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En "nouvelle" Algérie, la censure brise les jeunes de Shortkanj.

Un travail culturel expérimental brimé en plein élan, des juges et des lois aveugles & ignorants.

mercredi 17 mars 2021, par Djamel Damien Boucheref

Au lieu de leur consacrer une reconnaissance, ils perçoivent une sanction qui donnerait une sombre déception à un quelconque autre artiste qui s’aventurerait de s’exprimer. Les jeunes citoyens du groupe artistique s’exprimant sur YouTube répondant à l’appellation d’un barbarisme à faire bondir les pierres, comme le dirait le chantre El-Hadj El-Anka, Shortkanj ont eu affaires aux juges conformés à l’un des textes des plus sombres de l’Algérie encore plus décadente que jamais elle ne l’a été...

Populi-Scoop doit cette abominable information qui interpelle les consciences humaines, où qu’elles peuvent encore exister, à Amar Kessab. Ce rigoureux observateur, voire un perfectionniste manager de l’action culturelle en Algérie, est pour nous l’un des lanceurs d’alertes que nous suivons. Tant pour ses capacités à analyser les faits de l’activité artistique que pour sa connaissance des différentes formes de présences et expressions dont il décèle aussi leur niveau intellectuel ou leur apport traduisant une esthétique ayant du mérite. Il alimente nos connaissances d’un domaine vital à l’avancée de la société que nous suivons. Son post de Facebook est à la fin de cet article.

Une icône de l’Algérie dans l’universalité est partie, son art s’agrandit.
samedi 9 mai 2020

Invoquer à des jeunes créateurs artistiques des autorisations de tournages préalables, est une ignominie qui relate à quel niveau est dégradée la liberté d’expression en Algérie. Dès lors qu’il s’agit aussi de « youtubeurs » comme il y a bien des millions dans le Monde, il est désormais question de passer à scanner la pandémie psychologique de la paranoïa qui habite les décideurs ainsi que les juges qui leurs obéissent, avec ou sans téléphone, dans les méandres qui dirigent depuis les bureaux feutrés d’Alger.

Plusieurs internautes ont découvert donc ce récent cas de censure qui donne envie d’aller plus loin dans l’évaluation des pratiques autoritaires des gouvernants de ce grand pays du Maghreb. L’Algérie où les grouillants jeunes tentent de s’exprimer par les arts qui leurs sont donnés de leur belle époque du Web, ne fait que les punir. Nombreux sont plus brimés qu’accompagnés par les responsables aux discours semblant être volages que loyaux.

Loi n° 14-04 du 24 février 2014 relative à l’activité audiovisuelle.
Journal officiel, en page 5 le texte en question

Des d’alertes ont déjà soulevé que sous A. Tebboune le manque de liberté d’expression s’est aggravé. Avec la loi n° 14-04 du 24 février 2014 relative l’activité audiovisuelle, donc héritée du règne de Bouteflika, l’aveuglement qui contrarie les productions et expressions des artistes s’est même accentué, avec les successeurs au raïs déchu, qui pourtant prétendent dire quotidiennement lever les entraves.

Originaire de Chleff, Shortkanj est né en 2014 en débutant par un amateur de break-dance. Il a finalement tracé l’autre destin dans l’art d’improvisation avec un travail collectif, comme le faisait le bon théâtre amateur de jadis. Un individu fut à l’origine du groupe collectif de créateurs de vidéos courtes à cheval entre le rap et la comédie burlesque. Une troupe d’artistes en herbe qui s’adonne à réaliser de courtes vidéos et de chanter souvent des « slams » comiques, histoire de mener en dérision la société qui les couve.

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Shortkanj fait l’objet d’un harcèlement de la justice qui les a frappés fatalement. Et tous ceux qui ne se soumettent pas à la bureaucratie qui a intronisé le plus cacique des bureaucrate, A. Tebboune en succession du pire despote Bouteflika, doivent entendre la sentence pour mesurer qu’est ce qui les attend. C’est donc l’une des dernières censures du régime honni par la jeunesse qui suit et manifeste en suivant le « Hirak ».

Alors que les discours mielleux, disant encourager les jeunes, sont plus que pléthoriques, paradoxalement ils tranchent négativement avec leurs actes réels. Qui eux connaissent et dressent les pires actes de censure. Car en vertu des textes en vigueur, nul ne peut réaliser une œuvre artistique, ou autre canal de communication, sans être soumis à l’inspection idéologique. Et celle du terrible contrôle du pouvoir qui a peur de ses propres vérités, car illégitime, frappe la moindre activité autonome de la bureaucratie officielle qui accaparé le pouvoir après Bouteflika.

En cette mi-mars 2021, alors que le mouvement a repris de ses plus belles et sages manifestations, ce collectif Shortkanj qui a comme même réussi sa propre promotion d’une modeste production cinématographique a subi cette attaque en règle de la bureaucratie et de sa justice. Ses membres au nombre de 5 personnes ont été malmenés au moment où ils ont été appréhendés.

Avant d’être condamnés, ils sont déjà intimidés et malmenées. Puis sanctionnés à deux mois de prison avec sursis et une amende de 2 millions de centimes chacun avec la saisie de leur matériel de tournage. Comme s’ils fomentaient un crime quelconque, alors que leur réelle contribution est culturelle. Dans cette Algérie de haine et d’obscurantisme, le despotisme est encore plus pesant.

Les contestataires qui ne reconnaissent pas l’élection de Tebboune, à travers leurs manifestations du Hirak, constatent amèrement que la réduction de l’espace d’expression touche les journalistes et les artistes, plus gravement sous ce qui est la "nouvelle Algérie". Seuls travaillent, ceux étroitement entretenus par les rouages qui leur assurent les salaires et autres ressources. Mais les privent de révéler du talent, de la qualité et de la critique sociale qui animent l’art en général...

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