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Sans projet, le Hirak d’Algérie figé par la meute des rentiers prédateurs.

Encadrée par opportunistes & aventuriers, la RDN* endiguée cette fois encore.

mardi 14 décembre 2021, par Djamel Damien Boucheref

L’édification d’une Algérie démocratique fut entravée en 1962 avec l’accaparement du pouvoir par un gang d’officiers de l’ALN, connu pour être composé de ceux qui étaient à l’extérieur avant l’indépendance. En 1988, avec l’effondrement du parti unique, les caciques du même système en place ont stimulé la cruauté, sous la bannière religieuse. Cette dernière avait catalysé les forces réactionnaires construites pour parer l’élan progressiste, ayant pour projet la justice sociale et la modernité au programme sociétal.

* Qu’est-ce-que la RDN ? (Révolution Démocratique Nationale)
Les observateurs s’inquiètent de l’escalade des harcèlements judiciaires en Algérie, pour délit d’opinion. Les autorités à la légitimité douteuse nient l’oppression, mais les chiffres disent qu’au moins 7000 citoyens ont subi la répression des tribunaux, un millier a été illégalement condamnés et environ 300 personnes croupissent dans les geôles du ministère de la justice, pour action politique non violente.

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28 novembre 2021

Les Algériens s’inquiètent, encore en 2022, de l’emprise des caciques incompétents, des bureaucrates corrompus, des militaires analphabètes et des nationalises réactionnaires sur les institutions. Les relents systémiques qui s’accaparent le pouvoir, au détriment d’une alternance et surtout en désavantageant l’émergence économique, agissent depuis la guerre de libération avec des cabales.

Le flou qui a présidé la destinée du mouvement du 22 février 2019, a plus intéressé les détenteurs des centres de décision. Ils se sont mis à manœuvrer, afin de préserver leurs privilèges, car la prise de la rente est leur enjeu principal. Les 1ers à réagir pour garder le régime qui a été sauvé du démantèlement, lors de la révolution d’octobre, sont les politiciens qui étaient structurés autour et en connivence avec les militaires.

Absence d’un projet cohérent, allant de la chute de Boutef...

Cette sauvegarde du système politique qui a régné depuis même avant l’indépendance, sur des bases de régionalisme, de clanisme et de corporatisme, a commencé avec une panique que feu Gaïd Salah a incarné par ses actions envers l’identité berbère. Alors adossé au gang des Bouteflika a déclenché, afin d’éviter que d’autres de ses compères de la grande muette s’y mêlent et lui piquent la vedette, il a écarté ceux habitués de cogiter pour renforcer leur emprise.

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25 octobre 2021

La dynamique sociale a été incapable de permettre au Hirak d’aboutir à un consensus au sein du mouvement. Parce que le projet des manifestations opposées au 5ème mandat, présumé au despote par son seul clan.

Les révoltés ne s’imaginaient pas d’emblée la riposte des successeurs, au gang d’Al-Mouradiya, qui étaient aux aguets. Et les islamistes plus revanchards que jamais, cherchaient à évincer ce qui leur est ruineux : la présence directe de l’armée et non seulement de Boutef et ses complices comme Louiza Hanoun ou Tewfik, emprisonnés pour cette connivence.

... à la prise en charge d’une transition civilisée à l’alternance !

Alors que les manifestants scandaient « Khawa-Khawa », en rappelant l’alliance « Djeich-Chaâb, contre la réaction ! » (un slogan socialiste des années 1970), pour éviter la répression. Cependant les reliquats de l’islamo-terrorisme rêvaient déjà de revanche, sur ceux qui les empêcheraient, encore à ce jour, de s’emparer de l’Etat-nation.

Cette incompatibilité de l’islam politique avec la démocratie augmente l’incertitude du Hirak, car les islamistes continuent d’espérer avec la Turquie, le terrorisme et le piège religieux.

Les citoyens de ce grand pays d’Afrique qui est livré à une crise identitaire, conjuguant une partie non-négligeable des retards économiques comme la production vinicole, ne croient pas en la pertinence de l’islamisme dans le paysage de l’opposition. Mais ce n’est pas la seule exclusion idéologique qu’ils se fixent. Les populistes généralisent les rejets aux journalistes, à l’intelligentsia progressiste, aux femmes et aux jeunes rêvant de modernité comme Internet libre ou bien l’écologie.

Ce sont les militaires qui, ayant combattu le terrorisme obscurantiste lors de la "décennie noire", ont détourné la colère de février 2019. Ils ont travaillé pour maintenir, au pouvoir, la bureaucratie corrompue qui leur sert des privilèges. Donc, c’est la seconde fois que le mouvement de démocratisation en Algérie trébuche.

Il y a plus de 3 décennies, l’islam politique s’est chronologiquement simultané à l’horreur islamiste de l’Afghanistan, après la révolte d’octobre 1988... Maintenant le Hirak est plié, alors que les idées de la RDN restent !

* Qu’est-ce-que la RDN ? (Révolution Démocratique Nationale)

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