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TOURNANT DU HIRAK : CONCILIATION OU RUPTURE ?

L’impasse de la révolution blanche en Algérie.

mercredi 31 juillet 2019, par Hamitouche Amar

C’est un tournant dangereux qui attend le « Hirak ». Les réactionnaires se sont définis, nul besoin de compter sur les éléments du pouvoir, en pénitence. Ou sur ceux de la soi-disant opposition pour espérer le moindre engagement au côté du peuple.

Des réactionnaires, nouvelle version, se réveillent tels les réseaux endormis à l’assaut de ce déferlement populaire qui risque d’enterrer les espérances des uns et des autres, pour la place au soleil qu’ils espéraient et qu’ils ne pouvaient arracher aux mafieux lorsque ceux-là étaient aux commandes.

Des personnalités politiques de tout bord, dont la conviction était nourrie de l‘espoir d ‘obtenir un poste, tels des chiens en attente d’os ! Ils sont du FLN, RND, islamistes ou de tout autre parti, mais toujours affidés aux dégénérés mafieux « bouteflikistes ». Ils sont aussi anciens ministres et hauts cadres de l’État. Le peuple les vomit tous.

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dimanche 14 juillet 2019

Une alliance, même de façade est entrain de se dessiner entre le Godillot et les représentants de la pseudo-opposition. La commune démarche vise à briser l’élan du peuple qui n’a cessé, depuis le 22 février, d’exiger le départ de tout le système. Des hommes et femmes le composent et confortent ainsi le Général de corps d’armée A.G.S dans sa position de grand Patron.

Le panel d’hommes politiques qui s’est réuni pour le choix d’un représentant pouvant mener le dialogue avec l’instance militaire, pour une solution de la crise, regroupe des hommes du sérail qui avaient de près ou de loin exercé des responsabilités, ce qui ne les blanchissaient pas pour autant. Lorsqu’ils n’avaient pas de charges ministérielles, ils étaient nonobstant la monnaie de change et la caution du système véreux.

Tous autant qu’ils paraissent, n’avaient de propres que leurs vêtements et ne pouvaient de ce fait se prévaloir de quelque netteté que ce soit, devant ces millions de gens qui « vendredisent » toutes les semaines par millions d’algériens, exigeant le départ du système et de tous ses hommes.

Le nouveau Pouvoir n’est pas aux mains du nouveau Président. Le Chef-d’état-major en garde la substance et veille à ce que personne ne l’en dépossède et le détrône. Tous ceux qui pouvaient constituer une menace sont arrêtés. Le dernier fût démis de ses fonctions ces deux ou trois jours qui précèdent le Vendredi de la très grande marche populaire. La vingt- troisième et pas des moindres. C’est donc au tour du patron de la Gendarmerie nationale de tomber, tel un fruit pourri pour avoir, semble-t-il manigancé la chute de son maître Ahmed-Gaid Salah.

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Lors de sa sortie récente en France, au même moment qu’un patron de presse (Ennahar) il devait rencontrer dans le cadre d’un mini conclave les deux généraux Chentouf et Chérif Abderazak en fuite et l’ex-ministre de la défense, le Général Khaled Nezzar. Une histoire d’enregistrement vocal mettant en cause Le Chef d’Etat-major ? En tout cas de cause, voilà bien une traîtrise dont le Gendarme s’est rendu coupable, lorsque l’information sera validée. Elle vaudra sans ménagement aucun, la prison au Général Belekesir désormais ex-patron de la gendarmerie nationale. Rappelons par ailleurs que l’épouse de ce dernier, anciennement présidente de cour à Tipaza, est déjà en fuite en France depuis presque un mois.

L’un des grands appuis du général A.G.S se niche contre toute attente dans la société civile et certains organes d’informations et de désinformations établis à l’étranger. L’une des grandes manœuvres de ce ramassis de politiciens de l’esbroufe réside dans leur action de légitimation des actions du chef d’état-major et du président par intérim, par leur recherche de dialogue comme s’il faillait discuter de quoi que ce soit pour calmer la rue et reprendre la préparation du processus électoral, mis entre parenthèse pour cause d’indiscipline du peuple.

