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Pour avoir porter un pantalon : une journaliste échappe à la flagellation au Soudan et écope un mois de prison. SIGNER LA PETITION -

Loubna Ahmed al-Hussein déjà symbole de l’émancipation de la femme soudanaise.

mardi 8 septembre 2009, par Rebel Kazimir

L’islam des lumières et l’islam des ténèbres, à l’épreuve des droits de la femme. L’islamisme devant la modernité... Un autre cas... En dehors de l’Iran, de l’Arabie Saoudite et des régimes obscurantistes... LE SOUDAN !

La journaliste soudanaise a échappé à 40 coups de fouets, 12 de ses amis soumises ont reçu chacune 10 coups pour le même délit :

PORTER UN PANTALON EST UNE INDECENSE

L’islam rigoriste, celui des intégristes et des terroristes vient de faire une démonstration d’atteinte aux droits humains comme on ne s’y imagine guère l’existence, tellement ses défenseurs nous assènent la justesse de leur cause. Le modèle de société que tentent d’imposer, « la nébuleuse internationale de l’islamisme et ses prolongements locaux » soit la matricielle idéologique de la violence terroriste, dans plusieurs pays et à nombreux peuples en leur faisant peur (par la terreur d’où le terme dérivé : terrorisme) vient de frapper à Khartoum, par ce mois du Ramadan 2009.

Quoi que pensent les connivences des populations internes au Soudan et dans le monde musulman ainsi que sous d’autres cieux chantant le démocratisme et les droits de l’Homme, l’humanité sait et regarde les dérives de l’arriération et du programme sociétal obscurantiste basé sur les violences… Celles reproduites et extraites de bien sombres et lointaines mémoires de l’enfer.

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La journaliste soudanaise Loubna Ahmed al-Hussein est une personne à qui l’émancipation n’est pas accordée, malgré qu’elle écrivait des billets pour le journal al-Sahafa (La Presse) et travaillait à la section médias de la mission des Nations unies au Soudan (Unmis) au moment où elle avait été arrêtée. La jeune femme a quitté ce poste et a refusé d’invoquer l’immunité diplomatique, pour mener son combat ! Elle le porte dans le camp des fanatiques qui légifèrent dans son pays, pour abolir la loi scélérate qui permet le traitement des ténèbres pour la gente féminine. Loubna Hussein combat l’article 152 du code pénal de 1991, entré en vigueur deux ans après le coup d’Etat du président Omar el-Béchir et prévoyant une peine maximale de 40 coups de fouet pour quiconque "commet un acte indécent, un acte qui viole la moralité publique ou porte des vêtements indécents".

Elle a failli se faire fouetter de 40 coups, pour avoir porté un pantalon jugé "indécent". Après avoir échappé au supplice d’être flagellée. Et en refusant de payer l’amende de 200 dollars à laquelle elle a été condamnée, ce lundi 7 septembre par un tribunal de Khartoum. Elle séjournera finalement à la prison des femmes d’Omdurman où elle a été conduite, après le semblant et parodique procès qui n’est pas passé inaperçu. La cour avait prévu, en cas de non paiement, qu’elle purge une peine d’un mois de prison. "Je ne vais pas payer l’amende, je préfère aller en prison" , avait dit Mme Hussein à l’AFP par téléphone, alors que ses avocats et ses proches expliquaient qu’ils tentaient de la convaincre de s’exécuter.

Reportage L.C.I

France 24, le combat

D’autres medias s’intéressent

Peu avant l’ouverture de la séance de la cour de Khartoum-Nord, des manifestants, rassemblés devant l’entrée, scandaient des slogans "liberté ! Liberté !" pour la journaliste soudanaise. La police, devant de sages et pacifiques protestataires, est intervenue pour tenter de disperser la foule d’une centaine de personnes, en majorité des femmes en pantalon. Certaines brandissaient des pancartes proclamant "Non à la flagellation". Les journalistes n’ont pas été autorisés à assister à l’audience, seuls d’autres citoyens leur ont rapporté le résultat. Selon le correspondant de l’AFP une quarantaine de femmes ont été arrêtées.

Arrêtée début juillet en même temps que 12 autres femmes, alors qu’elle portait une blouse et un pantalon large, lors d’une réception dans un restaurant de Khartoum, Loubna Hussein a réussi à présenter son cas comme emblématique. Cependant ses 12 autres femmes collègues du repas sont toutes passées à 10 coups de fouet, sans qu’aucune ne s’émeuve. Concernant les restrictions imposées aux femmes dans la capitale et à travers ce pays plongé la misère sociale et en ruine économique outre les conflits internes et les grandes injustices et disparités entre la population, c’est carrément un calvaire de misère.

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L’un de ses avocats, Galal Saïd, a également indiqué à l’AFP que Mme Hussein comptait interjeter appel de cette décision. Loubna Hussein avait dit être prête à aller jusqu’à la Cour constitutionnelle, la plus haute instance judiciaire au Soudan, afin d’invalider la loi autorisant la flagellation. "Cette loi est rédigée de telle sorte qu’il est impossible de savoir ce qui est décent ou indécent" , laissant place à l’arbitraire des policiers et de la justice, a jugé Amnesty International.

Elle a reçu plusieurs appuis à l’étranger dans son combat contre l’article 152. Notons que sa cause ne défraye pas la chronique dans la presse locale malgré quelques manifestations en sa faveur. Et le soutien populaire semblé être anesthésié tellement il reste inerte.

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Voir en ligne : SIGNER LA PETITION pour l’aboolition l’article instituant la flagellation...

     
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