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Zahra Boudkour, étudiante marocaine avec ses collègues après la torture l’emprisonnement : une jeunesse brisée...

De lourdes condamnations pour une manifestation justifiée et légitime, le Maroc d’un roi despote...

vendredi 10 juillet 2009, par Djamel Damien Boucheref

La jeune Zahra Boudkour est aujourd’hui mourante, après de dures épreuves. Durant le printemps dernier, animée du désir juvénile de liberté et de justice, l’étudiante s’est jointe à une marche pacifique. Pendant le mois de mai 2008, une vingtaine d’étudiants de Marrakech consomment un jus de fruit périmé et en sont gravement intoxiqués. Dans le système inégalitaire qui a depuis toujours existé au Maroc, les pauvres sont la proie d’une misère qui n’a aucun salut pour la dignité humaine. Le système de santé en est l’illustration de l’ensemble où les disparités sont criardes.

Zahra n’est pas la seule jeune marocaine aspirant au savoir, à la liberté, à la justice sociale et à la l’accession à une citoyenneté d’un Etat de droit. Mais vivre dans une monarchie policière qui ne distingue point et jamais entre les indépendantistes du Sahara occidental dont elle occupe illégalement la patrie depuis 1975, les tenants de l’islamisme qui sont des parias déshérités et laissés pour compte dans un faste arrogant et la grande majorité des citoyens épris de démocratie pouvant leur donner la libre expression et l’accès au bien-être social minimal.

Le groupe des condamnés avec Zahra

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Les malades doivent être hospitalisés. Sans couverture sociale le coût, de 1000 dirhams l’équivalent de 100€, représente un SMIG mensuel marocain qui est loin dans les ressources d’un étudiant quelque soit le pays. Et pour les revenus d’une famille marocaine c’est carrément une ruine. Une marche de 3 000 étudiants est alors organisée, elle démarre le 14 mai. L’appareil répressif, connu des plus redoutables dans la région, se déchaîne. Les CMI (compagnies mobiles d’intervention) cognent fort sur tout ce qui bouge.

Dans la fleur de l’ ge, où tout parait possible, elle voulut s’ouvrir sur le monde. Une manifestation est une expérience plus que symbolique dans les milieux estudiantin. Arrêtée, Zahra est emmenée avec d’autres de ses compagnons de fortune au commissariat d’al Jam a El Fna. Elle fut atrocement torturée. Pour l’humilier devant l’ensemble de ses camarades, on l’a mise nue, alors qu’elle baignait dans son sang suite aux coups violents qu’elle a reçu. N’ayant plus d‘autres moyens d’action légale et face à des représentants de la loi complètement dans l’hystérie répressive, elle décide de mener une grève de la faim depuis les premiers jours du mois mai. Physiquement détériorée après les sévices, elle est dans le coma, entre la vie et la mort. Une horreur que seul le régime marocain semble l’avoir héritée des tréfonds de sa triste mémoire.

Pendant le mois de mai 2008, une vingtaine d’étudiants de Marrakech consomment un jus de fruit périmé et en sont gravement intoxiqués. Dans le système inégalitaire qui a depuis toujours existé au Maroc, les pauvres sont la proie d’une misère qui n’a aucun salut pour la dignité humaine. Le système de santé en est l’illustration de l’ensemble où les disparités sont criardes. Durant le printemps dernier, animée du désir juvénile de liberté et de justice, l’étudiante s’est jointe à une marche pacifique.La jeune Zahra Boudkour est aujourd’hui mourante, après de dures épreuves.

Quand le jeune roi a accédé au trône, le peuple marocain avait cru et espéré que les choses allaient changer. Celle de la réduction de la culture du chanvre indien, le kif, qui inonde continuellement tout le vaste et financièrement bien doté marché européen, constitue certainement celle qui a un lien fort avec la dignité avec la dignité de ce peuple pour qui la toxicomanie est une pathologie primaire et généralisée le plus banalement que puisse exister dans le monde.

Notons que rares sont les journalistes et les médias de France à avoir rapporté ce fait. Le journaliste Bloggeur Olivier Bonnet a fourni un sujet complètement consacré à Zahra. Ignacio Ramonet, en a consacré un chapitre dans son article intitulé « Poudrière marocaine » et Bakchich-info, a rappelé le fait dans un article du 10 juin dernier.

En fait au début de son règne, Mohamed VI avait fermé la sinistre prison/mouroir de Tazmamart, libéra quelques opposants comme Serfaty le secrétaire du parti communiste et même quelques uns du Polisario. Pour ces derniers, il avait exigé allégeance à son pouvoir. Puis comme tous les despotes qui règnent dans les pays maghrébins avec lesquels les officiels et un bon paquet de médias français, comme pour l’exclusivité israélienne, offre un silence et un autisme à la limite de la connivence. La reprise du système répressif de son défunt père revint, pour limiter les droits élémentaires d’un peuple chapoté par une minorité de privilégiés. Une escorte de courtisans qui assurent la continuité du règne d’une couronne certainement des plus sombres que connaît cette région du monde.

Le procès n’a commencé qu’en septembre alors les arrestations datent du mois de mai l’année 2008. Le verdict a été prononcé le 9 juillet : 4 ans de prison ferme pour le camarade Mourad Chouini et 2 ans de prison ferme pour Zahara Boudkour et ses 9 camarades.

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