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HIRAK en Irak : les mêmes revendications du dégagisme antisystème.

Une jeunesse exacerbée de la corruption, de l’obscurantisme et de la gabegie.

samedi 12 octobre 2019, par Azouz Benhocine

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Les manifestations en Irak sont sporadiques. Elles reviennent souvent localisées et ayant les mêmes revendications, sur les prestations des services publics. Depuis 2015, elles dénoncent la corruption endémique à tous les appareils, y compris les médias ou la police. Et expriment aussi un certain rejet de l’Iran dont les politicards abreuvés au confessionnalisme sectaire bénéficient de ses soutiens notamment matériels. Les autorités n’ont que peu de dialogues avec les administrés, la menace terroriste est omniprésente et les antisystèmes sont des jeunes impatients de terminer avec les retards...

En Irak, la corruption a réveillé une protestation juvénile lors de la 1ère semaine d’octobre. A une justice gangrénée et une bureaucratie sclérosée, se rajoutent les mains de l’obscurantisme. L’influence de l’Iran fait de ce pays un laboratoire. Les jeunes activistes sont hostiles aux Mollahs. Mais cela ne veut en rien dire qu’il y a une force et un leadership irakien qui exprime un nationalisme souverain des influences étrangères, des USA et de Téhéran.

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Alors que les luttes sociales s’exacerbent, à la lumière de la prédation des classes aisées que sont surtout les détenteurs de hauts postes et des entrepreneurs indélicats, cette révolte tranche avec le passé. Les deux forces extérieures qui s’affrontent actuellement sur l’orientation général de l’Irak redoutent que la situation dégénère et qu’elle soit en leur défaveur dans l’avenir. Mais elles prétendent, l’une ou l’autre ou bien les deux, de gagner stratégiquement de ces démonstrations marquées d’autonomie.

Beaucoup d’analyses ont été diffusées sur le mouvement du 1er octobre 2019, lequel est marqué par plusieurs d’une centaine de décès. Ces tirs létaux sont attribués par certaines sources, avec une certitude inébranlable, à la police. Et d’autres indiquent qu’ils ont été commis par des milices de nationalistes, ou proches de l’Iran, voulant préserver la paix sociale et éviter toutes manifestations. L’Irak sort de l’emprise de Daesh sur certaines de ses régions, la sécurité étant précaire.

Ce n’est pas un Hirak si paisible comme en Algérie, il ressemble à celui d’Hong Kong. Mais les clivages sociaux et les dirigeants sans réelle autorité sur les grands appareils et ressorts sécuritaires. Et aussi, la peur que les islamistes dont l’extrémisme n’a d’images à montrer que celle des cruautés, a été ressenti. Le confinement islamiste des actions politiques a reculé, laissant place à des expressions sur la répartition des richesses et la bonne gestion de la chose publique.

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La spontanéité des sorties dans les rues des importantes agglomérations d’une jeunesse a pris au dépourvu les responsables. Leur absence a été dénoncée par les médias et les journalistes, ce qui a en réalité mis la libre latitude aux armes de résonner dans le vide laissé par les officiels. Les revendications sont simples : améliorer les services de base tels que l’électricité et l’eau potable… Maintenant, le dialogue entre décideurs et la population poussée à la colère après des années de gabegie, est brisé.

En Irak aussi les critiques ont été acerbes sur les modes de gouvernance. Les antisystèmes accèdent au pouvoir par les votes, mais commencent par se fait une popularité en manifestant. Les tentatives vaines de changer les logiciels de l’intérieur du régime post-Saddam, n’avaient pas de volonté qui rassurait la population. La justification de l’oppression qui s’est abattue sur les protestataires, par les services sécurité, a froidement impliqué les médias du pouvoir.

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Voir en ligne : Notre dossier IRAK - IRAQ

     
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