L’autre manœuvre se traduit par leur adhésion sans équivoque aux interpellations orchestrées contre les corrompus et les dilapidateurs des fonds publics. Une très bonne action en soi, si elle n’était pas entachée du caractère vindicatif et punitif. La justice, par une telle manœuvre, devenait une justice à ordre. Les dossiers lourds qu’elle détient risquent de disparaître, au détour d’une moindre compromission ou d’un éventuel rapprochement entre mafieux.

Celui qui tire les ficelles de nos jours, en était le protecteur durant les vingt dernières années où les cautions et grandes attentions étaient de parts et d’autres si réciproques qu’on ne pouvait avoir le moindre doute. Il est donc normal que l’on se méfie de ces interpellations, tant on en est pas sûr de l’issue qu’elles prendraient.

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On aurait ressenti l’élan patriotique et l’esprit de justice qui animeraient Ahmed-Gaïd Salah, si celui-ci avait fait interpeller son fils et tous les mafieux qui l’entouraient. Il aurait fait appeler son fils à la barre pour comparaître au même titre que Mr Baha Eddine Tliba, Mr Saadani, Mr Djemaï. Tous grand mafieux, criminels, contrebandiers et passeurs et brasseurs de drogues.
Le peuple se serait laissé prendre à l’émotion et aurait applaudi à l’action du chef d’etat-major. Il aurait brillé de mille feux ! Mais, hélas pour ce coup de balai qui aurait pu être salutaire pour l’Algérie. Il n’en serait que poudre aux yeux et subterfuge pour juste casser le « Hirak », cette révolution blanche de notre immense peuple !

L’engagement d’Ahmed-Gaid Salah ne s’inscrit pas hélas dans une optique patriotique. Il est si mouillé dans les affaires par sa progéniture, qu’il ne peut plus relever la tête. Il fait de son mieux donc pour se protéger en assurant la sécurité des autres mafieux. Si sa prise de pouvoir, inconstitutionnelle qu’elle l’est, se maintient, les corrompus et voleurs de tout acabit se verront dehors dans pas longtemps et bien remerciés pour avoir accepté de subir ses fausses foudres et d’avoir attendu si longtemps dans les conditions de privation que nous connaissons, que la colère du peuple se taise.

Du coté des plateformes d’information et de désinformation, il y a lieu de se poser la question de savoir de quoi vivent-elles et comment procèdent-elles ? L’autre question aussi légitime est de savoir pour quelle officine travaillent-elles ? De la réponse on comprendrait les motifs les actions…

Amel TV recevait initialement ses appointements de l’ancienne présidence de la République semble-t-il. Aujourd’hui le relais étant passé à une autre puissance, pour preuve toute la circonspection dont s’entoure Hichem Iboud lorsqu’il évoque avec tendresse les islamistes et les sécessionnistes de Frahat Mhenni. Mieux encore, il reconnait lui-même avoir suivi une formation au Maroc animée par des éléments de la CIA affiliés à Georges Sorros pour l’étude de faisabilité et création de désordres dans un certain nombre de pays, notamment les plus riches de leurs sous-sols.

Tout en critiquant Gaïd Salah, ils approuvent ses actions et applaudissent ses interpellations.
La plate-forme de Zitout et d’Amir DZ, ne dérogent pas à la règle. Tous deux, bien que tout ce qu’elles débitent semble vrai, leur affiliation au Qatar est si claire qu’elle se retrouvent dans la logique structurant leur mouvement politique « Rashad ». Un mouvement islamiste qui rejoint la nébuleuse internationale islamiste qui a favorisé l’avènement de DAECH et toutes les nébuleuses ayant cherché à faire revivre et réanimer le Califat en terres dites musulmanes.
La démarche sous les éclats du grand patriotisme et l’indéfectible attachement à la culture arabo-islamiste est une tentative de brouiller toutes les cartes en Algérie, à dessein de favoriser l’émergence d’un pôle islamiste solide pour le lancement de la république islamique.
Rappelons néanmoins la démarche musclée qui a commencé dès les débuts du « Hirak ». Leur appel à la guerre civile et à l’action agressive, envers les forces de l’ordre, était dans leur plan.

