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Désolation culturelle du management calamiteux des arts en Algérie.

Une colère d’artistes au pays où l’exil délivre du désarroi !

dimanche 18 septembre 2022, par Djamel Damien Boucheref

Ce qui se passe en Algérie, en matière de production artistique, est une plongée dans la décadence. Commis en final bouleversement d’ingénus, la médiocrité brûle les derniers bastions de la création cloîtrés dans des terminaux retranchements. Aucun programme aux exercices annuels qui sont des gouffres financiers servis aux rentiers planqués avec la bureaucratie qui manipulent toutes les cordes sensibles sous prétexte de valeurs nationales et d’identité… L’infernal enfer du vide culturel encadre la vie sociétale !

Dans les systèmes gouvernementaux, il est souvent fait allusion à "politique culturelle" et à l’érection du "ministère de l’information". C’est inévitable dans le régime despotique des autocrates d’Alger. De l’avis de nombreux créateurs algériens, des activités artistiques et journalistiques, il s’agit là plus d’inspections et d’agents exécutifs chargés du contrôle et de la censure, ces pléthores de fonctionnaires du flou artistique. La censure existe partout, comme pour l’antisémitisme en Occident où les pires pogroms ont été commis, elle est basée sur l’idéologie réactionnaire du culte religieux et à la saison de la "Nouvelle Algérie".

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A la surprise de tous, lors de sa dernière visite en Algérie de Macron, ce jeune et impersonnel président français s’est évertué de désigner les points forts où les collaborations entre les 2 nations, la sienne et celle où il s’y trouvait, pouvaient être certainement réalisées. Outre les sciences, l’autre convoi de fuite des cerveaux, les arts ont été cités en point important dans son discours de refondation des relations bilatérales et combien alambiquées !

Sans stupéfaction, le domaine de la production artistique est la filière d’où puise encore l’ancienne métropole coloniale bien des inspirations, voire surtout une espèce humaine créatrice et en souffrance dans son bercail. A l’instar d’un certain « Sool King », dont le dernier concert en Algérie a causé une mortelle bousculade à cause d’une gestion catastrophique de son spectacle par la structure des droits d’auteur, nombreux artistes algériens s’abritent des persécutions quotidiennes et des chimériques managements de leurs activités.

Alors que les exils des plus talentueux musiciens ressemblent plus à une hémorragie, de richissimes et variés pans de la création sont écartés des médias locaux où règne l’angoissant et suicidaire destin. Là où se substituent les discours obscurantistes des religieux qui pistent la moindre innovation pour l’accabler, les plateaux TV et autres journaux à l’ambiance assombrie. Il est même fondamental de rappeler la descente en enfer du secteur de la musique au pays du raï, qu’un certain "DISCO-MEGHREB" incarne fidèlement la disgrâce…

La détérioration des arts en Algérie prend une ampleur épouvantable, un cimetière collectif aux arts dévoyés. Mais les protestations des journalistes et des créateurs, pris d’une irritation que seul le vide du pire engendre, pleuvent dans l’indifférence des responsables épris de leur fréquente réunionite ministérielle. La médiocratie tient le haut du pavé des médias publics avec une prédation du denier de la collectivité nationale, au nom même du mépris des meilleurs.

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Nous avons rapporté le cas d’un groupe de jeunes artistes qui réalise des petites séquences filmées pour les diffuser sur Youtube. Et qui a été pris en chasse par la censure jusqu’à traîner ses membres devant un tribunal, en dépit de l’autorisation dont disposait ces jeunes. Ce collectif a été impitoyablement brisé en plein élan, Shortkanj est même l’exemple type de ce qui se passe.

Alors que la censure frappe toutes les productions qui ne caressent pas dans le sens du poil les despotes qui gouvernent ainsi que la société humaine corrompue et réactionnaire, le « Collectif des Cinéastes Algériens » avertit les citoyens en scandant que le désarroi est un malheur mortel. Depuis des lustres, l’entretien de la gabegie et la décadence sert à des prises des ressources financières par des castes sans talents ni innovation.

In DEADLINE : Kamir Aïnouz, Adila Bendimerad & Damien Ounouri, Sofia Djama, Lyes Salem - Getty Images

Rares sont les domaines de la production culturelle qui échappent aussi bien aux mensonges des décideurs et à la stérilité des sujets. Ainsi leurs prétendus auteurs sont montrés au public crédule et livré à la négation des esthètes. Les activités majeures du cinéma et du théâtre surtout connaissent des mouvements de critiques virulentes envers la carence généralisée. La musique est en pleine déroute en dépit d’une nouvelle ambition genre aussi de DJ-Snake et d’autres jeunes très souvent exclus.

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Nombreux organes de presse locaux et internationaux à l’instar «  Deadline Hollywood Daily  » qui est une source ayant autorité pour les nouvelles de l’industrie du divertissement et du 7ème art, ont rapporté ces colères tues. L’absence de couverture des journalistes locaux en Algérie est due au fait qu’ils sont au service du même système incompétent et corrompu, leur employeur étatique qui mène une prédation économique à grande échelle.

Vainement, à Alger "l’économie culturelle" est galvaudée pour encourager l’entreprise, mais la chasse mortelle des artistes ne s’estompe pas. Comme si les bureaucrates qui dirigent inspirent confiance. Les approches que font les décideurs sont celle de requins qui tentent d’amadouer leurs proies, la métaphore est celle d’un discours perçu de la "politique culturelle" affichée !

Dans les chaînes TV qui sont censées apporter des encouragements à la production culturelle, les animateurs, avec des prétentions de ruralité prétendument gardiennes des traditions, s’échinent à questionner les femmes artistes sur le port de l’Hidjab (foulard islamique). Rarement des travaux de bonne facture sont défendus comme le sont les persécutions des filles, des berbères et des francophones.

Telle une résistance à la morosité ambiante, les artistes berbères associent qualité et persévérance dans leur travail. Ce dernier inspiré d’une culture combattante et multiséculaire s’exhibe de décorums hauts en en couleurs. Ce ne sont pas les seuls à, finalement, s’exiler pour échapper à la morosité de la gestion motivée de surveillance des sujets abordés, de mise au point de contraintes aux groupes et d’établissement de mesures de censures de celui qui ne caresse pas le prince dans le sens du poil...

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