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La Syrie au forum des pays arabes, Bashar lavé par l’hypocrisie.

Réticences royales dans la ligue arabe pour Damas ne viennent pas des républiques.

jeudi 11 mai 2023, par Azouz Benhocine

Assad a reçu l’invitation quelques jours après que la Ligue arabe a rétabli l’adhésion de la Syrie à l’organisation lors d’une réunion au Caire du dimanche 7 mai 2023. Son pays fut suspendu pour avoir brutalement réprimé les manifestations de masse en 2011. Les autorités ont libéré les islamistes impliqués dans du terrorisme, sous prétexte que ces relaxations étaient celles dont bénéficient des prisonniers politiques. Mais le but est de neutraliser les révoltés par la violence !

La Syrie reste un sujet de préoccupation internationale, car livrée à une insoluble crise politique et sécuritaire. Malgré les efforts déployés pour résoudre son conflit interne et instaurer une paix durable qui impacte négativement la région, la situation déjà conflictuelle d’un pays au cœur du Moyen-Orient, région encore instable et marquée par la cruelle violence des guerres. Afin de comprendre l’état actuel des choses, il est nécessaire d’examiner le contexte historique et politique qui a conduit à ce point de rupture.

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Mais la population de ce pays avait un fort potentiel d’islamistes déjà présents en bon nombre en Afghanistan avec les Algériens qui, ces derniers, furent rapatriés et déclenchèrent la pire hécatombe dite "décennie noire". Les caractéristiques des 2 peuples et nations se rejoignent avec une relique historique formée avec le séjour de l’Emir Abdelkader au pays du Sham. Et la même cruauté qui nuit au progrès que tiennent les élites, qui est plus atroce comme Irak aussi...

Dans le conflit syrien, déclenché à l’orée du printemps arabe en 2011 depuis la Tunisie, les géostratégies mondiales se sont affrontées selon des positions qui ont souvent abandonné la population aux criminels de tous bords. Le contexte régional s’y prêtait à la guerre et violence, car il était infecté d’islamo-terrorisme du fait des politiques de religiosité outrancière.

En 2023, le retour de la Syrie dans le giron du système régional arabe est perçue comme une victoire de Bashar sur les révoltés. Mais ce raïs reste celui intronisé par les militaires comme héritier, avec une abominable manœuvre dynastique, du pouvoir de son père. S’il est illégitime, le président en exercice a brisé toute opposition interne et les actions de l’extérieur n’ont aucune ambition claire que saboter le pays.

Syrian Presidency in facebook page et via AP.

Mais bien des espaces diplomatiques sont relancés et ouverts à un régime qui peut maintenant se targuer d’avoir réussi à se maintenir au prix lourd de perte des territoires, des populations et toute gloire pouvant lui faire légalité. La Syrie n’appartient plus à son peuple, tellement la défalcation qui l’a frappée est multiple et impardonnable. Daesh, Israël, Turquie et l’autocratie du Baâth se partagent une partie de la nation ruinée.

Les récalcitrants à la présence de la Syrie parmi les forums des pays arabes sont peu nombreux. Et il n’y a toujours aucun consensus collectif entre les pays arabes sur le rétablissement des liens avec Damas. Le Qatar reste un soutien clé aux groupes rebelles en dépit des déchirements et donc peu réceptif à ce retour. Le Koweït et le Maroc restent aussi les principales voix opposées à cette réconciliation factice.

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A ce stade, il faut tenir compte que les Etats-Unis et les occidentaux imposent encore leur stratégie qui prive les Syriens (peuple), les Russes et les Iraniens (2 alliés du pouvoir) de victoire militaire ou politique. La disparition du « Daech territorial » n’est pas pleinement acquise. La diplomatie maintient la présence militaire américaine en empêchant la moindre évolution ni pour l’armée loyaliste et ses alliés de reprendre le Nord-Est syrien, ni pour la démocratie réelle.

Cela fait bien plus d’une décennie que les premiers déplacés syriens se sont installés dans des pays étrangers perdant tout espoir de retour, surtout quand la présence de Bashar sur la scène internationale est ainsi en érection. Les régions du nord-ouest de la Syrie accueillent les habitants de Jisr al-Shougour, bombardé en juin 2011. Et s’en ont suivi d’autres arrivants.

Au fil du temps, la population cette zone les Syriens fuyant Alep, Homs, Hama, Damas et ailleurs, déferlent. Les premiers arrivants tendaient des toiles de tentes entre les oliviers pour s’abriter et depuis plus d’une décennie certains vivent encore dans cette insoutenable de précarité. Au total plus de 60% de la population d’avant 2011 s’est trouvée dans une précarité de déplacés et sans toit, mais le régime reste.

Il n’y a pire régime, parmi les autocraties, que celui de Bashar Al-Assad. Il a été d’une abjecte brutalité et est la cause majeure des troubles qui se sont déclenchés avec le "printemps arabe" de 2011. Un règne qui ne peut pas finir, alors qu’il est délesté des territoires et des administrés qu’il ne gouverne plus et qui sont d’une valeur incalculable, car ces sols et humains sont irremplaçables.

Ces citoyens martyrisés par millions se sont retrouvés sur des terres internes et externes du pays. Maintenant en 2023, la Syrie renoue avec les composantes de contexte arabe diplomatique. Son conflit a pris des attentions internationales et les puissances sont intervenues dans une guerre moyen-orientale car elles sont diverses raisons qui leur d’influencer sur le reste du Monde.

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