de poser : avons-nous le droit de rêver qu’un opposant prendra le relais dans le palais d’El Mouradia ?
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