Le jeudi 25 juillet, le Mouvement Rashad par la bouche de Mr Zitout promettait une certaine recrudescence. Semble-t-il, tout était prêt pour une action plus agressive au demeurant.
Doit-on penser qu’il est derrière une milice ? Triste manœuvre si cela s’avérait vrai. La f cheuse aventure des années de plomb n’est pas loin et tout le monde s’en souvient. Il doit néanmoins rester un zeste d’intelligence à l’algérien. Lorsqu’il appelle à se libérer de tout ce qui entravait sa pensée et son envie de vivre dignement de son travail et sur sa terre, ce ne serait jamais donc pour tomber dans un autre asservissement en tendant l’oreille à ces apprentis sorciers, dont les alliances ne sont plus à chercher. Les années de plomb et de la honte ne remontent pas loin pour nous remémorer les malversations et les tristes usages du nom d’Allah dont on se servait si allègrement pour mieux endormir le peuple. Il n’y a pas longtemps, Mr Zitout nous faisait le coup du verre de Whisky qu’il voulait nous faire passer pour de la tisane. On s’en foutrait de la nature de son breuvage si sa bigoterie n’était pas mise en avant. Situation inconfortable à l’évidence qui rappelle à bien des égards, celle vécue par Feu le Roi d’Arabie, serviteur des lieux saints de l’islam, en compagnie de G.Buch lors d’une réception arrosée.

 - Du même auteur : L’amazighité face aux dangers de partition de l’Algérie.

Le peuple voudrait se libérer de tout ce qui brise ses élans. Qu’ils soient mafieux, voleurs ou Tartuffes prieurs, le Hirak cherchera à les étouffer tous. Le plus alarmant est de se rendre-compte qu’aucun élément actif du « hirak » n’a préfiguré dans la liste des personnalités devant lancer les tentatives de déblocage de la situation en Algérie. Etait-ce un oubli ?

Cela n’aurait jamais échappé à Mr A.Rahabi, ancien ministre de la culture et personnalité auto-désignée pour la coordination des travaux du panel avec les occupants indus d’un pouvoir devant être remis au peuple. C’est en fait une omission volontaire de nature à éclipser ces personnalités aussi compétentes qu’intègres et où le plébiscite populaire leur serait acquis sine-die. Des hommes et des femmes faisant la fierté de notre pays. A les écouter débattre de la situation ambiguë que nous imposent les gardiens du temple et leurs satrapes, le parti est vite pris.

Ces hommes et femmes, sans les citer tous, car ils sont nombreux. Mme Assoul, Karim Tabou, Me Bouchachi et beaucoup d’autres encore sont les personnalités toutes désignées pour imposer à ce pouvoir anticonstitutionnel via la vox populi, la période de transition utile à l’avènement de la deuxième république. Si les partis dits d’oppositions et les plateformes de désinformations telles citées plus haut n’adhèrent pas à la démarche des hommes et des femmes du Hirak, c’est qu’il y a crainte de se voir discréditer par l’idéal libertaire qu’imposent les marcheurs. En aucun cas, ils ne voudraient d’un état de droit où toutes les libertés seraient consacrées. Le statut de la femme serait peut-être l’obstacle majeur pour b tir ce bel édifice démocratique.

A l’intransigeance du Chef d’Etat-major, la rue doit s’adapter. Toujours dans le cadre de la non-violence, le peuple doit impérativement réagir aux intentions retorses qui visent la prolongation du « bouteflikisme » sans Bouteflika. La contestation, toujours dans un cadre pacifiste, pourrait monter d’un cran et décider l’amorce de grèves générales pour un début.
Si une telle recrudescence n’apporte pas de fruits, le peuple pourrait disposer de moyens beaucoup plus contraignants. Il faut dire qu’à ce niveau de rapport de forces, le pouvoir n’a plus la main.

A. Hamitouche

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