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Lourde peine au journaliste Drareni, après mouvement des magistrats.

Les affaires de justice et des médias en ébullition en Algérie.

lundi 10 août 2020, par Djamel Damien Boucheref

Notre site a publié dernièrement un article sur le métier de journaliste en Algérie, en tentant une modeste pédagogie à la lumière de la nouvelle époque de l’information numérique. Ce qui nous a étonné, c’est la reprise des thèmes de notre article, par le ministre algérien chargé de ce secteur endommagé par une répression aveugle, malmené par les haines des prétentieux au professionnalisme et complètement ridiculisé par une corruption cynique sans honnêteté intellectuelle et sans modique once de dignité.

Ecouter l’article.

10 août 2020, le journaliste Khaled Drareni a été condamné à 3 ans de prison ferme et 50 000 DA (dinars algériens) d’amendes pour des accusations approximatives et aléatoires. Avec lui, Samir Belarbi et Slimane Hamitouche ont été aussi jugés lors d’un procès déroulé par visioconférence.

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8 août 2020

2 jours auparavant afin d’aiguillonner les magistrats, le ministre de la communication et porte-parole du gouvernement a été interviewé par l’agence officielle APS (Algérie Presse Service). C’était pour donner une interprétation de la déontologie du métier, pour l’usage des pseudonymes et la collaboration avec des médias étrangers.

2 ans de prison dont 4 mois ferme avec une amende de 50 000 DA contre Samir Belarbi et Slimane Hamitouche. Ces deux deniers sont du "Hirak", le mouvement social qui s’est déclenché en février 2019 afin arrêter le règne de Bouteflika qui allait sur un 5ème mandat, alors qu’originellement, il a hérité d’une constitution limitant à 2 mandats.

Auparavant, la procédure avait eu le procès préliminaire du lundi 3 Août dernier, le parquet avait requis 4 ans de prison ferme et une amende de 100 000 Da, ainsi que 4 ans de privation des droits civiques, aux trois justiciables. L’instruction a duré plus de trois mois au niveau du même tribunal. Puis le dossier a été envoyé en correctionnel le 6 juillet dernier.

Khaled Drareni est en détention depuis le 29 Mars dernier, donc il a subi de quatre mois de détention préventive à la prison de Koléa de la wilaya de Tipasa. Alors que Samir Benlarbi et Slimane Hamitouche étaient en liberté provisoire depuis le 2 Juillet dernier. Ces derniers se sont donc présentés d’eux-mêmes, pour être enfermés.

Le 1er agissait comme élément exerçant son métier de journaliste, lequel l’a mené dans des missions professionnelles avec des locaux notamment de télévision. Il est directeur du site Casbah Tribune et correspondant de TV 5 Monde en Algérie et de France-24, desquels il a exprimé sa collaboration avec ces chaînes de TV de France, qui n’était pas rémunérée.

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30 juillet 2020

Il a été arrêté avec Samir Benlarbi et Slimane Hamitouche le 7 mars dernier, alors qu’il assurait la couverture médiatique d’une manifestation sur la voie publique à la place Audin d’Alger. Les autres sont des activistes pour le changement de la gouvernance et la réforme des élites politiques du pays.

Les accusations retenues contre les 3 sont : l’atteinte à « l’unité nationale » et « l’appel à attroupement », ce qui est incompréhensible au regard d’une citoyenneté basique. En plus pour le journaliste, il n’est question que d’une couverture des faits de manifestations qui avaient déjà opéré la liquidation du clan Bouteflika et l’arrestation des têtes des castes prédatrices de l’économie.

Le collectif des avocats qui défendent ce trio, avec un appui plus engagé pour Drareni, fera appel dès demain, d’après les déclarations émises à la suite du verdict. Notons que ce jeune journaliste, mais néanmoins citoyen, a été a été traité de "Khaberdji" par le president Abdelmadjid Tebboune. Ce mot a choqué de sa vularité et a été compris en insulte d’un raïs envers un jeune citoyen exerçant le métier des vérités et des interprétations de l’actualité.

Pas plus que depuis 3 jours, le président Tebboune avait opéré un large mouvement dans la corporation des magistrats près des cours de justice. Celles qui statuent actuellement pour réprimer les contestations. Entre mises en fin de fonction et mutations, justement identiques à celle où a été prononcé le verdict pour Khaled Drarerni et les 2 militants.

Nombreux observateurs croient que le chamboulement a été effectué, sans l’avis du garde des sceaux, Zeghmati qui, même s’il a été consulté, n’a pas eu à émettre d’avis. Le ministre de la justice s’exalte, depuis des mois, à réprimer la révolte populaire qui n’a pas perdu de son intensité, en dépit de l’arrêt contextuel de la pandémie du COVID-19.

Le corps des présidents a eu nomination de 17 présidents, le transfert de 18 autres et des fins de fonctions pour 17 présidents de cours de justice. Et procureurs généraux, le communiqué diffusé par la présidence ait état de la nomination de 18 procureurs généraux, le transfert de 17 autres, et des fins de fonctions pour 19 procureurs généraux.

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Voir en ligne : Notre dossier ALGÉRIE

     

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