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La Turquie mobilise en Syrie pour son ingérence en Libye.

Erdogan à Tunis sait que le nationalisme inclusif d’Alger est bloqué.

jeudi 26 décembre 2019, par Azouz Benhocine

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La Turquie est déjà dans l’étape de la mobilisation des djihadistes à envoyer en Libye. Des dizaines de personnes se rendent dans des centres de recrutements en Syrie, pour participer aux combats au pays du nord-est africain. Certains croient qu’ils vont pour y travailler sous la protection turque. Différentes sources assurent que « les factions pro-turques encouragent les jeunes à rejoindre la guerre en Libye. Et des salaires gratifiants allant de de 1 800 à 2 000 dollars par mois, leurs sont miroités. »

La visite d’Erdogan en Tunisie, alors qu’il préconise une ingérence en Libye, n’est pas passée inaperçue dans la région. L’idée que le pays de Bourguiba serve pour le débarquement turc fait son chemin. Alors que les forces vives d’Algérie tentent de réformer les élites, le spectre de la « décennie noire » plane. Au pays où la menace terroriste est endogène, il ne se passe pas un jour, sans que l’armée ne trouve des caches et des casemates avec des attirails de criminels.

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Les cercles proches des dépotoirs du nationalisme algérien qui est devenu confessionnel, se revendiquant des « constantes nationales », ont des évocations tels de réels projets. Le système politique en place, alors ébranlé par la colère populaire, sait que ses acteurs risquent d’être jugés pour corruption. Il n’a pas la vigilance, voire motive les blocages et divise le peuple, pour limiter les changements politiques.

Sur le front sud-est d’Algérie, les remous des criminels tapent aux portes… Des propos attribués Bashagha, le ministre de l’intérieur tunisien, rapportés par nombreux journalistes, lors de la journée où le président turc était à Tunis, soulèvent une « alliance » entre son pays et la Turquie. Elle a été constituée pour affronter des « mercenaires affiliés à Khalifa Haftar ». Ce qui rajoute une couche à la l’inquiétude qui s’est installée en Afrique du nord.

Le président turc dit que Saraj et son gouvernement basé à Tripoli lui ont demandé de l’aide.

Même Haftar a réagi à l’accueil réservé, à Tunis, au responsable turc d’une manière qui alerte. Il estime que la Tunisie peut-être, désormais, considérée une éventuelle arrière base des milices islamistes de Tripoli. Les points frontaliers, entre la Tunisie et la Turquie de Ras Jedir et de Dhehiba, sont devenus plus contrôlés, suite à des instructions de vigilance.

Il est notoire que les combattants internationaux du djihad circulent librement en Turquie. Certains suspectés de dangerosité sont utilisés pour faire du chantage sur les pays occidentaux d’où ils sont ressortissants. S’ils sont envoyés c’est pour montrer la détermination d’Ankara de faire usage de la menace terroriste dans ses relations internationales.

Le démantèlement des institutions étatiques de Syrie n’est pas uniquement l’affaire des escalades terroristes, car la responsabilité du despote Bashar étant la première impliquée. La présence des hordes d’étrangers est due principalement au voisin turc, qui avec les islamistes de l’AKP aux affaires la porosité des frontières, pour accueillir et transférer des terroristes, s’est effectuée sans moindre retenue.

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Maintenant la Turquie se tourne vers la Libye, pour soutenir le gouvernement libyen qui siège à Tripoli avec l’aide des milices. Mais l’intéressement à raviver les groupuscules terroristes dont les locaux sont, et ne s’en cachent pas de leur identité, une faction armée de la secte des « frères musulmans », organisation née Egypte voisine et étalant ses cellules à travers le Monde entier.

Selon une déclaration de l’Observatoire syrien des droits de l’homme « OSDH », unique source pour des informations sur les événements en Syrie, les milices pro-turques opérant chez le voisin, ont ouvert des bureaux de voyage, afin d’envoyer des combattants en Libye. Et que l’enregistrement des noms de personnes souhaitant aller combattre en Libye, a déjà commencé.

Parmi les indications de l’OSDH, dans la ville d’Afrin, au nord d’Alep, quatre bureaux sont déjà opérationnels et lancent des appels pour attirer des combattants. Alors qu’au siège de toutes les factions pro-Turquie en Syrie, des bureaux sont supervisés par la Brigade Hamzat et le Front Shami, effectuent aussi des inscriptions. Et les mercenaires ne manquent pas, selon la même source.

La Brigade Al-Mu’tasim a ouvert un bureau dans le village de Qibareya, pour les mêmes activités. Et dans le quartier Mahmudiyah, un autre bureau sous la supervision de la Brigade al-Sham a aussi été ouvert.

Tebboune, président algérien, organise, le 26 décembre 2019, une réunion d’urgence du conseil supérieur de sécurité.

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Voir en ligne : Notre dossier Libye

     
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